Un dîner pour(re)faire la paix ! (pv Jordane) [Terminé]

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La journée s'était passé sans encombre depuis l'incartade entre Jordane et Myriam dans les toilettes de l'université. C'était limite si la jeune professeur ne s'était pas sentie soulagée d'un poids juste après ça. Les cours avaient été agréable et calme...elle n'avait même pas eu à se plaindre de l'une des turbulent élèves. Le bonheur totale.

Seulement, Myriam avait un peu traîner en salle des profs pour rattraper son retard sur des dossiers administratifs à rendre pour une sortie scolaire et n'avait pas vu l'heure passé.

Elle rentra donc chez elle, plus tard que prévu, et se retrouva à se précipiter comme jamais pour ranger au mieux son appartement. tout le week-end sans avoir de nouvelle de Jordane avait été bénéfique dans un sens : pour passer sa colère, Myriam s'était acharné sur ses cartons, pour se décider, ENFIN, à mettre tous ces babioles livres, accessoire de cuisine à leur place. Aujourd'hui, Myriam avait de quoi être fière. Elle avait mit 4 mois et demi pour tout finir, mais c'était 4 mois et demi satisfaisant, elle avait touché au but et avait fait de son appart un vrai ptit chez soi ! Moderne mais pas trop, Classe mais pas trop, luxueux mais trop....juste ce qu'il faut pour ne pas s'en lasser ()

Une fois les derniers cartons mise à l'écart dans la pièce du bureau, Myriam s'assura d'avoir de quoi manger pour la soirée; pas vraiment un dîner de luxe, étant donné ce qu'elle avait dans son frigo, mais Myriam n'était pas sans corde à son arc, et pouvait sans doute faire quelque chose avec ce qu'elle avait.

Priorité de cet instant ?! Une Douche ! Il fallait se détendre, se préparer, et donner l'impression d'être au top de sa forme, même si on est épuisée.
Un bon quart d'heure plus tard, Myriam sortit de sa douche, et courrait dans sa chambre à la recherche d'un jean et d'un haut simple. Elle laissa ses cheveux détachées, afin de les laisser sécher tranquillement et s'assura une dernière fois que rien n'était dérangé...Elle pouvait commencer à sortir deux verres, de quoi boire et de quoi manger pour patienter jusqu'au dîner

21h...Jordane aurait du déjà être là. Pas grave, Myriam avait encore du temps devant elle pour commencer à s'occuper de sortir de quoi préparer son repas. Seulement au bout de 10 minutes, le téléphone de Myriam sonna.
Elle lâcha ce qu'elle avait dans les mains pour les poser sur le plan de travail de la cuisine et accourut jusqu'au téléphone pour décrocher :

- Oui ?
-...
- Ah c'est toi...

On pouvait entendre la légère déception dans sa voix: elle avait espérer un signe de sa compagne, mais c'était son ex -mari qui le fit à sa place.

- Non, non je prépare à manger...Oui j'attends quelqu'un....on en reparleras plus tard.....Tu voulais me parler de quelque chose en particulier ?....Oui je l'ai appelé, il m'a donné rendez-vous demain pour faire un état des lieux...17h, j'ai pas pu faire mieux. ....

C'est ainsi que Myriam engagea la conversation avec Blaise, tout en reprenant le fil de ses activités dans sa cuisine...sans se douter de qui pouvait être la raison du retard de Jordane.

Invité

En 20 ans d'existence, j'en ais fait des conneries, mais celle que je venais de faire ce soir me prenait tout particulièrement à cœur. C'était la première boulette que je faisais sur Marseille, et j'avais de quoi m'en vouloir puisque ça allait à l'encontre de Myriam...

Avant d'arriver chez Myriam, Jordane s'arrêta dans un parc. Il était 21h40.
Une fois assise sur un banc, la jeune femme se mit à rouler un pétard avec le fond de cannabis qu'elle avait dans ses poches. Il fallait qu'elle se détende, et qu'elle oublie ce qu'il venait de se passer. Une fille venait de l'embrasser... Elle n'arrivait toujours pas à réaliser. Comment avait-elle pu se rendre dans ce bar lesbien sans se soucier des conséquences ? Elle devait bien se douter qu'elle se ferait draguer ! Jordane passa sa langue sur la feuille à rouler pour finaliser son joint. Après cela, elle l'alluma et tira dessus. Après la connerie qu'elle venait de faire, fumer un joint n'était plus rien.
La jeune peintre essayait de se calmer comme elle le pouvait. Elle essayait surtout de trouver les mots qu'elle allait dire à Myriam, parce qu'elle ne l'avait pas appelé pour s'excuser. En plus de ça, elle n'avait pas réussi à lui acheter des fleurs car le fleuriste a fermé peu de temps avant que Jordane sorte du bar lesbien.

De longues minutes défilèrent. L'étudiante tira une dernière fois sur son pétard qui bel et bien terminé. Elle le jeta sur le sol et l'écrasa en soupirant. C'était le moment de rejoindre Myriam, et elle ne savait toujours pas quelles paroles elle allait pouvoir dire. Il est certain qu'une heure de retard, ça vaut bien des explications.

Jordane arriva devant chez Myriam à 22 heure du soir. C'était stressant dans le sens où elle était en retard, mais c'était aussi la première fois qu'elle se rendait chez compagne. Vu le moment qu'elles avaient passé ce matin, Jordane se devait de ne pas décevoir Myriam. Au final, elle allait sans doute lui raconter qu'elle a passé une heure à trouver une fleuriste. La jeune peintre savait très bien que ça ne passerait pas. On ne berne pas une professeur de trente ans ! Elle a dû en voir des mensonges... L'étudiante allait se faire avoir, le temps le dira...

Jordane grimpa à l'étage de Myriam puis se planta devant la porte. Elle réalisait de plus en plus de sa connerie. Son coeur commençait à battre très fort, par le stresse. La jeune peintre avait tellement honte qu'elle avait presque envie de pleurer. Elle se retenait durement. Aller, il fallait sonner ! Il était bien assez tard ! Jordane était en train piétiner le sol. Je m'en vais ? Je reste ? Je m'en vais ?

La jeune brune finit par toquer. Elle n'en pouvait plus. Le stresse était en train de la ronger.

J'oubliais, Jordane porte un pantalon de type grunge, avec des trous par-ci par-là, avec une chemise noire qui offrait une jolie décolté. L'étudiante avait un look d'adolescente ce soir. Elle ne portait pas de soutien-gorge, pour faire encore plus rebelle. Mais le pire, c'est qu'elle était sûre que cette tenue soit l'élément déclencheur de sa connerie.

Myriam ouvrit enfin la porte...

" Bonsoir mon amour... "

Jordane avait le regard timide, petit. Sa voix ne perçait pas le silence. Tout la trahissait. Elle savait très bien que Myriam allait la reprendre sur l'heure... En plus de ça, elle puait le pétard !

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Myriam était toujours au téléphone avec Blaise, seulement l'enthousiasme n'y était plus...si il l'avait au moins été durant une minute dans la soirée...

Elle avait passé son temps à scruter sa montre pour regarder l'heure, et tout en conversant avec son ex mari, s'était imaginer toutes les raisons possible qui pouvait faire que Jordane avait autant de retard.

La première, la plus soft : ne connaissant pas Marseille, elle s'était perdue...bon ok, c'était possible, mais dans ces cas là on appelle pour prévenir ! Deuxième excuse : Empêchement de dernière minutes..possible, mais encore une fois, on règle le problème en téléphonant. Troisième excuse, tout aussi valable que les premières, et à laquelle Myriam compatirait sans doute : le coup du "Qu'est-ce que je vais me mettre, je peux pas y aller comme ça !"...Le temps passé à chercher dans son armoire quoi mettre etc, Myriam pouvait le comprendre facilement...Mais dans ces cas là, il aurait fallu que ce rendez-vous s'apparente à une soirée de gala, parce que une heure de retard, c'était limite.

vint ensuite les excuses les plus impressionnantes, comme les mauvaise nouvelle annoncé, un proche à l'hôpital, un accident grave...tout pleins de chose qui passèrent dans la tête de la jeune professeur au point que cette dernière finissait par flipper.

Quand soudain, on sonna à la porte soulagement. Myriam, toujours le téléphone en main, accourra vers la porte et ouvrit cette dernière pour laisser apparaître Jordane.

Premier constat : Pas de tenu spécial gala ! un haut sexy, pour sûr, mais un look jeune et limite dépravé...donc pas de quoi passer une heure à se changer. Ce look allait cependant à ravir sur Jordane, qui savait très bien allier le côté Bad girl à sa gueule d'ange. Deuxième constat : Pas d'égratignure, donc pas d'accident...ouf, un souci en moins, et un gros soulagement pour le cœur de Myriam. Troisième constat : sa voix...timide, limite inaudible, qui laissait croire à un manque d'assurance auquel Myriam n'était pas habitué.

Malheur ou Chance pour Jordane, Myriam était au téléphone avec Blaise, ce qui lui laissait un certain répit, de quoi préparer ses excuse ou autres trucs du genre.
La jeune professeur laissait l'étudiante rentrer, entre-ouvrant un peu plus la porte, et d'un signe de tête l'invita à entrer.

C'est alors que Myriam fit signe à Jordane qu'elle n'en avait plus pour très longtemps avec son interlocuteur. D'ailleurs Myriam commença à amorcer la fin de la conversation avec Blaise :

- Oui je comprends...bon écoutes, je dois te laisser là, mon rendez-vous est arrivé. Je te tiens au courant pour demain, je t'appellerais sans doute en début de soirée pour te dire comment ca s'est passé......

Myriam observait du coin de l'œil Jordane, tout en parlant avec Blaise. Elle la trouvait bizarre, mais préféra mettre ça sur l'angoisse de se trouver ici alors qu'elles avaient pour habitude de se retrouver chez la jeune peintre

- Ok d'accord ! ....On se reparle demain...allez, bonne soirée ! Salut.

Elle raccrocha enfin en appuyant sur la touche "fin" de son téléphone et posa le combiné sans fil sur sa base, dans le salon. Elle regarda ensuite Jordane, et s'approcha d'elle. Avec tout ça, elle ne l'avait pas embrasser ni même saluer.
Elle prit alors les devants, même si son retard était un problème a régler, et vint embrasser la jeune peintre en la saluant

- Bonsoir...t'en as mis du temps

** Ok...bon...je fais quoi ?! Je l'agresse tout de suite en lui demandant pourquoi elle sent le cannabis à plein nez, ou je lui laisse le temps de se mettre à l'aise ??? **

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Myriam était au téléphone ! Avec son ex, sans doute... ou madame Marci.

- Je te tiens au courant pour demain, je t'appellerais sans doute en début de soirée pour te dire comment ca s'est passé......

Jordane resta à l'écoute de la conversation tout en retirant ses chaussures pour se retrouver en chaussettes blanches. Myriam allait sans doute voir quelqu'un demain. Il faut prendre en compte qu'elles devront alors se séparer demain. La jeune peintre prévoyait de dormir ici. Si Myriam refusait, elle partirait, mais ce n'est pas quelque chose qu'elle prévu. Son regard s'éternisa sur la décoration du salon. Une cuisine américaine trônait en plein milieu de la pièce. Une odeur de nourriture stagnait dans la pièce. Un beau canapé en cuir se dressait en direction de la télévision accrochée au mur.
Jordane aimait beaucoup les lieux et s'y sentait bien. Myriam avait un très bel appartement. L'étudiante avait hâte de voir sa chambre. La professeur devait avoir de l'argent pour avoir un si beau cocon. La jeune peintre se mit à sourire. Cet endroit manquait de peinture. Ce fût la premier défaut que Jordane lui trouva.

Jordane posa son manteau sur le porte manteau de l'entrée. Comme si qu'elle était chez elle, elle prit place sur le canapé et posa son téléphone portable sur la table basse. Myriam raccrocha enfin le téléphone. Le cœur de la jeune peintre se mit à rebattre la chamade. Quelle excuse allait-elle lui sortir ?

Myriam vint l'embrasser pour la saluer. La jeune peintre était dans ses pensées, mais elle participa au baiser de sa compagne.
Elle la regardait avec doute. Elle se sentait conne, elle devait lui avouer la vérité. Mal, Jordane se pouvait qu'être fautive face à ses actes.
Elle trouva qu'une chose à dire :
" Je peux fumer une cigarette ? "

Jordane sortit son paquet de cigarettes, et s'approcha de la première fenêtre de l'appartement qu'elle remarqua. Elle l'ouvrit et alluma la cigarette. Il faut se calmer, il faut arrêter de stresser. On va s'expliquer calmement... calmement...

" Ecoute Myriam... je te dois des explications à mon retard... "

La jeune peintre recracha la fumé par la fenêtre puis planta son regard dans celui de sa belle. Myriam était de nouveau prêt d'elle. Jordane ne savait pas par quoi commencer. Elle opta pour la solution qu'elle avait évoqué tout à l'heure.

" J'ai passé une heure à te chercher des fleurs et je n'ai rien trouvé... voilà pourquoi... je... je suis en retard. "

Sa voix tremblante laissait sous entendre autre chose. Jordane allait se faire avoir, et ça par sa propre faute. Elle savait très bien que Myriam ne la croirait pas. De toute façon, ça se lit dans le ton de sa voix...

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Myriam se montrait patiente, il fallait bien l'admettre. Elle n'avait rien dit sur l'odeur émanant des vêtements de sa compagne, comme elle ne disait rien sur le fait que cette dernière comptait en plus se fumer une cigarette.

Seulement, si Myriam ne disait rien c'était parce qu'elle se doutait bien que ce comportement cachait quelque chose. La dernière fois que la jeune professeur avait vu Jordane fumer, c'était lorsque celle-ci avait eu besoin de lui parler de ses problèmes de drogue. Cependant ce fameux soir, Myriam avait déduit que la jeune peintre avait voulu palier son manque par celui de la cigarette...Or, en cet instant, Jordane ne pouvait certainement pas prétexter d'un manque.

Il était donc clair que tout ceci cachait une appréhension, une angoisse. Mais face à quoi ? au fait de se retrouver là ?...

Myriam hocha la tête pour autoriser Jordane à fumer, mais la suivait du regard, faisant même parfois quelques pas vers elle pour mieux chercher à traduire son comportement.

Ecoute Myriam... je te dois des explications à mon retard...

- Je t'écoute...

Ce genre de révélation n'annonçait en général rien de bon, et quelques part Myriam s'attendait a ce que cette phrase sorte...de la même façon qu'elle était déjà sortie de la bouche de Jordane une premiere fois.

J'ai passé une heure à te chercher des fleurs et je n'ai rien trouvé... voilà pourquoi... je... je suis en retard.

** Ok...elle se fiche de moi là ?! J'ai vraiment l'air d'une idiote à ce point ?!...Bon stop, tu te calmes, la braque pas. Forces la à parler, avant de t'énerver.......Oui mais comme t'es déjà énervée........**

Myriam n'était pas dupe, des excuses elle en avait entendue des vertes et des pas mûres. entres ses ex, son mari, ses élèves, elle avait vite fait le tour des prétextes bidons. Seulement cette histoire de fleurs sortie de nulle part, c'est le pompon.

- Ok....

Myriam s'approcha un peu plus près de l'étudiante, et s'empara du paquet de cigarettes de Jordane qu'elle tenait en main.

- Tu permet ?! Je crois que moi aussi j'en ai besoin là...

Elle en sortit une cigarette et l'alluma. Elle posa alors le paquet de clope sur le petit rebord de fenêtre et recracha la fumée qu'elle venait inhaler quelques secondes plus tôt. C'est alors que Myriam répondit sans aucune naïveté, et bien décidée à faire parler sa compagne :

- Tu m'excuseras mais ton histoire de fleuriste, j'ai un peu de mal à y croire. Surtout qu'on annonce rarement à quelqu'un, un "je te dois des explications" avec un voix graveleuse, pour au final sortir le coup du fleuriste fermé...il manque un truc là à ton histoire. Alors tu vas m'expliquer les choses maintenant avant que je ne perde patience...

** A commencer par cette odeur de pétard, mais on va pas s'emporter tout de suite...je te laisse le temps de te retourner. **

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Oulah ! C'est que Myriam n'avait pas l'air de rigoler là ! Elle ne s'en rendait pas compte, mais elle était en train de faire monter la pression. Jordane n'allait pas tenir longtemps. Et si ça sort, ça sortira d'une traite.
La jeune peintre resta de marbre quand sa compagne se saisit d'une clope. Elle n'avait pas arrêté ? Ça signalait rien de bon tout ça.
L'étudiante aurait tant voulu que sa professeur ait un geste de compassion pour elle. Cela l'aurait encouragé à cracher le morceau. Mais Myriam ne fit rien. Putain qu'est ce qu'elle est sexy quand elle fume !
Jordane n'osait plus la regarder et pourtant, avec effort, elle le faisait. Sans doute parce que sa conjointe avait un sacré charme avec une cigarette entre les doigts. A croire que cette merde pouvait embellir !

" J'en étais sûre... Pourquoi tu ne me crois pas hein ! Merde alors ! Tu doutes bien que j'ai fait une connerie ! Hein tu t'en doutes ! "

Jordane planta son regard dans celui de Myriam. Elle n'était plus qu'à quelques centimètres de son amante. La jeune peintre avala durement sa salive, après avoir tiré sur sa cigarette.

" Je suis vraiment trop conne... "

L'étudiante n'osait pas bouger. Elle baissa la tête, vaincu. Myriam était en train de faire monter la pression, rien qu'en la regardant. Cette manière de fumer... Ouh... Si Jordane avait pu, elle lui aurait sauté dessus. Mais ce n'était vraiment pas le moment. Le coup de ce matin ne pouvait pas être joué sur n'importe quel terrain non plus !

" Bon... J'ai cherché un fleuriste pendant plus de 20 minutes. Et puis bah... je n'avais pas de monnaie, donc j'ai été dans plusieurs endroits pour avoir de la monnaie, mais on ne voulait pas m'en donner sur un billet de 50 euros. Il fallait que je consomme. J'ai refusé de faire ça à 2 ou 3 bars. Quand j'ai vu que l'heure tournait et bien... je... oh et puis merde ! Voilà ! Je suis rentrée dans un bar lesbien ! Il était déjà 21h et je voulais à tout prix t'acheter des fleurs ! Après ce qu'on a vécu ce matin... je... je voulais juste te faire plaisir d'accord ! "

Jordane regardait Myriam. Ca y ait, les larmes perlaient sur son visage. Elle resta bloquée devant sa conjointe. Elle avait honte. La jeune peintre tira sur sa cigarette et laissa la fumé s'évader par son nez. Le suspense était à son comble. Myriam pouvait donc s'imaginer n'importe quoi.

" Donc oui j'ai été dans un bar lesbien et j'ai finit par consommer pour avoir un peu de monnaie. Je me suis dit que j'étais bien mieux dans un bar gay que dans un bar de poivrasses qui allaient m'emmerder ! J'ai prit une bière et j'ai essayé de l'engloutir le plus vite possible. Mais une fille est venu m'aguicher... Et... Et voilà, elle m'a retenu un bon moment, mais j'ai réussi à me barrer. Du coup quand j'ai réussi à ressortir, le fleuriste était fermé. Je m'en veux Myriam, je voulais juste te faire plaisir et voilà que je me retrouve là comme une conne ! "

Jordane essuya ses larmes, essayant de prendre sur elle. Elle guettait la réaction de Myriam. Comment allait-elle prendre la pilule ?

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Myriam ne céda pas à la pression de jordane, elle ne déca pas non plus a cette soudaine colère que jordane avait eu en s'énervant sur elle. Bien sûr qu'elle avait deviner que Jordane avait fait une connerie, mais le problème n'était pas là...elle n'avait pas à deviner, c'était à Jordane de le dire

Myriam apporta sa cigarette à sa bouche pour une nouvelle bouffé de fumée- sans se douter de l'effet que ca faisait sur Jordane ()- et resta impassible, attendant patiemment que l'étudiante fasse le premier pas et s'explique sur son retard.

Bon... J'ai cherché un fleuriste pendant plus de 20 minutes. Et puis bah... je n'avais pas de monnaie, donc j'ai été dans plusieurs endroits pour avoir de la monnaie, mais on ne voulait pas m'en donner sur un billet de 50 euros. Il fallait que je consomme. J'ai refusé de faire ça à 2 ou 3 bars. Quand j'ai vu que l'heure tournait et bien... je... oh et puis merde ! Voilà ! Je suis rentrée dans un bar lesbien ! Il était déjà 21h et je voulais à tout prix t'acheter des fleurs ! Après ce qu'on a vécu ce matin... je... je voulais juste te faire plaisir d'accord !

Bon jusqu'ici, Jordane prouvait que son acte partait d'une bonne intentions, donc pas de quoi en faire un drame. Cependant, tout ceci n'était pas sans angoisser un peu la jeune professeur qui commençait maintenant à se demander qu'elle était le genre de femme qui se rendait dans ses fameux bar ? Des célibataires, des super bombes ultra habillées, ultra-coiffées, avec ce qu'il faut là ou il faut pour séduire avec facilité les âmes égarées ?? ou tout le contraire ?

Myriam prenait sur elle pour ne pas assener Jordane de milliers de question, et pour ne pas juger trop vite de la situation. Elle restait silencieuse, ne cessant de calmer ses envie de hurler, par une inhalation de fumée...en y repensant, Jordane avait quand même réussi à chambouler la vie de Myriam à un tel point, que cette dernière avait finalement repris une cigarette après tant d'année. Bon c'était pas de la faute de Jordane, personne ne l'avait forcé. Mais dieu que ca lui faisait du bien en cet instant

Donc oui j'ai été dans un bar lesbien et j'ai finit par consommer pour avoir un peu de monnaie. Je me suis dit que j'étais bien mieux dans un bar gay que dans un bar de poivrasses qui allaient m'emmerder ! J'ai prit une bière et j'ai essayé de l'engloutir le plus vite possible. Mais une fille est venu m'aguicher... Et... Et voilà, elle m'a retenu un bon moment, mais j'ai réussi à me barrer. Du coup quand j'ai réussi à ressortir, le fleuriste était fermé. Je m'en veux Myriam, je voulais juste te faire plaisir et voilà que je me retrouve là comme une conne !

Ah bah la voilà la fameuse connerie....cette aguicheuse du bar lesbien. C'est elle qui avait réussi l'espace d'un instant à faire oublier Myriam dans la tête de l'étudiante.
La jeune professeur encaissait en silence, se contenant et cherchait à comprendre son amante...seulement, quelque chose clochait : Si cette femme n'avait eu aucun intérêt pour Jordane, pourquoi cette dernière semblait pourtant autant perturbée??...Parce qu'il ne fallait pas oublier le problème du joint, qui n'avait pas été annoncé. Donc si Jordane s'était sentie à un moment ou un autre stressée, angoissée à l'idée de devoir expliquer tout ça, c'est que le problème était plus profond que ca.

Myriam se mit à réfléchir à tout ca, laissant Jordane avec ses doutes et sa peur de la réaction de la trentenaire.
Elle fronça légèrement le regard, signe qu'elle tiquait sur quelque chose et...ce quelque chose devait sans doute être le véritable problème à la réaction de Jordane

- Mais euh....ôte moi d'un doute là...cette euh...comment dire...cette connasse -appelons un chat, un chat- de quelle manière elle t'a retenue ? hhmm ?? tu dis que ca a durer un bon moment..mais tu ne me donnes pas détails....donc je me pose des questions ?

Le son de la voix de Myriam traduisait son ironie et son sarcasme face au propos de Jordane....Myriam savait parfaitement se faire comprendre : elle était en colère, et elle n'avait pas forcément besoin d'élever la voix pour qu'on le sache, son regard et son intonation en disait déjà bien assez...

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Jordane était en train de replonger dans les souvenirs qu'elle avait pu vivre aux côtés de Clara. Non, cette femme n'était une connasse. Elle ne pouvait tout simplement pas savoir que Jordane ne venait pas là pour draguer. La jeune peintre n'en rajouta pas la dessus. En tout cas, les choses étaient dites, c'est le principal. Mais il restait la question du détail, et l'étudiante ne voulait absolument y pas retourner !
Le baiser, les doigts entrelacés, la caresse sur sa cuisse... Jordane ne savait pas par quoi commencer. Et elle avait franchement envie de rien dire !

La jeune peintre se mordit les lèvres. Myriam continua à l'oppresser du regard. Sa colère était malangée à sa manière de fumer sa cigarette. Arrête Myriam je n'en peux plus ! Jordane se sentait comme le vilain petit enfant, le sale gosse qui venait de faire une grossière erreur ! Finalement, elle explosa.

" Elle a essayé de m'embrasser voilà ! Elle m'a dragué ! Mais je suis partit ! J'ai prit la fuite je t'assure ! Je n'ai pas arrêté de penser à toi pendant tout le moment où j'y étais ! Je ne suis vraiment pas fière. Et je suis vraiment désolée chérie ! C'est toi que j'aime ! Tu peux me faire confiance... "

La dernière phrase qu'elle venait de dire sonnait faux, puisqu'elle savait pertinemment qu'elle n'arriverait pas à résister la prochaine fois. Les battements de son coeur ne cessèrent de battre à fond. Jordane regardait sa compagne avec tristesse. Elle s'en mordait les doigts. Mais tout ça partait tellement d'une bonne intention...

"Comment m'a-t-elle retenu... bah ouais bah ! A ton avis, elle se demandait pourquoi je la rejetais. Elle ne comprenait pas pourquoi je partais. Elle m'a suivit jusque dans la rue pour me retenir. Pas facile de se dépatouiller d'une femme ! Mais je ne lui ai rien fait moi ! Je lui ais dit que... voilà... je ne voulais pas rester dans ce bar et que j'avais autre chose à faire ! Faut pas être con pour comprendre que j'ai quelqu'un. Pff... Je voulais juste un peu de monnaie, il faut que tu me crois ! "

Ses yeux cherchaient ceux de son aimée, la suppliant de lui pardonner. Pourtant, elle n'avait rien fait ! Jordane posa sa main libre sur le bras de Myriam. Elle jeta sa cigarette qu'elle avait finit de consommer. Son regard cherchait celui de sa compagne.

Pardonne-moi mon amour...

" Ma chérie... crois-moi, je n'ai rien fait... Il s'est rien passé avec cette fille... "

Invité

Myriam avait écouté attentivement Jordane...même bien plus qu'attentivement. Elle assimilait tout dans sa petite tête, recréait les faits et tentait de mieux comprendre le pourquoi du comment.

Elle venait de finir sa cigarette, et la jeta d'un geste lent en direction de la fenêtre. Elle avait détourner le regard quelques secondes pour suivre osn geste, et finalement reposa ses yeux sur Jordane.

Comment m'a-t-elle retenu... bah ouais bah ! A ton avis, elle se demandait pourquoi je la rejetais. Elle ne comprenait pas pourquoi je partais. Elle m'a suivit jusque dans la rue pour me retenir. Pas facile de se dépatouiller d'une femme ! Mais je ne lui ai rien fait moi ! Je lui ais dit que... voilà... je ne voulais pas rester dans ce bar et que j'avais autre chose à faire ! Faut pas être con pour comprendre que j'ai quelqu'un. Pff... Je voulais juste un peu de monnaie, il faut que tu me crois !

C'était ce passage là qui gênait Myriam..bien que justement il était censé le rassurer, là pour le coup, elle n'avait pas aimé ce qu'elle avait entendue. Jordane expliquait pourtant qu'elle avait réussit à résister, qu'elle ne s'était pas laissé faire...Mais Myriam n'entendait pas ça : Elle pensait plutôt au fait, que jamais, durant ces explications, ni même pendant ce moment au bar, Jordane n'avait eu l'air de dire clairement a cette femme qu'elle n'était pas célibataire ! C'était là tout le fond du problème

Jordane s'était donc placé comme célibataire, elle n'avait pas souhaité dire qu'elle était casé ! Pourquoi ? pour avoir justement des chances de continuer de se faire draguer ? pour avoir l'impression de rentrer dans le moule ? toutes ces femmes devaient être pour la plupart des célibataire à la recherche de leur plan du soir...donc Jordane avait voulu, l'espace d'un instant, en compagnie de cette autre femme, faire partie du groupe des célibataire que l'on a le droit de draguer....
C'est ce simple fait sur lequel tiquait Myriam, et la rendait encore plus jalouse.

Jordane s'était rapprocher de la jeune professeur, et avait finit par lui prendre le bras, l'implorant du regard :

Ma chérie... crois-moi, je n'ai rien fait... Il s'est rien passé avec cette fille...

La trentenaire resta stoïque, les yeux a moitié dans le vide...Elle venait de comprendre quelque chose et se rendait compte que oui, elle était capable d'être jalouse, et qu'elle ne supportait pas que Jordane puisse l'effacer de sa vie, ne serait-ce que pendant une toute petite secondes et devant une autre femme.

- Oh, je le sais ca...parce que si il s'était passé autre chose que ce que tu m'as dit, tu n'aurais pas qu'une seule heure de retard.

Myriam planta alors à nouveau son regard vers Jordane et ajouta sans sourciller :

- Parce que tu n'aurais pas su résister si cela avait été plus loin...ca se voit, ca s'entend même. Si cette femme s'était montrée un tout petit peu plus insistante, tu serais avec elle en ce moment....mais je dois bien admettre que c'est bien...tu as résisté.

Myriam n'était pas convaincue par ses dernières paroles :" c'est bien...tu as résister". Oh non elle ne voulait pas la féliciter, elle voulait l'étriper. Mais son envie de ne pas s'emporter, de rester digne face à la situation, prenait le dessus. Elle restait donc calme, mais non sans colère...c'est juste qu'elle tentait de la canaliser du mieux qu'elle pouvait.

- Y'a juste un truc qui me...qui m'énerve, soyons honnête. Je t'ai écouté me raconter tout ça, et je remarque un truc dans ton histoire...JAMAIS, tu n'as évoqué clairement à cette femme que tu n'étais pas libre...jamais tu ne lui a dit que tu étais en couple, ou même simplement "je ne suis pas célibataire". Tu ne lui as rien dit. Tu voulais rester une proie pour cette femme, n'est-ce pas ? si tu lui avais dit "je suis avec quelqu'un et je suis heureuse avec.." elle aurait lâcher l'affaire, et ça tu le savais très bien. Donc t'as rien dit, tu as préféré jouer les inaccessibles du soir, parce que c'était plus sympa...

Myriam savait qu'elle avait vu juste. Jordane ne pouvait pas prétexter du contraire, vu qu'elle même plutôt avait laissé sous-entendre qu'elle l'avait fuit et cette femme aurait du "deviner" qu'elle était en couple.

- Elle te faisait quoi cette femme ? elle était belle ? jeune ?...oh non, plus âgé, sinon elle ne t'aurait pas intéressée plus que ça. Elle t'a touché ? effleuré ? caressé ?..elle t'a dit que tu étais belle, désirable ?...qu'est-ce qu'elle t'a fait pour que...pour que je puisse l'espace d'un instant passé au second plan derrière elle... ?

Ca y'est, Myriam ne se contrôlait plus, elle se laissait gagner par l'émotion et traduisait ses peurs par toutes ces questions. Oui, elle avait peur : elle ne supportait pas l'idée qu'une autre femme vienne s'intéresser à Jordane, de même qu'elle ne supportait pas que Jordane puisse s'intéresser à une autre femme

-En tout cas, il t'as forcément fait quelque chose...ca expliquerait mieux cette odeur de cannabis qui émane de toi. Parce que, oui, je suis pas idiote et je sais bien que tu as fumé avant de venir...."faut se détendre" c'est ça ?

Les yeux de Myriam commençait à s'humidifier, et briller par la rage qu'elle contenait. Cette fois-ci elle ne voulait pas crier. Mais dieu que c'était dur de ne pas exploser.

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Et oui ma belle, l'amour ce n'est pas l'espace d'une soirée, ce n'est pas une heure dans la journée, ni le temps de l'acte sexuel. L'amour c'est tout le temps et ce n'est jamais acquis. Maintenant, je ne sais pas si tu es déjà tombée amoureuse, mais pour le coup, tu es tombée en plein dedans.
Pourquoi je n'ai rien dit ? En fait je crois que c'est bien cet élément, j'ai bien fait de rien dire. Parce que je vois à quel point tu en souffres. Je vois surtout l'état dans lequel ça te met. Oh ma Myriam, j'en suis désolée, mais tu as peur de me perdre.

Jordane la regardait dans les yeux. Plus Myriam parlait et plus elle se déchainait. Non pas comme éclair, mais elle se vidait de toute réflexion. La jeune peintre n'aurait jamais imaginé que sa compagne allait aller aussi loin. Elle regrettait ce qui s'était passé. Certes, Clara lui avait beaucoup plus, ses cheveux blonds et bouclés, ses beaux yeux marrons et son allure élancée. Cette femme devait avoir entre 35 et 40 ans.

Le regard de Jordane se posa sur le sol. Elle ne savait plus quoi dire. Myriam avait réussi à la désarmé.
" Je... je.. mais elle avait l'air d'avoir 35 ou 40 ans ! Je n'en sais rien ! Je ne savais pas que cette femme allait me retenir en plus de ça ! Elle a le double de mon âge ! Elle aurait pu se douter que j'avais quelqu'un ou que je n'étais pas intéressée. Je ne comprends pas... Je suis désolée mon amour, mais j'ai besoin de savoir que je plais. J'ai toujours été comme ça. Avant de te connaître, je couchais avec beaucoup de filles, je faisais toujours la fête ! C'était ma source d'inspiration.... Maintenant je me retrouve là, avec toi... Je suis très heureuse avec toi ! Je t'aime ! Et je suis désolée si j'ai été dans un moment de faiblesse. Je suis jeune, je n'ai que 20 ans ! Je ne connais pas signification du mot "relation sérieuse" ! "

Jordane planta son regard dans celui de Myriam. La colère commençait aussi à monter. La honte et la pression que lui mettait sa compagne ne l'aidait pas.
" Et puis merde Myriam ! MERDE ! Tu me crois vraiment capable d'aller coucher avec quelqu'un d'autre ! Tu me prends pour qui ! Et puis toi, remets en question aussi ! Vas-y dans ce bar ! Vas-y ! Des femmes t'en verras plein ! Des plus âgées et bien plus belles que moi, des femmes qui ont ton âge et ne sont pas aussi stupide qu'une gamine de 20 ans comme moi ! "

La jeune peintre ne savait plus quoi faire. Elle avait tellement honte qu'elle avait envie de partir. Et puis il y avait l'histoire du joint ! Oui l'histoire du joint ! Alors ça c'est encore autre chose.
" J'ai fumé parce que j'ai fait une connerie. Je voulais me détendre oui voilà ! Je voulais m'aérér l'esprit avant de venir chez toi. Et ne crois pas que je l'ai fumé avec elle. Faut pas non plus exagérer. J'ai du rester une demi heure dans ce bar. J'ai apprit quoi sur elle ? Rien. Je ne sais que son prénom. Maintenant oui, elle voulait m'embrasser, elle voulait me caresser, mais je suis partit ! Je suis partit Myriam, parce que j'ai pensé à toi ! Je ne t'ai pas oublié ! Je t'aime ! Encore ce matin, on a fait l'amour... et j'ai eu l'impression d'être avec la femme de ma vie ! J'étais si bien avec toi.... Je suis désolée d'avoir fumé un joint... mais mon coeur, comprends que ce n'est pas facile... j'ai déjà fait énormément d'efforts avec ça... "

Jordane finit par soupirer, complètement désespérée.
" Je sais, je ne suis pas la femme parfaite... Il faut toujours que je te déçoive... Je crois que c'est ça la chose qui me blesse le plus... "

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Là, c'en était trop ! il fallait que ce soit elle qui se remette en question ? il fallait que ce soit elle qui accepte le fait que Jordane avait des circonstance atténuante ?

Je suis jeune, je n'ai que 20 ans ! Je ne connais pas signification du mot "relation sérieuse" !

- donc c'est ça le problème ? ton âge et ton envie de retrouver un tant soit peu de liberté ? tu attends quoi de moi, exactement ? Que je te donne ma bénédiction pour, de temps en temps, aller voir ailleurs ? comme tu le faisais avant ? c'est ça ?

Myriam avait haussé d'un ton, non pas parce qu'elle voulait lui en mettre plein la gueule, mais simplement parce qu'elle était blessée et que c'était sa manière à elle de se défendre. sa voix était enrayé, et tremblante, signe de son angoisse et de manque de confiance en elle

- comptes pas sur moi pour te donner mon autorisation...excuse moi d'avoir 30 ans et d'avoir envie de quelque chose de stable !

Les gestes de Myriam trahissait son angoisse et son stress revenu au grand galop. Elle avait du mal à rester immobile, elle faisait un pas à gauche puis se tournait sur elle même pour faire un pas à droite. Elle se passait la main dans les cheveux, ne sachant plus trop quoi faire pour se calmer...et les dires de son amante n'arrangeaient rien

Et puis merde Myriam ! MERDE ! Tu me crois vraiment capable d'aller coucher avec quelqu'un d'autre ! Tu me prends pour qui ! Et puis toi, remets en question aussi ! Vas-y dans ce bar ! Vas-y ! Des femmes t'en verras plein ! Des plus âgées et bien plus belles que moi, des femmes qui ont ton âge et ne sont pas aussi stupide qu'une gamine de 20 ans comme moi !

- Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit d'accord ?! Je sais que tu n'as pas couché avec elle...ce que je ne sais pas, c'est combien de temps tu vas encore pouvoir résister ?! Qu'est-ce qu'il se passerait le jour ou tu reverras cette femme...ou même une autre peu importe. tu l'as dit toi-même, tu aime plaire, et tu es jeune : tu couchais avec toutes celle qui te plaisait, et voilà qu'aujourd'hui, je t'empêche d'être libre de tes actes ! Alors que se passera-t'il le jour ou tu lasseras de moi ?! hein ?! tu me planteras comme tu l'as fait avec ton ex, et tu iras voir ailleurs ?!....des femmes, moi, j'en vois tous les jours. Je vais te donner un exemple plus concret : Céline Frémont. celle qui a fait qu'aujourd'hui je suis là devant toi à m'énerver toute seule parce que je supporte pas ce que tu me racontes....Cette femme est belle, très belle même, elle a 35ans et a le monde à ses pieds. Je sais qu'elle est bisexuelle, mais qu'en ce moment les hommes c'est plus trop son dada. Je la vois quand je peux, je me confie à elle, je suis la prof de sa fille...bref ! Elle a tout pour plaire..mais jamais, JAMAIS, je ne me suis imaginer un seul instant que je pouvais avoir mieux avec elle que ce que j'ai avec toi ! parce que ca compte pas !...Si j'avais l'impression de perdre mon temps avec toi, crois-moi tu l'aurais su bien avant tout le monde. OUI, t'es une gamine ! OUI, t'es stupide quand tu agis comme ça ! OUI, tu n'es pas parfaite !...mais ça ne m'empêche pas de t'aimer. C'est comme ça j'y peux rien.

Myriam avait tout laissé s'échapper...il fallait que ca sorte, pour mieux reprendre le contrôle. a force de trop vouloir se contenir, la jeune professeur sentait qu'elle allait finir par vaciller. Soit elle se mettait à pleurer, soit elle s'énervait. Elle avait choisi finalement de ne plus se contenir, et de dire le fond de sa pensée. Jordane c'était mis à lui parler du fameux joint qu'elle avait fumé avant de venir, et Myriam secoua la tête d'exaspération...Encore une fois, c'était Myriam qui lui mettait trop de pression, c'était Myriam qui lui en demandait trop....En gros, tout ce que Myriam voyait, c'était qu'elle était LA cause de tous les problèmes de comportement de Jordane.

Je suis désolée d'avoir fumé un joint... mais mon coeur, comprends que ce n'est pas facile... j'ai déjà fait énormément d'efforts avec ça...Je sais, je ne suis pas la femme parfaite... Il faut toujours que je te déçoive... Je crois que c'est ça la chose qui me blesse le plus...

Ses paroles furent celles qui firent craquer Myriam. Ses yeux embués de larmes, avait finit par cligner, laissant l'eau salée couler sur ses joues. La jeune professeur croisait les bras, raide comme un piquet, et fixait Jordane avec désolation. Myriam prenait ca pour elle : Elle en demandait trop, elle était le frein des instincts de sa compagne, et voulait la changer...et apparemment, Jordane s'en plaignait. Myriam baissa alors les bras et lui répondit avec autant de larmes aux yeux que précédemment :

- Ok...Je suis désolée...C'est de ma faute, je veux apparemment faire de toi ce que tu n'es pas. Je t'en demande trop...à l'avenir, je ne te demanderais plus rien...

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Vaincu ?

Jordane regardait sa compagne avec stupéfaction. Myriam pleurait. La jeune peintre n'aurait jamais cru qu'un jour, elle verrait son aimée dans cet état. Le trentenaire de caractère, dur comme la roche, était en train de craquer ! C'était incroyable, voir irréel.
Comment ne pas comprendre que la professeur était tombée amoureuse. Jordane se rendait compte à quel point Myriam pouvait l'aimer, ça la touchait. D'ailleurs, sa compagne le disait d'elle même. Elle fondait en larmes. La jeune peintre ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser, de regretter ses actes. Elle se sentait stupide. Elle était si bien avec Myriam, pourquoi avait-elle craqué devant Clara ? Myriam est bien plus importante que tout. Le reste est rien aux yeux de l'étudiante.

Jordane ne pouvait pas laisser sa compagne dans cet état. Elle avait beaucoup de mal à accepter toute la souffrance qu'elle infligeait à Myriam. Comment pouvait-elle lui faire ça. Elle se sentait super mal.
La jeune peintre s'approcha de Myriam et lui prit le bras, pour que celle-ci arrête de déambuler comme ça. Ca ne servait à rien de tourner en rond comme ça, mis à part stresser tout le monde.
Jordane regarda Myriam. La voir pleurer lui déchirait le coeur. Elle ressentait ce que Myriam pouvait ressentir parce qu'elle l'avait déjà vécu tout ça. Combien de fois Johanne avait dragué d'autres femmes devant elle, en soirée, lorsqu'elle était complètement faite.
La jeune peintre prit sa compagne dans ses bras.
" Ma chérie, je suis vraiment désolée... c'est moi qui ne me rend pas compte de mon comportement de gamine... C'est toi que j'aime et je n'ai pas envie d'aller voir ailleurs. Je ne suis pas habituée à vivre une vie de couple. Je ne l'ai jamais vraiment vécu, j'ai besoin de temps... On a 10 ans d'acart et c'est normal qu'on n'ait pas les mêmes priorités, mais ma priorité n'est pas de plaire, c'est de réussir dans la vie à tes côtés... alors ne crois pas que j'irais voir ailleurs, ce n'est pas ce que j'ai envie... "

Jordane passa une main dans les cheveux de Myriam, cherchant à la réconforter. Elle ne voulait plus l'entendre pleurer. Elle l'avait tant blessé, jamais elle n'avait fait autant de mal à quelqu'un. L'étudiante ne s'était jamais battu, mais elle se rendait qu'il y avait bien plus de choses qui pouvaient faire mal, autre que la bagarre et la violence.

" Je vais faire des efforts pour arrêter définitivement la drogue... et dés qu'une femme m'approche un peu de trop, je lui dis que je suis en couple, d'accord ? Ne pleure plus mon coeur, je ne supporte pas te voir comme ça... J'ai l'impression d'avoir tout gâché... "

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Myriam tentait de se calmer du mieux qu'elle pouvait...elle détestait se donner en spectacle et avait rarement pleurer devant les gens. Encore un passe droit filer à Jordane qui avait l'occasion de découvrir une Myriam que personne ne connaissait.

On a 10 ans d'écart et c'est normal qu'on n'ait pas les mêmes priorités, mais ma priorité n'est pas de plaire, c'est de réussir dans la vie à tes côtés... alors ne crois pas que j'irais voir ailleurs, ce n'est pas ce que j'ai envie...

Myriam prenait sur elle, et d'une voix plus douce et plus calme répondit à Jordane :

- Je ne t'ai jamais mis de pression par rapport à ça...Je ne demande pas à ce que toi et moi on se comporte comme un couple à part entière. T'as ta vie, j'ai la mienne...et je respecte ça. c'est pas comme si je t'avais demandé de tout laisser tomber pour moi et de venir vivre avec moi comme un vieux couple ?!....C'est juste que : tu m'as toujours dit que mes 10ans de plus t'attirait...et aujourd'hui je me demande si justement, ces 10ans de plus ne sont pas un poids trop lourd à porter. Parce que ce n'est pas que des années supplémentaire....c'est tout un mode de vie qui n'appartient qu'à moi. Mes 10ans de plus à moi ne veut pas les 15ans de plus d'une autres. et je me rend pas forcément compte de la pression que ca peut te mettre.

La main de jordane passa dans ses cheveux pour une caresse réconfortant, ce qui eut le don d'apaiser légèrement Myriam...elle s'arrêtait de pleurer, laissant les dernière larmes couler. Mais la colère et la tristesse était passé.

Je vais faire des efforts pour arrêter définitivement la drogue... et dés qu'une femme m'approche un peu de trop, je lui dis que je suis en couple, d'accord ? Ne pleure plus mon coeur, je ne supporte pas te voir comme ça... J'ai l'impression d'avoir tout gâché...

Myriam soupira..le but de ses réflexions n'était pas fait pour rendre jordane coupable. et elle ne voulait pas partir à l'extrême, elle voulait simplement lui faire comprendre, que parfois il valait mieux dans certaines situation prendre ses responsabilité plutôt de se mettre dans des situations inconfortable comme celle d'aujourd'hui

- Laisse tombé...ne te met pas plus de pression qu'il n'est. Je sais que c'est pas évident pour toi...et je sais aussi que je ne t'ai jamais dit que j'étais reconnaissante de tout ce que tu faisais pour me faire plaisir. Je vais tâcher, de me montrer plus conciliante à l'avenir...

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- Je ne t'ai jamais mis de pression par rapport à ça...Je ne demande pas à ce que toi et moi on se comporte comme un couple à part entière. T'as ta vie, j'ai la mienne...et je respecte ça. c'est pas comme si je t'avais demandé de tout laisser tomber pour moi et de venir vivre avec moi comme un vieux couple ?!....C'est juste que : tu m'as toujours dit que mes 10ans de plus t'attirait...et aujourd'hui je me demande si justement, ces 10ans de plus ne sont pas un poids trop lourd à porter. Parce que ce n'est pas que des années supplémentaire....c'est tout un mode de vie qui n'appartient qu'à moi. Mes 10ans de plus à moi ne veut pas les 15ans de plus d'une autres. et je me rend pas forcément compte de la pression que ca peut te mettre.

Les paroles de Myriam avait le don de blesser Jordane. Ce n'était pas du tout la vision qu'avait la jeune peintre de leur relation. Le fait d'avoir vécu cette connerie avec Clara, lui ouvrait l'esprit. C'était une manière de savoir ce qu'avait Myriam dans le ventre, même si ce n'était pas fait exprès.
L'étudiante était en train de douter. Elle s'était tant battu pour que Myriam ouvre enfin les yeux sur ses sentiments. Pour au final en arriver là. On a chacun notre vie et puis basta. Non, Jordane ne pouvait pas accepter ça. Elle ne voulait pas forcément vivre en couple, dans un même endroit avec sa belle, mais elle voulait une reconnaissance.

- Laisse tombé...ne te met pas plus de pression qu'il n'est. Je sais que c'est pas évident pour toi...et je sais aussi que je ne t'ai jamais dit que j'étais reconnaissante de tout ce que tu faisais pour me faire plaisir. Je vais tâcher, de me montrer plus conciliante à l'avenir...
" Myriam arrête. Ça m'agace de t'entendre dire des choses pareilles ! C'est si paradoxal ! On a chacune notre vie, mais tu n'acceptes pas que j'aille flirter ailleurs.
Tu me demandes de faire des concessions, mais tu as l'air persuadée que tes 10 ans de plus sont un poid à porter ! Alors que non ! Je voudrais me mettre en couple avec toi, je voudrais habiter avec toi. Ce n'est pas le moment et ça serait trop tôt... "

Jordane lâcha sa compagne pour lui tourner le dos. Elle croisa ses bras, blessée.

" A croire qu'il faut qu'il se passe quelque chose dans ma vie, qu'une femme me désire pour que je sache ce que tu as de vrai en toi. Je suis capable de tout vivre puisque j'ai vécu bien plus que 10 malheureuses années qui nous séparent. Si tu ne vois pas d'avenir avec moi, dis le. Je serais fixée. Je fais des concessions pour une femme qui me prend toujours pour son élève, pour une gamine de 20 ans. Après tout ce que j'ai fait pour qu'on ensemble, je ne comprends pas pourquoi tu me considères encore comme ça. Je devrais être une adulte à tes yeux. Je devrais être une femme, une personne que tu aimes. Je sais que je peux arriver à résister aux autres femmes, mais ce que tu viens de me dire ne m'encourage pas Myriam.

Tu dis que tu ne me mets pas la pression, mais tu le fais sans t'en rendre compte. Je n'ai que 20 ans, je le vois trop, tous les jours de ma vie depuis que je suis avec toi, depuis que j'ai croisé ton chemin. J'aimerais tant devenir femme, TA femme ! "

La jeune peintre éclata en sanglots. Pleins de choses étaient en train de débouler dans sa tête, elle ne savait plus quoi penser, quoi rajouter, quoi dire. Elle croyait connaître Myriam, mais il y a bien des choses qu'elle ne savait pas. Elle se rendait compte que ce n'était pas pour rien que sa professeur la surprenait toujours encore. Jordane s'essuya les yeux durement, laissant les traits noirs qui bordaient ses yeux, s'étaler sur sa joue.

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Myriam avait écouter l'étudiante attentivement, et au vu de ce qu'elle venait de lui dire, il était clair qu'il y avait eu comme un léger quiproquo.

Myriam arrête. Ça m'agace de t'entendre dire des choses pareilles ! C'est si paradoxal ! On a chacune notre vie, mais tu n'acceptes pas que j'aille flirter ailleurs.
Tu me demandes de faire des concessions, mais tu as l'air persuadée que tes 10 ans de plus sont un poids à porter ! Alors que non ! Je voudrais me mettre en couple avec toi, je voudrais habiter avec toi. Ce n'est pas le moment et ça serait trop tôt...

Oh oui, un énorme quiproquo...Myriam avait sans doute louper un truc...ou alors c'était elle qui s'était mal exprimer. Myriam n'avait jamais dit qu'elle ne voulait pas de ce genre de chose. elle aussi pensait juste que c'était trop tôt..;surtout après ce qu'elle avait vécu avec Blaise. Redémarrer une vie de couple aussi rapidement aurait été voué à l'échec...seulement il fallait bien admettre que depuis qu'elles étaient ensemble, l'une comme l'autre jonglaient avec leur emploi du temps, et arrivaient difficilement à se voir en dehors des cours. Et puis, quand elles se voyaient, elles finissaient par s'engueuler parce qu'elles ne passaient pas assez de temps ensemble.

Il fallait trouver une solution à ce problème et vite...mais pas trop vite non plus. Il leur aurait sans fallu, une sorte d'essai ?..;oui, une semaines d'essai, ou chacune finirait par apprendre de l'autre et réaliserait sans doute ce qu'elles veulent.

A croire qu'il faut qu'il se passe quelque chose dans ma vie, qu'une femme me désire pour que je sache ce que tu as de vrai en toi. Je suis capable de tout vivre puisque j'ai vécu bien plus que 10 malheureuses années qui nous séparent. Si tu ne vois pas d'avenir avec moi, dis le. Je serais fixée. Je fais des concessions pour une femme qui me prend toujours pour son élève, pour une gamine de 20 ans. Après tout ce que j'ai fait pour qu'on ensemble, je ne comprends pas pourquoi tu me considères encore comme ça. Je devrais être une adulte à tes yeux. Je devrais être une femme, une personne que tu aimes. Je sais que je peux arriver à résister aux autres femmes, mais ce que tu viens de me dire ne m'encourage pas Myriam

Myriam prenait ce genre de remarque un peu trop à cœur, et se trouvait limite blessée par ses propos. Elle avança donc vers Jordane, qui était de dos, et resta plantée derrière elle. C'était peut-être plus facile de lui parler ainsi, ca éviterait sans doute de la voir pleurer et de se sentir coupable tout comme elle du malêtre de l'autre...

- Attends Jordane euh...on s'est mal comprise toi et moi. J'ai jamais dit que je ne voulais pas d'une relation sérieuse avec toi, parce que t'étais une gamine ou je ne sais quoi ?! J'ai juste dit que je ne voulais pas te terrifier en te foutant ce genre de pression là...Je pensais que c'était ce que tu voulais moi ?!...sauf qu'aujourd'hui, ya cette femme qui passe dans ta vie, et ça m'affole. C'est normal, non ?!

La jeune professeur ne pouvait pas rester en place, il fallait qu'elle s'approche de Jordane. Tant pis pour les pleurs. Elle en était responsable, et donc il fallait qu'elle répare son erreur.
Elle se mit derrière elle, et posa ses deux mains sur les épaules de l'étudiante. d'une voix calme et timide, elle lui fit une proposition :

- Jordane....Je sais que je suis pas présente comme il le faudrait, mais c'est pas faute d'en avoir envie d'accord ?! quand je suis en cours, je te demande de m'ignorer et quand je suis pas en cours, je passe que quelques heures avec toi pour mieux repartir après...je sais, c'est pas bien, mais c'est juste qu'en ce moment j'ai pas mal de chose à faire, et quand j'ai finit, je rentre direct chez moi, et j'ai plus envie de bouger....alors euh...je sais pas, on pourrait faire en sorte de régler en partie ce problème ?

Myriam fit virevolter Jordane pour que celle-ci lui fasse face. De ses pouces elle sécha les larmes de l'étudiante et ajouta :

- Que dirais-tu si...toi et moi...on se mettait au défi de vivre ensemble, pendant une semaine, non-stop ?! On fait comme d'habitude, on fait notre petit bout de chemin, je vais bosser, tu vas à tes cours...je vois mes amies, tu vois les tiens....mais on partage le reste de notre temps ensemble, ici, dans cet appart ?! Et puis ca nous permettrai de savoir ce qu'on attend l'une de l'autre, savoir si on fait le bon choix, non ?

Invité

Jordane écarquilla les yeux. Myriam était-elle sérieuse ? Lorsque la jeune peintre se retourna pour regarder sa compagne, elle se laissa essuyer les larmes qui perlaient le long de ses joues.

" Je suis heureuse de voir que tu es jalouse de cette femme. J'ai envie de t'appartenir mon amour... "

L'étudiante regardait sa professeur avec envie. L'envie de la prendre dans ses bras, de l'embrasser, de lui dire qu'elle l'aime et que rien ne changera jamais ça. Jordane se réfugia dans les bras Myriam, cherchant à poser son visage sur la poitrine de sa compagne. Elle entendait son coeur qui battait, c'était merveilleux.
Myriam reprit alors la parole :
- Que dirais-tu si...toi et moi...on se mettait au défi de vivre ensemble, pendant une semaine, non-stop ?! On fait comme d'habitude, on fait notre petit bout de chemin, je vais bosser, tu vas à tes cours...je vois mes amies, tu vois les tiens....mais on partage le reste de notre temps ensemble, ici, dans cet appart ?! Et puis ca nous permettrai de savoir ce qu'on attend l'une de l'autre, savoir si on fait le bon choix, non ?
La jeune peintre releva le visage, regardant intensément son aimée. Elle avait du mal à réaliser les paroles de Myriam. Habiter ensemble ? Pendant une semaine ? C'est réalisable ? Jordane pensait à la vie sans drogue, ça allait être dur, mais c'était un très beau défi à relever. Elle s'imaginait déjà débarquer avec Félin et son chevalet.

Une grand sourire se dessina sur le visage la jeune peintre. Les larmes cessèrent de couler. Son visage rayonnait déjà de nouveau.
" J'accepte. Mais... fais-moi confiance ma coeur... J'en ais vraiment besoin. Si ça peut te rassurer, je n'y retournerais pas dans ce bar. Enfin si... mais avec toi ! Je n'ai pas le numéro de cette femme, elle n'a pas le miens et je ne compte pas la rechercher parce que je m'en fiche ! "

Là, elle était sincère. Jordane ne mentait pas. Elle avait envie de tenir ses engagements. Ce que venait de lui proposer Myriam lui réchauffait le coeur. Le vide qu'elle avait ressentit s'effaça. Sa compagne voulait bien vivre une histoire sérieuse, du moins, essayer. Jordane voulait à tout prix s'investir. Les drogues ? C'était finit, les conneries aussi.
Cette proposition était la meilleure solution pour prendre des résolutions. L'étudiante sera Myriam dans ses bras, lui déposant des baisers dans le cou. Elle finit par lui murmurer quelques paroles après ça.
" On oublie ? On vit notre petite vie de couple maintenant ? "
Elle releva la tête pour lancer un regard malicieux à Myriam. Elle voulait passer la soirée comme elle aurait dû commencer...

Invité

(Je suis encore au tel là, mais j'ai répondu, désolée si c'est un peu court)

Voilà un point qui rassurerait tout le monde donc. Vivre ensemble pendant une semaine pour en savoir plus sur le quotidien de l'autre, sur sa manière de vivre, de voir leur relation, et de savoir si elle comptait à ce point l'une pour l'autre.

Aux vus de la réaction de Jordane, cette dernière semblait enthousiasmé par l'idée. Bon point pour Myriam donc, qui avait finalement trouver une solution à leur problème.

J'accepte. Mais... fais-moi confiance mon cœur... J'en ais vraiment besoin. Si ça peut te rassurer, je n'y retournerais pas dans ce bar. Enfin si... mais avec toi ! Je n'ai pas le numéro de cette femme, elle n'a pas le miens et je ne compte pas la rechercher parce que je m'en fiche !

- C'est pas en toi que je n'ai pas confiance, c'est en moi ! C'est peut-être bête à dire mais je crois que je m'énerve sur toit parce que dans le fond, je ne suis pas sûre de moi et de ce que je peux apporter

Jordane prit alors Myriam dans ses bras, et cette dernière se sentit soulagée...l'orage était passé, elle allait pouvoir passer leur soirée avec plus de sérénité. Jordane la couvrait de baiser dans le cou, ce qui fit sourire Myriam. La jeune professeur serra un peu plus Jordane contre elle

On oublie ? On vit notre petite vie de couple maintenant ?

Myriam posa alors ses deux mains sur le visage de sa compagne, en lui souriant et vint déposer un baiser sur ses lèvres avant de lui répondre :

- Oui, on oublie...et on vit !

Invité

Jordane se laissa embrasser par Myriam, prolongeant le baiser de quelques secondes. La paix régnait enfin dans cette appartement. Les choses allaient enfin reprendre leur cours normal. La jeune peintre ne pensait plus à Clara depuis déjà un bon moment. Elle en avait que pour Myriam, le reste ne valait rien à côté de ça. La jeune brune prit la main de sa belle pour rendre sur le canapé. Elle prit la télécommande de la télévision en main. En effet, elle voulait mettre un peu d'ambiance dans pièce, ce silence commençait à la peser. L'étudiante mit une chaine au hasard en évitant quand même de mettre la même chaine érotique que la dernière fois. Cette idée la fit sourire. Avec facilité, elle trouva une chaine sympathique. Jordane était heureuse de voir qu'elle se débrouillait bien avec télévision écran plat, le genre de truc qu'elle n'avait pas chez elle. Même si elle avait de l'argent, elle restait soft concernant l'achat des meubles.

Peu de temps après cela, son regard se posa sur Myriam. Ses mains cherchèrent celles de sa compagne. Le canapé était drôlement confortable, bien mieux que celui qu'elle a chez elle. Une semaine ici, ça allait être un palace...
Jordane se mit à califourchon sur sa compagne, qui était assise sagement. Ses mains se posèrent sur les épaules de sa belle, cherchant de la complicité.
" Alors chérie, tu as fait quelle position avec Blaise ce week-end ? "
Leur conversation de ce matin revenait à la charge. La jeune peintre cherchait à taquiner Myriam. Son sourire devint malicieux, son regard intensément complice.

Invité

C'est dans le calme et la sérénité que Myriam et Jordane s'était finalement installé sur le canapé. Installé confortablement, la jeune professeur contemplait la jeune peintre, la voyant se débrouiller avec la télécommande et la télé. Elle faisait ses marques et Myriam trouvait ça amusant.

L'étudiante c'était arrêté sur une chaine avec un téléfilm...une sorte de comédie romantique qui faisait souvent sourire.

Cela faisait quelques minutes qu'elles regardaient ensemble la télé, cherchant sans cesse un contact physique, elles s'étaient pris les mains. Jusqu'au moment ou Jordane prit les devants et s'installa à califourchon sur les jambes de la jeune professeur

Alors chérie, tu as fait quelle position avec Blaise ce week-end ?

Myriam se mit à rire de la situation et posa ses mains sur la taille de sa compagne en la fixant du regard. Avec le sourire à se mit à lui répondre a la taquinerie :

- Oh eh bien avec Blaise..la même qu'en ce moment ! Bon bien sûr, c'est moi qui était sur lui. C'est plus marrant quand c'est moi qui fait tout le boulot ! Je suis sûre d'arriver à mes fins comme ça.

Elle attira ensuite Jordane pour l'embrasser furtivement et ajouta :

- Par contre...avec Adrien, le beau gosse de ta classe, c'est autre chose. Avec lui, le mot "soft" n'existe pas !

Invité

Jordane éclata de rire. Elle n'aurait jamais imaginé entendre ce genre de phrases sortir de la bouche de sa belle. Myriam paraissait si réservée pourtant ! La jeune peintre finit par sourire, amusée.

" Je suis sûr que tout ça n'est pas comparable à nos ébats sexuels ! Je suis bien mieux que ces deux là réunis ! "

L'étudiante se remit à rire, trouvant un regard complice qui venait de sa partenaire de jeux. Même si elle savait très bien que cela restait de la plaisanterie, elle aurait aimé en savoir plus sur Blaise. Il devait bien se passer quelque chose pour qu'ils se revoient régulièrement.

Jordane adorait sentir les mains de sa compagne sur elle. C'était comme un lien entre elle, un cordon ombilicale : le toucher. La jeune peintre avait besoin de ce contacte, si Myriam ne la touchait pas, c'est qu'il y avait un problème dans l'air. Les caresses sont les sentiments. En tout cas, c'était ce que pensait l'étudiante.

" Plus sérieusement.. qu'est ce que vous faites généralement avec Blaise ? "
La jeune brune se rapprocha de sa professeur pour se serrer un peu plus contre elle. Ses mains caressèrent lentement la nuque de Myriam, puis ses cheveux noirs.
Elle avait envie de savoir son passé.
" Chérie... raconte moi ta vie avec lui... Je... j'aimerais bien en savoir plus. "

Invité

Je suis sûr que tout ça n'est pas comparable à nos ébats sexuels ! Je suis bien mieux que ces deux là réunis !

Myriam éclata de rire, faussement choquée et répondit :

- Je te trouve bien prétentieuse dis-donc !!

Bon en même temps...ce venait de dire Jordane n'était pas faux. Mise à part que les partie de jambes en l'air avec Adrien n'avait jamais exister (si ca lui aurait fait sans doute plaisir à lui ), Jordane avait effectivement le don de l'emmener bien plus loin que là ou l'avait emmener ces nombreux compagnons

Jordane se lova alors contre la jeune professeur et avait soudain l'envie d'être plus sérieuse et d'en savoir plus sur Blaise. Apparemment, l'ex-mari toujours présent dans la vie de Myriam semblait intéressé l'étudiante, mais pourquoi ? Myriam décida de se prêter au jeu, répondant aux question de sa compagne, sans se poser elle-même d'autres questions :

- Blaise et moi c'est...c'est une longue histoire. Enfin même si ça n'a durer en réalité qu'un an et trois mois ! Disons que c'est l'homme qui a réussi à me faire changer d'avis....

Myriam allait devoir raconter son histoire, il fallait donc se mettre en condition. Tout en parlant elle avait passer une de ses mains dans le dos de Jordane, pour lui caresser lentement à plusieurs reprise, et de temps en temps dans ses long cheveux bruns au fur et à mesure qu'elle parlait :

- J'ai commencé à fréquenter des hommes très jeune...à 15 ans. Quand je dis fréquenter bien sur, c'est pour qualifier avec un peu plus de pudeur que j'avais des relations sexuelle abouties...Ils avaient tout âge, ne se ressemblait jamais, parfois trop sûr d'eux, parfois trop timide. Disons que je passais mon temps à comparer...afin d'être sûr que tous ces hommes n'était dans le fond pas comme mon père....Le problème avec cette façon de faire, c'est que dès qu'on commence à entrevoir le mot "relation sérieuse", on fuit ! et je ne faisais que ça : quand ca sentait le roussit je me barrais, prétextant que j'étais quelqu'un de compliquer et instable et que ces hommes perdaient leur temps avec moi...Je me suis calmé vers la fin de mes études, afin de préparer au mieux mon diplôme. Puis j'ai fait ce voyage au Maroc et c'est là bas que j'ai rencontré Blaise. il était en déplacement pour son projet de boîte à monter. On était dans le même hôtel, au même étage, et ma chambre était collé à la sienne. Un soir, alors que je cherchais le silence, mon voisin de palier n'arrêtait pas de faire du bruit. entre la télé, la musique à balle et...les défilés de jeunes femmes, j'ai fini par craquer. Je suis sortie dans le couloir, et j'ai frappé à sa porte pour l'engueuler....et ca été lé début de tout. Il a aimé ma façon de m'emporter et de ne pas me contrôler, et a tenter de m'offrir un verre dans sa chambre. Je l'ai envoyer chier. Le lendemain il me recroisait dans le hall de l'hôtel et insistait, j'ai continuer de l'ignorer...et puis un soir : Alors que je venais de me faire voler mon sac, et que j'avais du mal à expliquer au mec à l'accueil que je n'avais pas ma clé et que j'étais bien cliente de l'hôtel mais qu'on m'avait voler mes papiers, Blaise est arrivé et à clarifier la situation : il a pris ma chambre à sa charge. Je me suis sentie redevable et lui ai dit que je le rembourserais des que j'aurais récupérer mes papiers, il m'a simplement demander d'accepter de boire un verre avec lui. Je l'ai fait . il s'est acharné pour attirer mon attention, ca avait fini par payer....on a fini par se voir plusieurs fois, d'aller dîner en extérieur, et de fil en aiguille il a finit par me dire que c'était bien la première fois qu'il rampait autant pour une femme. Ca m'avait fait rire, et flattée...il avait eu du mérite. Tu connais la suite : on s'est fréquentée pendant trois mois, j'ai fini par récupérer mes papiers, je devais rentrer en France, et c'est la veille de mon départ qu'il m'a demandé en mariage. J'ai trouvé ca complètement fou, et j'ai fini par accepter. Sauf que je n'étais pas amoureuse de lui...j'étais juste flattée de voir que je pouvais autant intéressée quelqu'un. tous les autres hommes que j'avais voulu quitter ou autres, ne s'étaient jamais démener pour me rattraper. lui, si !

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Jordane écoutait attentivement sa compagne, collée contre elle. Elle adorait sentir les doigts de son aimée qui lui caressaient les cheveux. Myriam avait l'air calme, vu ses gestes. La jeune peintre ne s'en voulait alors pas de lui avoir demandé ce genre de renseignements. L'histoire de Myriam et Blaise était belle, mais l'étudiante ne pouvait pas s'empêcher de jalouser cet homme. Le fait d'en avoir autant chié avec Myriam, lui faisait penser à sa propre histoire en compagnie de sa belle. La professeur était donc quelqu'un de très dur à convaincre, mais lui avait réussit, tellement bien réussit qu'il a eu sa main. Ce qui m'était mal à l'aise Jordy, c'était que Myriam ne l'aimait pas. Elle ne l'aimait pas et elle avait accepté de se marier avec lui.

La jeune peintre ne doutait pas, mais elle espérait que Myriam soit sûre d'elle. Elle espérait que sa compagne soit sûre de ses sentiments.
" Dis moi mon amour, maintenant tu sais ce que tu veux hein ? "
Il est vrai que là tout était différent. Myriam ne pouvait pas retrouver son père dans une femme, surtout dans une jeune peintre de 10 ans de moins qu'elle ! Même si Jordane avait un caractère spéciale, elle ne se voyait pas taper Myriam.
L'étudiante rebondit sur ce qu'elle venait d'évoquer.
" Et même sexuellement, je veux dire... j'espère que tu es mieux épanouie au niveau du sexe avec moi... "
La voix de Jordane devint petite, elle appelait à plus. Le genre de choses qui ne se posent pas comme ça. La jeune peintre voulait en savoir plus. Non pas qu'elle avait besoin d'être rassurée, mais presque.
Dans les dires de Myriam, elle ressentait très bien que les femmes étaient faites pour elle. Dans l'histoire, la professeur n'avait franchement trouvé son bonheur. Elle a peut être rencontré des dizaines et des dizaines d'hommes, mais le résultat restait le même. Elle était, aujourd'hui, avec une femme !

" J'espère que tu te sens bien maintenant, et moins perdu... Je ne peux pas te demander en mariage, mais j'aimerais bien m'engager avec toi... j'aimerais que les choses durent... Tu es la première femme en qui j'ai confiance. "
Ce qu'elle venait de lui dire, lui dit droit dans les yeux, parce que c'était vraiment sincère...

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Myriam ne s'attendait réellement pas aux genre de questions que lui posait Jordane. C'était assez intime comme révélation...mais bizarrement, Myriam ne tiqua pas, préférant répondre en tout honnêteté à l'étudiante.

Prise d'une soudaine timidité, Myriam se mit à rougir des questions mais, après une secondes ou deux d'hésitation, répondit :

- euh...si je sais ce que je veux...?! Je crois savoir ce qu'il se cache derrière ta question. Ok, je n'étais pas amoureuse de Blaise, et ca ne m'a pourtant pas empêcher de l'épouser. Je sais, c'était idiot de ma part, mais à cette époque, je savais plus trop ce que je faisais. enfin, SI ! je faisais une chose précise et je m'y tenais : Changer de personnalité. Je ne voulais plus être celle que j'étais........Myriam Demangeaux; voilà comment je m'appelle en réalité. du moins comment je m'appelais jusqu'à l'aube de mes 26ans. Holst, c'était le nom de jeune fille de ma mère. Changer de nom, c'était le début pour un changement de vie. Une vie où mon père n'aurait plus existé. et Blaise, ca été le premier homme de Myriam HOLST. Je lui ai laissé une chance d'avoir une vie plus stable à cette Myriam là...J'ai accepter de me marié, et je suis devenue Madame Myriam Agnès Richard...J'espérais tomber amoureuse de mon mari avec le temps. Je ne dis pas que je n'éprouvais aucun sentiment pour lui, non ! Je l'aimais d'une certaine façon...mais j'en étais pas éperdument amoureuse. Et le temps n'a rien à l'affaire. J'ai ouvert les yeux bien trop tard, et quelqu'un allait malheureusement en souffrir, quelqu'un d'amoureux lui......Mais c'est pas parce que je n'étais pas amoureuse de lui que ca veut forcément dire que je suis prête à m'engager avec n'importe qui, même sans amour ?!

Myriam voulait bien faire comprendre que Blaise et elle était deux chose différentes. Elle s'était marié à Blaise, mais avait toujours admis qu'il avait s'agit d'une erreur qu'elle ne voulait pas commettre une seconde fois. Elle n'aurait donc pas pris l'initiative de s'engager avec Jordane si il n'y avait pas eu de sentiments.

Vint alors le sujet le plus personnel et intime : le sexe. il fallait bien un jour ou l'autre en parlé. Myriam ne pensait pas que ca allait arriver aussi vite mais bon, tant qu'à faire, autant en parlé maintenant :

- Est-ce que sexuellement je suis épanouie ? Oui. Savoir si je l'étais avec Blaise...c'est plus compliqué à expliquer : J'ai toujours cru l'être en tout cas. Disons qu'avec lui, je me permettais un peu de tout, dans la mesure du possible, et avec une certaine dignité. après tout, j'étais une femme avec des désirs, des hormones, une libido...et lui bah? ca restait un homme ! donc il arrivait des fois ou effectivement, même sans sentiments, j'étais capable de certaine folie, mais...je sais pas, il y'avait toujours cette retenue en moi. quelque chose qui clochait, qui ne me permettait pas d'être en parfaite harmonie avec lui....Pour être tout à fait sincère, il y avait des nuits ou je pouvais me montrer présente avec lui et d'autre fois ou j'étais complètement absente; mon corps était là, mais le reste ne suivait pas. Alors euh...dans ces moments là, j'attendais que ca se passe, qu'il ait finit, et qu'il s'endorme...Je me détestais dans ces moments là, je me trouvais dégueulasse. je me demandais comment j'étais capable de faire ça ?! Alors je tentais de me rattraper le lendemain, en étant un peu plus entreprenante, plus bestiale.....................Mais rien de vraiment bestiale comparée à ce qu'il se passe avec toi en ce moment !!! Avec toi c'est....c'est....arf, c'est désespérant en fait ! Comme je te l'ai déjà dit, je pensais pas pouvoir me dire que, à 30ans, je pouvais être dépendante sexuellement d'une personne....et pourtant, même en étant dépendante de quelqu'un, je réalise quand même que je suis enfin moi ! Que j'ai pas besoin de me retenir, ou de jouer un rôle. J'ai pas à calculer ce que je dois faire, ni même ce que je dois ressentir, ca vient comme ca vient.

Myriam se mit à réfléchir un instant et ajouta avec plaisanterie :

- euh..enfin, si, je joue un rôle: une fois que la partie de sexe est terminé, je reprend mon masque de gentille fille sage et bien sous tout rapport ! Comme ca, je donne l'impression d'être coincée, stricte et trop pudique...je le suis peut-être un peu qui sait ! Ya sans doute pire que moi sexuellement !!

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Toujours attentivement, Jordane écoutait sa femme. Elle adorait quand Myriam se mettait à raconter des histoires, mais quand celle-ci racontait la sienne, c'était encore intéressant. La jeune peintre s'était serrée contre sa belle, posant alors sa tête sur l'épaule de sa compagne. Elle l'écoutait tout en regardant la cuisine américaine qui se trouvait derrière le canapé, où elles étaient posées.

Jordane comprenait très bien la vie de Myriam. En fait, tous les joies qu'avait fait la professeur paraissaient logique. La jeune peintre n'aurait pas fait la même chose, c'est clair. Mais elle ne pouvait pas comparer son enfance à celle de Myriam, elles avaient rien avoir. La jeune peintre jouait avec les mèches de cheveux de sa compagne, les enroulant autours de ses doigts.
La professeur arrivait à la rassurer. En effet, elle lui démontra qu'elle ne voulait plus s'engager sans aimer. Cela fit sourire l'étudiante, qui déposa des baisers dans le cou de Myriam. Jordane enveloppait la taille de sa compagne avec ses bras.

Le sujet tant attendu arriva. Jordane ressentit comme une point de jalousie, mais encore une fois, elle savait très bien qu'elle devait accepter le passé de Myriam. Maintenant, la jeune professeur était avec elle, et découvrait de nouvelles choses qui la comblaient. Encore une fois, l'étudiante se mit à sourire, heureuse de voir que Myriam réalisait qu'elle vivait le bonheur.

" Tu es enfin toi-même et je suis très heureuse que tu en sois arrivée là grâce à moi. Je ne pensais pas qu'il était possible de changer la vie de quelqu'un ainsi. Je suis très heureuse que tu te sois enfin trouvée. Le plus beau, c'est que c'est avec moi. Ce qui me fait un peu peur, c'est que tu t'intéresses à une autre femme... parce que je suis la seule fille que tu as connu pour le moment... J'ai confiance en toi, je commence à vraiment bien te connaître... Et puis... moi aussi je dois avouer que je n'ai jamais vécu ça avec une femme. Je me sens épanouie.. je ne pensais pas qu'on pouvait vivre de telles sensations avec le sexe. C'est dingue ce qu'on peut ressentir quand on est amoureux... "

Jordane serra sa compagne dans ses bras. Elle approcha ses lèvres des siennes pour l'embrasser langoureusement. Elle ne cherchait que de la tendresse, ainsi que de la douceur. Ses mains se posèrent sur les deux joues de sa professeur, prolongeant les baisers d'un peu plus longtemps.

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Myriam souriait au remarque de Jordane. Cette dernière semblait légèrement flattée de savoir que la jeune professeur commençait à vivre depuis qu'elle la connaissait.
Elles étaient toujours lové l'une à l'autre sur ce canapé, et les confidence amoureuse de Myriam avait l'air de motivé l'étudiante, au point qu'elle avait pris son visage entre ses mains et déposer un baiser sur les lèvres de Myriam. Cette dernière profitait de cet instant câlin et y répondait avec plaisir.

Alors que le baiser se prolongeait, Myriam vint agripper Jordane par la taille et la força à la redresser face à elle, sans interrompre le baiser. Jordane avait donc repris sa place initiale face à Myriam, et c'est à cet instant que la trentenaire questionna à son tour l'étudiante sur le même sujet :

- T'as jamais ressentie ça ??...pas même avec Johanne ? C'est étonnant. toi qui me disait que tu lui avais couru après, c'est qu'elle devait en valoir la peine, non ? donc forcément le sexe avec elle...ca devait être euh...enfin tu m'as comprise.

A chacun sa jalousie. Myriam n'avait jusqu'ici montrer aucune faille, mais pourtant la jalousie faisait partie de l'un de ses défauts, même si elle n'en avait elle-même jamais rien su depuis récemment.
Elle tentait d'imaginer à quoi ressemblait Johanne, sa manière d'être, son apparence physique, ce qui avait pu plaire à Jordane chez elle....et surtout, comment elles étaient ensemble, comment elle se comportait l'une avec l'autre, leur quotidien. Des choses que Myriam n'avait encore pas eu l'occasion de partager avec Jordane sans doute, mais qu'elle espérait faire un jour, si elle s'en trouvait le courage.