[Archive] Un secret qui fait mal (Charles/Aby/Roméo)

Modérateur

Depuis sa récente dispute avec Roméo, Abigaël culpabilisait beaucoup. Elle n'arrivait plus à contrôler ses émotions et à oublier ce qui s'était passé. Elle avait tenté en vain de joindre Roméo mais il ne répondait pas à ses appels. Il avait quitté la maison. Pour justifier son absence, Abigaël avait raconté à Charles qu'il était reparti en Italie quelques jours. Bien sûr, mentir n'était pas une chose qu'elle aurait voulu mais elle ne tenait pas à dire pourquoi elle s'était disputée avec lui. D'ailleurs, Abigaël n'arrivait pas à dire à Charles que Céline et Virginie allaient avoir un bébé dont le père était Roméo. Comment dire ça à Charles alors qu'il déteste au plus haut point Virginie Mirbeau ? Mais voilà toute cette histoire s'en était trop pour Abigaël. Elle avait avoué son secret à sa nouvelle amie, Jordane Masnet, qui était aussi sa prof de dessin. Elles étaient très proches et poussée par Jordane, Abigaël avait décidé de tout dire à Charles... Elle serait très vite libérée d'un léger poids, elle n'aurait plus à mentir à l'homme qu'elle aime mais comment lui dire une telle vérité ? Comment lui dire le secret qu'elle garde en elle et qui lui fait tant de mal ? Comment dire à Charles le projet de Céline, Virginie et Roméo ? Il fallait être courageuse. Abigaël rentra à la maison et aussitôt passée la porte d'entrée, elle alla voir Charles dans le salon.

Charles, il faut que je te parle, c'est très important...

~ Marseillais ~

Charles avait passé une bonne journée ensoleillé avec des amis au golf, Abigael n'aimait pas beaucoup le Golf, elle ne l'avait pas accompagné, alors il était content de rentrer pour la retrouver.

Seulement, quand il rentra, aussitôt Abigael s'adressa à lui, elle avait un air des plus sérieux, ça ne présumait rien de bon... Allait elle le quitter ? Avait elle quelques choses à lui dire à propos de Roméo, un problème de famille était ce la raison pour laquelle il avait du retourner en Italie, et Abigael devait l'y rejoindre ? c'était ça qu'elle voulait lui annoncer ? beaucoup de question venait à Charles, le meilleur moyen d'y répondre, était de la laisser parler.... il reprit donc son calme, alla s’asseoir.

Important ? comment cela ? j'espère que ce n'est pas grave tout de même ! ton fils va bien ? parce que j'arrive et tu me dis ça juste en rentrant ... . Vas y je t'écoutes ... parles !

Charles attendait avec appréhension ce qu'allait lui dire Abigael.

Modérateur

Abigaël ne savait pas trop par où commencer mais tourner autour du pot n'était pas la meilleure chose. Elle tenait à expliquer les choses le plus clairement possible à son compagnon.
Il fallait commencer par le commencement bien sûr.

Ce n'est rien de grave enfin personne est malade je te rassure mais il se passe quand même quelque chose de grave... et ça je ne peux plus me taire... Tout d'abord tu dois savoir que je t'ai menti hier à propos de Roméo. Il n'est pas reparti en Italie mais il a quitté la maison parce qu'on s'est violemment disputé. Je l'ai giflé.

Abigaël revoyait sans cesse ce moment douloureux. Jamais, elle n'avait levé la main sur son fils même quand il était enfant, même pas une fessée... Si elle pouvait effacer ce geste, elle le ferait. Elle craignait que ce geste détruise à jamais sa relation avec Roméo. C'était son fils, pour rien au monde, elle ne voudrait le perdre. Comment avaient-ils pu en arriver là ?

Si je dois te parler, c'est d'abord de la raison de notre discorde et cela a un rapport avec ta fille et sa compagne... J'ai découvert il y a quelques jours que ta fille et sa compagne prévoyaient d'avoir un bébé... Et tiens toi bien, Roméo s'est proposé d'être le géniteur tu te rends compte ? Je n'ai pas supporté cette idée et on s'est donc disputé à cause de ça... Je sais que toi non plus tu ne vas pas pouvoir l'accepter mais pas pour les mêmes raisons que moi.

Si Virginie n'avait pas été sa fille, jamais Abigaël ne se serait opposé à ce projet même si elle aurait eu dû mal à l'accepter. Elle avait été contrainte de faire croire une fausse raison à Roméo ne pouvant pas lui dire vraiment pourquoi elle s'opposait à ce qu'il fasse un bébé avec Céline et Virginie.

Abigaël reprit son souffle, elle se sentait angoissée à l'idée de parler de tout ça à Charles surtout qu'elle n'avait pas terminé... Elle avait juré à Jordane qu'elle dirait toute la vérité à Charles, elle ne pourrait plus revenir en arrière.
Si je m'oppose à ce projet c'est parce que j'ai un secret qui me ronge depuis des années... Souviens-toi de notre rencontre quand je t'ai dit que je n'étais pas venue au mistral depuis des années. Je t'ai même dit que je venais à Marseille en vacances quand j'étais jeune mais je t'ai menti Charles... J'ai en réalité habité à Marseille il y a plus de 30 ans... Et j'ai été mariée à un marseillais pêcheur... Fernand...

Elle ne s'était pas du tout posée la question de savoir si Charles avait déjà rencontré le père de Virginie. Elle avait sorti le prénom "Fernand" sans réfléchir et préféra attendre avant de poursuivre, ne voulant pas causer une attaque cardiaque à Charles.

Modérateur

Roméo avait passait la soirée avec Francesca à parler au bord de la plage, il regrettait de lui avoir reproché de fuir ses responsabilités, car il y était aussi pour quelques choses, et cela avait fait fuir sa colombienne, il avait peur de la perdre à jamais. ils avaient fini la soirée, séparer, Roméo triste comme dans un gros chagrin d'amour était resté sur la plage pour dormir, après tout il ne pouvait pas rentrer chez Charles étant donné la dispute qu'il avait eu avec sa mère plutôt dans la journée. Francesca ne lui avait pas rendu la boîte, il ne savait pas si cela était une bonne chose pour qu'il puisse oublier de fouiller dans son passé, ou si justement il n'aurait jamais l'occasion de connaître son père et retrouver son passé. A son réveil au bord de la plage, son téléphone avait sonné, c'était Francesca, elle voulait qu'il la rejoigne à l'entrée de son hôtel avant qu'elle ne parte, pour qu'elle lui rende la boîte. Elle partie laissant les secrets d'Abigael entre les mains de Romeo. Il avait hésité à ouvrir la boîte.

Ouvrir la boîte alors qu'Abigael ne voulait pas, était comme la trahir, mais lui même se sentait trahi par sa mère avec cette gifle qu'il avait reçu la veille, lors de leur dispute. Il décida de rentrer à la villa, pour l'ouvrir dans sa chambre, peut être comme par instinct, pour se trouver un lieu en toute sécurité pour l'ouvrir, s'il l'ouvrait dehors, il y avait trop de risque pour que les papiers qu'elle semblait contenir ne s'envole, tombe à la mer, ... .
il prit donc la route vers la villa, une fois devant, il prit le chemin de dallage qui contournait la maison pour entrer par derrière, seulement en passant devant une fenêtre il vit Charles d'un air des plus sérieux, il semblait attendre quelques choses de grave, Abigael était peut être entrain de lui raconter la dispute qu'elle avait eut avec son fils. il la vit alors se lever à l'instant, elle aussi avait un air grave et sérieux ... il se demandait alors ce qu'il se passait, restant devant la fenêtre il écouta, sa mère prendre la parole. elle était effectivement entrain de lui raconter l'objet de leur dispute. Mais ce qu'il entendit le surpris plus encore.

Si je m'oppose à ce projet c'est parce que j'ai un secret qui me ronge depuis des années... Souviens-toi de notre rencontre quand je t'ai dit que je n'étais pas venue au mistral depuis des années. Je t'ai même dit que je venais à Marseille en vacances quand j'étais jeune mais je t'ai menti Charles... J'ai en réalité habité à Marseille il y a plus de 30 ans... Et j'ai été mariée à un marseillais pêcheur... Fernand...

**un secret ? ....**
** QUOI ? il y a 30 ans ? elle était mariée avec un pêcheur de Marseille ? 30 ans ? se pourrait il que ce soit mon père ? pourquoi l'a t il quitté alors qu'elle était enceinte de moi ? **

A cet instant il ouvrit la boîte, tant pis s'il n'avait pas atteint la chambre, il était à l'abris du vent là où il était, ce qu'il y vit .... des photos de sa mère avec une petite fille qui aurait pu être Virginie, puis d'autres avec un homme, sûrement ce fameux Fernand, une lettre attira son attention parmi les autres ... Une lettre sur page blanche, les autres étaient toutes parfumées, décorées .... Mais pas elle, celle-ci était juste décoré par quelques larmes qui semblaient avoir coulée dessus. il commença à lire quelques passage.

~ Marseillais ~

Charles était donc assis sur le sofa, le buste penché en avant en direction de son amour, et l'écoutait attentivement. Elle lui avoua que Roméo n'était pas parti en Italie mais qu'il y avait eu une grosse dispute entre eux, elle avait giflé son fils, cela surpris Charles, car ils semblaient pourtant parfaitement s'entendre, il n'avait jamais eu l'occasion de les entendre lever le ton l'un contre l'autre. Et à ce qu'ils lui avaient raconté, Roméo avait reçu une bonne éducation, n'était pas un enfant difficile, et lui et abigael plaisantait plus qu'autre chose, tellement qu'on se demandait si c'était vraiment sa mère. Charles plia donc un sourcil. Elle continuait ses explications et Charles prêta encore plus attention à ce qu'elle disait.

la raison de notre discorde et cela a un rapport avec ta fille et sa compagne...
** un rapport avec ma fille ? **
Et tiens toi bien, Roméo s'est proposé d'être le géniteur tu te rends compte ?
** elles veulent un enfant ? .... QUOI ? ROMEO ? DONNEUR ? **

Quoi ?

Je n'ai pas supporté cette idée et on s'est donc disputé à cause de ça...

Oui je comprends, Roméo ne dois pas encourager, deux femmes à avoir un enfant !

Abigeal s'interrompit, elle se soulageait, Charles la laissa souffler ... tendant toujours l'oreille pour avoir le fin mot de l'histoire, elle n'avait visiblement pas finit, et ce qu'elle avait à ajouter avait l'air pire encore que ce qu'il venait d'entendre pour l'instant.

Si je m'oppose à ce projet c'est parce que j'ai un secret qui me ronge depuis des années... Souviens-toi de notre rencontre quand je t'ai dit que je n'étais pas venue au mistral depuis des années.

Oui je me souviens.

Je t'ai même dit que je venais à Marseille en vacances quand j'étais jeune mais je t'ai menti Charles... J'ai en réalité habité à Marseille il y a plus de 30 ans... Et j'ai été mariée à un marseillais pêcheur... Fernand...

** Quoi ? Mariée ? avec un pêcheur marseillais ? Fernand ? est ce possible que ... ? **

Charles était un peu perdu, il tomba en arrière dans son sofa.

Le monde est petit, j'ai connu il y a quelques années, un pêcheur qui s’appelait Fernand, et était le père de Virginie, je me suis associé à lui pour essayer de séparer ma fille de la sienne. J'espère que ce n'est pas le même car, je n'apprécie pas du tout cet homme.

Charles s’interrogeait. ** ce petit il que le père de Virginie soit l'ex d'Abigael ? mais donc Abigael serait la mère de Virginie ? si jamais je me marie avec elle, Virginie trouvera peut être bizarre d'être la compagne de sa belle sœur ... alors elle partirait ... Et si Roméo est le donneur, cela aussi peut les amener à la séparation ! **

Modérateur

Abigaël était de plus en plus certaine que Virginie, la compagne de Céline, était sa fille... Il n'y avait certes pas qu'un seul Fernand mais un Fernand pêcheur à Marseille, ça ne courrait sûrement pas les rues. C'était une sacré coïncidence que Charles ait connu Fernand le père de Virginie. Il y avait trop de points communs. Afin de vérifier tout ça, il n'y avait qu'une question à poser à Charles.

Il y a trop de coïncidences pour que la Virginie que tu connais ne soit pas ma fille... Je vais te poser une question et réponds-moi franchement s'il te plaît, ensuite je t'expliquerais tout en détail..

Elle se lança.

Est-ce que le père de Virginie s'appelle Fernand Mirbeau ?

Modérateur

Roméo pendant que Charles parlait avait eu le temps de faire le tour, d'entrer par la porte de derrière, il arriva tout juste dans le couloir donnant sur le salon et l'escalier... Roméo commença a monter les marche sur la pointe des pieds pour ne pas se faire surprendre, ou interrompre quoi que ce soit, la conversation lui était plutôt intéressante, il lui semblait que sa mère parlait de son passé. Il y avait donc une vie que Roméo ne connaissait pas à sa mère. laquelle était-ce.
Abigael prit un ton encore plus sérieux et posa cette question :

Est-ce que le père de Virginie s'appelle Fernand Mirbeau ?

Là Roméo se stoppa un instant, Roméo avait entendu parlé du père de virginie, mais de la bouche même de celle-ci, que sa mère en parle, alors qu'il ne lui en avait jamais parlé lui même le surprenait, il s'interrogeait donc sur le fond de cette question. Il attendit la réponse de Charles.

~ Marseillais ~

Charles se retourna au moment où il entendit Abigael lui dire cette fameuse phrase qui résonna dans ça tête.

Est-ce que le père de Virginie s'appelle Fernand Mirbeau ?

il était déjà assis dans son fauteuil, même avachi car abasourdi par ce qu'il venait de comprendre, mais une dernière chose venait de s'éclaircir avec cette phrase, Abigael avait vécu avec Fernand, c'était sûr, et qui plus est, a fait un enfant avec lui, enfant qui est devenu femme et compagne de Céline , sa propre fille. la nouvelle était dure à digérer. il ne comprenait pas tout, comment cela se faisait il qu'elle ne soit au courant de rien jusque là, pourquoi ne lui avait elle rien dit plutôt ? Charles avait besoin d'explication, même si c'était dur à entendre, il voulait savoir, si elle le lui cachait depuis longtemps. Il fit alors un signe de tête pour confirmer sa réponse. Elle lui avait déjà menti sur sa venue à Marseille dans le passé, pourquoi pas sur les raisons de son retour, sur sa fille, sur sa vie ... Charles avait à nouveau le sentiment de se retrouver en face d'une inconnu. Il ressentait du dégoût à présent, plus que de l'amour ... En ce moment même dans sa tête, tout se bousculait, il ne savait quoi penser, quoi faire ... il venait de faire tomber un cigare qu'il s'était sorti par réflexe étant donné le ton grave des choses. Sa vue se troubla, il écoutait les explication d'Abigael qui semblait avoir quelques choses à ajouter suite à la confirmation qu'il venait de lui faire du bout des lèvres.

Modérateur

Cette fois Abigaël avait la réponse à sa question. Virginie, sa fille, était bien la compagne de Céline et qui plus est, Roméo allait faire un bébé avec sa propre soeur. Cela dégoûtait complètement Abgaël qui se sentait désemparée. Elle ne savait plus quoi faire désormais. Dire la vérité à Roméo pour l'empêcher d'avoir ce bébé, mais là il était trop tard... Le bébé se trouvait déjà en route... Ce qu'Abigaël ignorait c'était de savoir laquelle de Céline ou Virginie allait porter l'enfant. Mais elle s'était elle-même persuadée que c'était Virginie mais elle se trompait. Peu importe de toute façon, Roméo serait le père du bébé quoiqu'il arrive et Virginie la mère. Un frère et une soeur qui font un bébé ensemble, c'était malsain pour Abigaël mais elle se sentait terriblement coupable de cette situation. Si elle n'avait pas passé ce marché avec Fernand des années en arrière...

En voyant Charles assez neutre, n'ayant aucune réaction, Abigaël redoutait réellement sa réaction mais elle tenait à tout lui expliquer, comme Jordane lui avait conseillé de le faire. Ayant une lueur d'espoir que Charles serait de son côté, Abigaël libérait en quelque sorte sa conscience vis à vis de son compagnon. Elle n'aimait pas lui mentir et ce secret était devenu beaucoup trop lourd pour elle depuis son retour sur Marseille. Le passé était remonté à la surface alors qu'elle s'était jurée qu'elle emporterait son secret avec elle dans sa tombe.

Charles, je dois tout t'expliquer, pour que tu comprennes mieux... Je dois te dire pourquoi je me suis séparé de Fernand, pourquoi Virginie me croit morte... Pourquoi Roméo ignore qu'il a une soeur...

Elle ne savait pas trop par où commencer mais elle se lança.

Pour pouvoir vivre avec Fernand ça n'a pas été simple... Tu vois, j'ai dû affronter ma famille pour avoir le droit de vivre cet amour. J'étais venue sur Marseille pour m'éloigner un peu d'Aoste, je voulais connaître un autre endroit et parlant français, j'ai choisi de venir habiter en France... J'ai pris la nationalité française. En 1975, j'ai rencontré Fernand.. Mais ça s'est très mal passé avec ma famille quand je leur ai annoncé que Fernand était pêcheur, qu'il était assez pauvre... Tout de suite, ma famille l'a jugé et a essayé de m'empêcher de vivre avec lui. Tu comprends, un homme avec aussi peu d'argent, ça allait faire honte à la famille Lorenzi. Quelques mois après, Fernand m'a demandé en mariage et nous nous sommes mariés en 1976. J'ai fini par couper les ponts avec ma propre famille parce qu'ils n'acceptaient pas mon union avec Fernand et j'en avais marre. Et après deux ans de mariage, nous avons eu un bébé que nous avons prénommé Virginie.

Soudain, le souvenir de la naissance de Virginie revint à la surface. La naissance de Virginie avait été extrêmement difficile pour Abigaël mais tout avait fini par s'arranger et puis cela n'avait été qu'un mauvais moment à passer.

Mais avant que nous ayons Virginie, ça était dur financièrement avec Fernand. Avec ses bas revenus, j'ai voulu travailler pour qu'on s'en sorte. Je me suis fais engager comme serveuse dans un restaurant de Marseille près du vieux-port mais avec ma grossesse, je n'ai travaillé que 6 mois. Mon travail a failli nuire à ma santé et celle de mon bébé. J'ai donc pris mon congé de maternité pour me reposer. Seulement, je n'ai pas repris le travail tout de suite. Ce n'est que lorsque Virginie a eu 4 ans que j'ai eu l'envie de retravailler. Rester femme au foyer toute ma vie, ce n'était pas pour moi et même si Fernand gagnait un peu plus que lorsqu'on s'est rencontré, c'était difficile... Grâce à un ami de la famille, Roland Marci, j'ai trouvé un travail dans un bar dirigé par un certain Henri Fafenback. Pendant deux années, c'est devenu un véritable ami, on se confiait tout, on rigolait beaucoup... Je n'avais jamais eu un ami comme ça jusque-là !!

Côté famille, ce n'était pas simple, Fernand s'absentait beaucoup pratiquement 4 jours sur 7 en mère et travailler dans ce bar et gérer l'éducation de ma famille, je n'y arrivais plus. Un soir, en 1986, j'ai dit à Henri tout ce que j'avais sur le cœur, lui expliquant ma situation familiale. Voyant mon désespoir, Henri m'a avoué avoir des sentiments pour moi. Je me suis sentie gênée par une telle révélation, je n'arrivais pas vraiment à y croire. J'ai fini par craquer pour lui et nous avons fait l'amour. Tu dois être surpris, mais je t'assure que je n'ai jamais voulu me retrouver dans l'adultère. Je crois qu'au fond, avec Henri, j'ai eu besoin de voir que je pouvais encore être aimée et plaire à un homme. Avec Fernand lorsqu'il rentrait à la maison, nous ne faisions même plus l'amour ou très rarement...

A partir de là ça était la descente aux enfers avec Fernand. Nous n'arrêtions pas de nous disputer et j'ai eu le besoin de lui avouer mon infidélité, surtout qu'entre temps j'ai appris que j'étais de nouveau enceinte. J'ai finalement compris que c'était le début de la fin et Fernand a vraiment mal pris ma trahison. Il a préféré qu'on se sépare mais nous avions une fille de 8 ans et je ne savais pas comment faire... Je ne me voyais pas dire à ma fille que ses parents se séparent et puis j'avais vraiment trop honte de ce que j'avais fait. Je voulais que ma fille garde une bonne image de moi. J'ai tout fait pour que Fernand me pardonne et il a accepté. Mais j'ai vite compris que les choses ne seraient plus jamais pareilles. Fernand ne me parlait presque plus. Devant notre fille, nous jouions au couple heureux mais ce n'était que de la comédie...

Un jour Fernand a dû partir en mer et m'a expliqué que cette situation devenait trop pesante. Il ne supportait plus qu'on joue au couple parfait devant notre fille. Il m'a demandé de trouver une solution et Virginie nous a imploré pour partir avec son père. Je suis restée seule à la maison à chercher une solution à notre situation mais je devais vraiment en trouver une car Fernand voulait mettre une terme à toute cette comédie. J'ai fini par penser qu'il fallait que je quitte la maison. En transportant mes valises dans l'escalier j'ai fait une chute et je me suis retrouvée à l'hôpital. J'ai subi une opération car j'avais une fracture de la rotule. Et ce qui concerne ma grossesse, Fernand n'était pas au courant. A leur retour avec Virginie, ils sont venus me voir à l'hôpital. Quelques jours plus tard, Fernand est venu me voir, en me disant qu'on pouvait retarder notre séparation pour que je puisse me rétablir.

A mon retour à la maison, j'ai commencé à ressentir de plus en plus les effets de ma grossesse et de ma blessure. Fernand n'était toujours pas au courant de ma grossesse. Je suis souvent restée au lit et Virginie venait me voir dans ma chambre à chaque fois qu'elle revenait de l'école. J'avais une plaie au genou qui s'infectait mais il n'y avait pas vraiment de danger. Virginie était inquiète par mon état mais ni moi ni Fernand ne l'avons rassuré.

Ma grossesse ne se voyait toujours pas à 5 mois, j'ignore comment s'était possible mais j'ai fini entre temps par l'avouer à Fernand, qui a fini par croire que le père était mon amant... Évidemment j'ignorais qui était le père, mais au fond j'ai toujours su que c'était Fernand, je le sais que c'est lui...

Hélas, Abigaël ne pouvait pas en avoir la certitude comme aucun test de paternité n'avait été fait.

Donc à 5 mois de grossesse, Fernand m'a clairement fait comprendre qu'il fallait en finir avec tout ça!! Il croyait devenir fou et je voyais bien qu'il souffrait !!! Malheureusement la seule solution pour lui, était que je disparaisse... En d'autres termes, il a voulu qu'on fasse croire à Virginie que j'étais décédée. J'ai eu dû mal à l'accepter mais je n'ai pas eu le choix... Je suis repartie à Aoste pour tenter de me réconcilier avec ma famille, que je n'avais plus vu depuis des années. Fernand s'est donc chargé d'expliquer à Virginie que j'ai perdu la vie suite à mes problèmes de santé... Enfin j'ignore vraiment ce que Fernand lui a dit... Voilà comment les choses se sont passées. Je suis partie, en faisant croire à ma fille que j'étais morte, et en attendant un autre bébé, qui n'a pas connu son père..

Je ne suis en aucun cas fière de moi, j'ai honte de ce que j'ai fait... Si seulement, je n'avais pas trompé Fernand. Je crois que je ne me pardonnerais jamais... Quel gâchi !! Tu dois trouver que Fernand et moi on est des monstres je ne sais pas mais je regrette aujourd'hui. Oui je regrette d'avoir accepté la proposition de Fernand mais j'étais tellement mal à l'époque et rongée par la honte, que je pensais que c'était la seule alternative pour sortir de cette histoire.

Qu'est-ce que je vais pouvoir faire maintenant ? Charles, dis-moi ce que tu penses de tout ça? Dis-moi que ça ne va rien changer entre nous ? Je t'aime Charles et pardonne-moi de t'avoir rien dit...

En larmes, Abigaël se précipita dans les bras de Charles, elle avait besoin de sentir qu'il était toujours là et qu'elle pourrait compter sur lui quoiqu'il arrive mais pour l'instant, Charles n'avait donné encore aucune réaction.

Mais je ne pourrais jamais dire la vérité à mon fils et encore moins dire à ma fille que je suis vivante... Promets-moi Charles que tu ne diras rien !

Modérateur

Roméo était toujours assis sur les marches d'escalier à écouter la conversation, il se souvint de quelques conversations qu'il avait écouté du haut des escaliers dans la villa d'aoste quand il était tout petit. Sa mère, et le reste de sa famille parlaient fort, le ton montait, puis abygael venait se réfugier près de son fils en allant se réfugier dans sa chambre à la fin de ces disputes, elle lui expliquait qu'elle regrettait de l'avoir ramener à la villa, qu'ils auraient du aller ailleurs, car ici, il n'était pas tout à fait bien accepté à cause de son père. Son père était apparemment un être qu'il ne fallait pas avoir sous le toit ... il ne comprenait pas tout à fait pourquoi ... puis quand quelques années plus tard, il avait demandé des explications sur son père il n'en avait jamais eu, tout le monde évitant le soigneusement le sujet, la famille regardant abygael d'un air sévère qui lui faisait signe de ne rien dire.

Aujourd'hui, Roméo avait l'occasion d'avoir une explication, il suivit donc la conversation.

Charles, je dois tout t'expliquer, pour que tu comprennes mieux... Je dois te dire pourquoi je me suis séparé de Fernand, pourquoi Virginie me croit morte... Pourquoi Roméo ignore qu'il a une soeur...

**Quoi ? alors c'est vrai j'ai une soeur ? et la virginie dont elle parle ? c'est Virginie la compagne de Céline ? **

Pour pouvoir vivre avec Fernand ça n'a pas été simple... Tu vois, j'ai dû affronter ma famille pour avoir le droit de vivre cet amour.

J'étais venue sur Marseille pour m'éloigner un peu d'Aoste, je voulais connaître un autre endroit et parlant français, j'ai choisi de venir habiter en France... J'ai pris la nationalité française. En 1975, j'ai rencontré Fernand.. Mais ça s'est très mal passé avec ma famille quand je leur ai annoncé que Fernand était pêcheur, qu'il était assez pauvre... Tout de suite, ma famille l'a jugé et a essayé de m'empêcher de vivre avec lui. Tu comprends, un homme avec aussi peu d'argent, ça allait faire honte à la famille Lorenzi.

**Alors, c'est donc ça, toute ses engueulades avec la famille ....**

Quelques mois après, Fernand m'a demandé en mariage et nous nous sommes mariés en 1976. J'ai fini par couper les ponts avec ma propre famille parce qu'ils n'acceptaient pas mon union avec Fernand et j'en avais marre. Et après deux ans de mariage, nous avons eu un bébé que nous avons prénommé Virginie.

Mais avant que nous ayons Virginie, ça était dur financièrement avec Fernand. Avec ses bas revenus, j'ai voulu travailler pour qu'on s'en sorte. Je me suis fais engager comme serveuse dans un restaurant de Marseille près du vieux-port mais avec ma grossesse, je n'ai travaillé que 6 mois. Mon travail a failli nuire à ma santé et celle de mon bébé. J'ai donc pris mon congé de maternité pour me reposer. Seulement, je n'ai pas repris le travail tout de suite. Ce n'est que lorsque Virginie a eu 4 ans que j'ai eu l'envie de retravailler. Rester femme au foyer toute ma vie, ce n'était pas pour moi et même si Fernand gagnait un peu plus que lorsqu'on s'est rencontré, c'était difficile... Grâce à un ami de la famille, Roland Marci, j'ai trouvé un travail dans un bar dirigé par un certain Henri Fafenback. Pendant deux années, c'est devenu un véritable ami, on se confiait tout, on rigolait beaucoup... Je n'avais jamais eu un ami comme ça jusque-là !!

** Où est ce qu'elle veut en venir ?**

Côté famille, ce n'était pas simple, Fernand s'absentait beaucoup pratiquement 4 jours sur 7 en mère et travailler dans ce bar et gérer l'éducation de ma famille, je n'y arrivais plus. Un soir, en 1986, j'ai dit à Henri tout ce que j'avais sur le cœur, lui expliquant ma situation familiale. Voyant mon désespoir, Henri m'a avoué avoir des sentiments pour moi. Je me suis sentie gênée par une telle révélation, je n'arrivais pas vraiment à y croire. J'ai fini par craquer pour lui et nous avons fait l'amour. Tu dois être surpris, mais je t'assure que je n'ai jamais voulu me retrouver dans l'adultère.

** QUOI !! Elle a trompé Fernand ? elle qui me disait toujours que c'était pas bien d'avoir plusieurs copine, quand j'étais ados, avant de me fixer avec une ... et là qu'est ce qu'elle sort ..., je vais vraiment de surprise en surprise avec ma mère ...**

Je crois qu'au fond, avec Henri, j'ai eu besoin de voir que je pouvais encore être aimée et plaire à un homme. Avec Fernand lorsqu'il rentrait à la maison, nous ne faisions même plus l'amour ou très rarement...

A partir de là ça était la descente aux enfers avec Fernand. Nous n'arrêtions pas de nous disputer et j'ai eu le besoin de lui avouer mon infidélité, surtout qu'entre temps j'ai appris que j'étais de nouveau enceinte. J'ai finalement compris que c'était le début de la fin et Fernand a vraiment mal pris ma trahison. Il a préféré qu'on se sépare mais nous avions une fille de 8 ans et je ne savais pas comment faire... Je ne me voyais pas dire à ma fille que ses parents se séparent et puis j'avais vraiment trop honte de ce que j'avais fait. Je voulais que ma fille garde une bonne image de moi. J'ai tout fait pour que Fernand me pardonne et il a accepté. Mais j'ai vite compris que les choses ne seraient plus jamais pareilles. Fernand ne me parlait presque plus.
Devant notre fille, nous jouions au couple heureux mais ce n'était que de la comédie..

Un jour Fernand a dû partir en mer et m'a expliqué que cette situation devenait trop sante. Il ne supportait plus qu'on joue au couple parfait devant notre fille. Il m'a demandé de trouver une solution et Virginie nous a imploré pour partir avec son père. Je suis restée seule à la maison à chercher une solution à notre situation mais je devais vraiment en trouver une car Fernand voulait mettre une terme à toute cette comédie. J'ai fini par penser qu'il fallait que je quitte la maison. En transportant mes valises dans l'escalier j'ai fait une chute et je me suis retrouvée à l'hôpital. J'ai subi une opération car j'avais une fracture de la rotule. Et ce qui concerne ma grossesse, Fernand n'était pas au courant. A leur retour avec Virginie, ils sont venus me voir à l'hôpital. Quelques jours plus tard, Fernand est venu me voir, en me disant qu'on pouvait retarder notre séparation pour que je puisse me rétablir.

A mon retour à la maison, j'ai commencé à ressentir de plus en plus les effets de ma grossesse et de ma blessure. Fernand n'était toujours pas au courant de ma grossesse. Je suis souvent restée au lit et Virginie venait me voir dans ma chambre à chaque fois qu'elle revenait de l'école. J'avais une plaie au genou qui s'infectait mais il n'y avait pas vraiment de danger.
Virginie était inquiète par mon état mais ni moi ni Fernand ne l'avons rassuré.

Ma grossesse ne se voyait toujours pas à 3 mois, j'ignore comment s'était possible mais j'ai fini entre temps par l'avouer à Fernand, qui a fini par croire que le père était mon amant... Évidemment j'ignorais qui était le père, mais au fond j'ai toujours su que c'était Fernand, je le sais que c'est lui...

*** comment elle peut être sûr que ce soit Fernand, ça peut etre l'autre là ... elle la bien fait quelque chose avec lui quand même, c'est pas comme si elle avait rien fait ... ***

Donc à 5 mois de grossesse, Fernand m'a clairement fait comprendre qu'il fallait en finir avec tout ça!! Il croyait devenir fou et je voyais bien qu'il souffrait !!! Malheureusement la seule solution pour lui, était que je disparaisse... En d'autres termes, il a voulu qu'on fasse croire à Virginie que j'étais décédée. J'ai eu dû mal à l'accepter mais je n'ai pas eu le choix... Je suis repartie à Aoste pour tenter de me réconcilier avec ma famille, que je n'avais plus vu depuis des années. Fernand s'est donc chargé d'expliquer à Virginie que j'ai perdu la vie suite à mes problèmes de santé... Enfin j'ignore vraiment ce que Fernand lui a dit... Voilà comment les choses se sont passées. Je suis partie, en faisant croire à ma fille que j'étais morte, et en attendant un autre
bébé, qui n'a pas connu son père..

Je ne suis en aucun cas fière de moi, j'ai honte de ce que j'ai fait... Si seulement, je n'avais pas trompé Fernand. Je crois que je ne me pardonnerais jamais... Quel gâchi !! Tu dois trouver que Fernand et moi sommes des monstres je ne sais pas mais je regrette aujourd'hui. Oui je regrette d'avoir accepté la proposition de Fernand mais j'étais tellement mal à l'époque et rongée
par la honte, que je pensais que c'était la seule alternative pour sortir de cette histoire.

Qu'est-ce que je vais pouvoir faire maintenant ? Charles, dis-moi ce que tu penses de tout ça? Dis-moi que ça ne va rien changer entre nous ? Je t'aime Charles et pardonne-moi de t'avoir rien dit...

**Qu'est ce qu'elle attend de lui ? **

Mais je ne pourrais jamais dire la vérité à mon fils et encore moins dire à ma fille que je suis vivante... Promets-moi Charles que tu ne diras rien !

** QUOI ? elle ne veut pas que je sache ? elle veut continuer à me mentir sur mes origines ? pfffff ... **

~ Marseillais ~

Charles ne voulait pas entendre d'explication d'abygael, ce qu'elle lui avait dit avant était déjà de trop, mais il n'arrivait plus à parler tellement il était stupéfié par cet aveu. Il était comme figé, alors, elle continua, elle parlait, et semblait ne plus s'arrêter pourtant Charles intérieurement la suppliait d'arrêter, de se taire, de ne plus rien dire. Il n'y arrivait pas.

Alors elle parla, de sa famille, de Roméo qui n'avait connu sa sœur, de Fernand qui n'était pas accepté par sa famille ... la rencontre avec Henri Fafenback, son infidélité ...

** comment une femme comme ça peut être infidèle ? et si elle avait retrouvé l'un d'eux depuis qu'elle est ici, et m'avait trompé avec ? **

Elle continuait sur sa grossesse, Virginie qui s'inquiétait, le départ pour l’Italie, la séparation ...

Puis elle se précipita dans ses bras, Charles lui qui pendant ce long récit avait réussi à se lever pour essayer de faire abstraction de tout ça, réfléchir s'il devait pardonner ou non à Abigael, la vit arriver ... il ne pu l'enlacer, il trouvait ça trop rapide, pourquoi venait elle comme ça ? et si elle l'avait trahi réellement et venait se faire pardonner ? Charles n'en pouvait plus, il ne pouvait plus la voir, alors il la repoussa, il enleva ses bras de son étreinte, puis lui pointant du doigt la sortie, sans même regarder dans cet direction, sans la regarder non plus, il prit sa respiration pour crier :

VAS T EN !!

"vas t en" , il n'avait rien d'autre à ajouter, il ne voulait plus la voir, ne pouvant digérer ce discours, ne pouvant répondre à ses trois dernières questions, il préféra la chasser de chez lui. Pour l'instant, il avait besoin d'être seul. Il espérait qu'elle n'insisterait pas, comprenant sa décision, il fallait bien qu'elle s'y attende.

Modérateur

Roméo sursauta quand Charles se mit à crier, il voyait son doigt pointer l'entrée, et la cage d'escalier qui se trouvait dans la même direction, il cru que c'était à lui qu'il s'adressait ... Il fit tomber un objet de la boite qu'il rattrapa, celui-ci avait eu le temps de faire du bruit. Que Charles s'était adressé à lui ou non, peut importe, avec ce bruit, il avait sûrement dû être découvert, alors il attrapa la boite qu'il avait posé à coté de lui sur les marches et qu'il fouillait tout en écoutant la conversation, prit quelques secondes pour observer qu'il n'avait rien laisser tomber d'autre, et monta vite dans sa chambre prendre ses dernières affaires, car si Charles lui avait dit de partir, à lui ou à Abigael, il était maintenant sûr qu'il ne pourrait plus revenir à la villa ... Il fit donc son sac, sans même prendre le temps de plier quoique ce soit. il avait posé la boite a coté de son sac, sur le lit, pour la garder tout prêt de lui, elle représentait son passé, ses origines, presque rien, n'était plus important que cette boîte à présent.

Modérateur

Abigaël était encore plus désemparée. Elle ne s'attendait pas à ce que Charles la rejette aussi violemment mais pourquoi était-il aussi injuste avec elle ? C'était le sentiment qu'il avait... Elle lui avait certes caché la vérité mais un tel mensonge était dur à porter et Abigaël n'avait pas éprouvé de courage à tout dire à Charles. Cela ne faisait pas d'elle pour autant une mauvaise femme et elle comptait lui faire comprendre.

Attends, tu me mets dehors ? Charles je t'en pris, essaie de me comprendre, de te mettre à ma place... Tu crois que j'ai voulu te cacher la vérité volontairement? Tu crois que c'était facile de garder un lourd secret ? Tu n'as pas vécu ce que j'ai vécu Charles... J'ai abandonné ma fille, j'ai privé Roméo de son père et sa soeur. Tu vois, c'est comme si j'avais perdu un enfant. Alors je te trouve injuste envers moi... En dépit de mon secret, je t'aime et je ne veux pas que tu m'en veuilles pour ça. Je sais bien que toi tu as fait franche jeu avec moi ou en partie... Tu as un passé lourd toi aussi, je suis certes au courant mais tu ne m'as jamais dit pourquoi tu es fâchée avec Céline et Léa ?! Tu n'as pas le droit de réagir comme ça !!!! Tu m'entends ? Je ne partirais pas d'ici !!!

Elle se mit à crier autant que lui mais soudainement elle fut arrêter par un bruit venant de la cage d'escalier.

Il y a quelqu'un ? Qui est là ?

~ Marseillais ~

Abigael n'avait pas entièrement tord, Charles aussi lui avait cachait une partie de sa vie, mais il ne s'agissait pas d'adultère, certes il avait caché l'enfant de Céline, Mais Abigael lui avait caché que Virginie était sa fille, c'était du moins ce qu'il pensait, il la pensait au courant de l’existence de sa fille depuis le début, n'était elle pas venu que pour ça en fin de compte ? ne s'était elle pas mise avec Charles uniquement pour approché Virginie ? Charles en doutait, pour ne pas souffrir il préférait la faire partir de la villa, ne plus jamais la revoir. Il ne savait pas vraiment s'il l'aimait encore, à ce moment il était incapable de se poser la question. Il fallait bien avoué que lui non plus n'avait pas tout à fait joué franc jeu avec elle, mais il ne voulait pas qu'elle le voit comme un monstre, or, c'était exactement ce qu'il était entrain de faire avec Abigael, il la voyait comme une femme croqueuse d'homme, qui risquerait de le faire souffrir dans l'avenir. Abigael haussait le ton, cela n'aidait pas Charles, il aurait voulu que cela se fasse sans questions, sans pressions, sans apitoiement, avec Force ! Charles n'aimait pas les gens faibles, il avait prit une décision, et il ne devait pas montrer sa faiblesse et continuant d'écouter ses arguments, il voulait qu'elle parte, elle devait partir.

Soudain, un bruit se fit entendre dans la cage d'escalier, Charles, qui tournait à présent le dos à Abigael pour prendre un verre, et digérer tout cela, regarda en direction des escaliers à la remarque d'Abigael. Il avait vu une silhouette ramasser une boite sur les escaliers, et des jambes, monter les dernières marche. Alors Charles fit le liens avec la boite et Roméo.

C'était Roméo, monte le rejoindre, fais tes affaires, dis lui de faire les siennes, et partez tout les deux ! fichez moi la paix ! j'ai besoin d'être seul !

Modérateur

Abigaël prit conscience qu'elle venait de tout détruire en ayant fait un tel aveu. Parfois la vérité n'est pas bonne à entendre et maintenant, elle en avait la preuve.

Si j'avais su que tu réagirais comme ça, je ne t'aurais rien dit...

Lorsque Charles évoqua que Roméo était rentré, Abigaël était paniquée. Si Roméo avait tout entendu, elle le perdrait lui aussi. Elle tenait à en avoir le coeur net. Concernant Charles, elle préféra s'effacer, pensant qu'avec le temps, il arriverait à lui pardonner. Le plus important pour elle ça concernait évidemment Roméo puisqu'un homme ça se retrouve mais pas un fils.

Elle regarda Charles dans les yeux, et lui lança quelques mots :

Je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerais toujours !! Adieu Charles !!!

Pour elle, cet adieu n'avait rien de définitif. Elle comptait lui laisser du temps pour digérer tout ça. Il était sûrement encore trop en colère pour avoir les idées claires.

Elle s'en alla du salon et monta à l'étage et se rendit dans la chambre de Roméo. En le voyant faire ses valises, elle comprit qu'il venait de tout entendre.

Roméo...

~ Marseillais ~

Charles était tiraillé entre l'honneur et l'amour, entre le pardon, signe de faiblesse dans son éducation à la vieille école, et le désaveu.

Si j'avais su que tu réagirais comme ça, je ne t'aurais rien dit...

Effectivement elle avait été honnête avec lui, en lui racontant tout cela, mais depuis quand était elle au courant ? il n'en savait rien, et préférait ne pas le savoir. il préférait continuer à lui tourner le dos, ne pas risque de souffrir trop, ils se connaissent encore trop peu pour parler de projet à long terme et il valait mieux s'arrêter là plutôt que de se faire des illusions dans l'avenir. Cependant, Abigael prit alors Charles par les bras, le remuant comme un pantin, lui avouant tout son amour. Charles était désemparé, bloqué entre deux sentiments. il ne savait auquel se vouer.
Elle venait de lui dire Adieu, lui pensait qu'il était débarrassé, qu'il ne la reverrait plus, que la décision d'Abigael de respecter le choix de Charles, de partir, était immuable.

Il l'observa monter les escaliers, lui se servit un verre d'alcool, et alla sur la terrasse pour ne pas les voir partir, il ne voulait plus croiser un seul de leurs regards.

Modérateur

Abigael venait d'entrer dans la chambre, sans même frapper, elle en avait déduit la présence de Roméo qui ne s'était pas montré très discret en haut des escaliers.
Elle avait un air étrange ... un air, qui en disait longs, un air qui demandait pardon mais qui à la fois demandait pourquoi est ce qu'il avait écouté, pourquoi était il là ... tant de question dans le regard d'un mère en proie à de fort doute.

Roméo, aimait sa mère, mais ce qu'il venait d'entendre lui faisait se poser de réelles questions, et lui avait aussi donné tant de réponse à des interrogations qu'il avait posé à sa mère toute son enfance, auquel elle n'avait jamais répondu réellement, et dont elle venait de confier les réponses à un homme extérieur à la famille Lorenzi. Il en voulait à sa mère, de rien lui avoir dit, d'avoir voulu continuer à lui cacher tout ça.

Quoi ? je fais mes affaires, apparemment autant toi, que moi, nous ne sommes plus les bienvenues ici, je t'avais dit de te méfier de lui. Mais moi j'aurai visiblement mieux fait de me méfier de toi et tes mensonges ! T'aurais pas pu trouver mieux pour larguer l'homme qui pourrait être mon père, que d'aller le tromper avec un ami à lui ?

Roméo venait de parler avec le plus grand dégoût, et le plus grand dédain envers sa mère. Il n'avait rien d'autre à ajouter, pour lui il n'y avait pas de conversation à avoir sur le sujet, il avait tout entendu. Sa mère avait trompé son potentiel père, à tel point qu'il ne savait pas lequel des deux étaient son père.

Modérateur

Abigaël détestait ce moment. Elle avait conscience qu'elle avait déçu son fils et qu'il y avait de grandes chances qu'elle perde son amour mais elle ne perdait pas espoir.

Alors tu as tout entendu? Roméo je t'assure que jamais je n'ai voulu en arriver là. C'est ton père, oui Fernand, qui a besoin de prendre cette décision. Je sais que c'était cruel, que j'ai accepté mais notre situation à l'époque devenait aussi difficile pour moi... Je t'en prie ne me juge pas sur mon aventure. J'ai mes raisons Roméo et mes raisons tu les as entendu. Tu crois que je serais restée là sans rien faire, attendant que ton père éprouve encore du désir pour moi? Je me suis sentie délaissée, il n'en avait que pour la mer. C'est simple j'ai eu l'impression que c'est la mer qu'il a épousé et pas moi... Je te demande pardon et je sais que je n'ai pas le droit de le faire.. Tu m'en veux et ça je peux le comprendre, mais as-tu manqué d'amour ne serait-ce qu'une seule fois ? As-tu eu une enfance douloureuse ? non ! Je t'ai offert tout l'amour qu'une mère peut offrir à son enfant. Certes, il te manquait ton père, ta sœur dont tu ignorais l'existence. Mais crois-moi Roméo si je pouvais revenir en arrière, je le ferais.

Je ne voulais pas que tu apprennes la vérité, parce que j'avais peur que ça te fasse souffrir et je me rends compte que c'est le cas. Je te demande juste une chose c'est de rien dire à Virginie, je ne veux pas qu'elle sache ce que son père et moi avons fait.. Elle ne comprendra pas, elle va être malheureuse et je ne veux que le bonheur qu'elle avait dans sa vie soit détruit à cause de son enfance... Elle me croit morte et je crois que c'est mieux comme ça. Elle ne doit pas savoir que j'ai trompé son père...

Ce qui préoccupait aussi Abigaël c'était que Roméo veuille dire la vérité à Virginie mais si Virginie devait apprendre la vérité, ça devrait l'être de la bouche de sa mère.

Tu comprends maintenant pourquoi j'ai mal réagi quand tu m'as dit que tu comptais faire un bébé avec la compagne de Céline. Quand tu m'as dit qu'elle s'appelait Virginie et qu'elle était fille de pêcheur, j'ai fini par croire que c'était ma fille et j'avais raison. Je suis désolé, tu vas avoir un bébé avec ta propre sœur...

Modérateur

Roméo observa sa mère suite à la sa première question. Bien sûr qu'il avait tout entendu, il le lui confirma par un soupir en l'observant avec des yeux qui disaient "mais qu'est ce que tu croyais". Il preferait mettre le nez dans ses affaires, et éviter de regarder le regard de sa mère, un regard suppliant ... Roméo trouvait cela pathétique après ce qu'il venait d'entendre, par moment il levait les yeux vers elle, l'observant durement, faisant un soupir pour lui montrer son désaccord, Il n'avait rien à dire, il préférait ne rien dire il risquerait de trop blesser sa mère, même s'il était lui même intimement blessé.

** depuis quand elle écoute un homme lui dicter son comportement ? D'ou ça serait de la décision de ce Fernand ... Il s'agit de sa vie à elle ! pourquoi elle a rien fait pour révéler la vérité beaucoup plus tôt ? plutôt que de passer son temps à me mentir sur mon père ... **

** Le désir ?? pfff, fallait chercher à le séduire toujours et encore, éviter la routine ... **

**l'amour d'une mère ? et ... l'amour d'un père tu m'en as donné peut être ? la fierté d'un père pour son fil t'en as fait quoi ??? **

Sa mère fit fausse route, il ne pu s'empêcher de commenter.

Ça n'est pas la vérité que je connais aujourd'hui qui me fait souffrir, c'est tout ce mensonge accumulé depuis des années ! le fait de me demander sur quoi d'autre est ce que tu as pu me mentir, et si tu comptes me mentir encore ...

Elle ne s'était pas arrêté de parlé, alors il continuait ses affaires, ressortait quelques fois un t shirt, pour le replier ... le ranger à nouveau dans son sac, il gagnait du temps pour pouvoir refermer son sac et sortir de la chambre sans avoir le chemin bloqué par sa mère.

Pour virginie, t'as plutôt intérêt à lui dire et Vite ! parce que moi je ne pourrai pas ne pas lui dire très longtemps, je la revois demain.

Elle ne lui avait laissé le temps de parler plus, elle continuait, se justifiant de son engueulade de l'autre jours ... là roméo s'interrompit un instant, eut un sourire quelques secondes,

** Ah parce qu'elle croit que .... , je pourrais lui faire croire, ça serait marrant .. surtout dans l'état dans lequel ça a l'air de la mettre, ça serait un bon début de vengeance ... oui, mais non, pourquoi mentir aussi ... ça ne ferait que lui permettre d'excuser son geste ... **

Oui je vais avoir un enfant avec Virginie ET Céline... Fécondation in vitro, c'est Céline qui porte l'enfant ...

Roméo ne voulait pas donner plus de détails, et lui expliquer pourquoi elles avaient choisi Roméo et pas un autre ...

Modérateur

Abigaël voyait bien que ses explications ne servaient à rien, Roméo lui en voulait.. Sa culpabilité allait s'accroître. Une chose est sûre c'est qu'elle ne supporterait pas de perdre son fils mais hélas, c'était sur le point d'arriver.
Elle était anéantie comme jamais elle ne l'avait été, ou dû moins elle ne l'avait pas été depuis qu'elle a abandonné Virginie. Au fond, elle avait l'impression de revivre la même chose pour la seconde fois.

Sa vie avait malheureusement basculé du côté noir et il n'y avait aucun moyen de s'en défaire.

Ça n'est pas la vérité que je connais aujourd'hui qui me fait souffrir, c'est tout ce mensonge accumulé depuis des années ! le fait de me demander sur quoi d'autre est ce que tu as pu me mentir, et si tu comptes me mentir encore ...

Avec de telles paroles de la part de son fils, Abigaël était en larmes. Elle n'arriva pas à cacher sa peine mais la peine qu'elle ressentait était sûrement moindre que celle de Roméo. Elle n'arrivait pas à croire que Roméo puisse penser de telles choses.

Comment peux-tu croire que j'ai passé mon temps à te mentir? Ce secret m'a rongé jour et nuit, alors je préfère te dire que je n'ai pas eu la vie que j'espérais. Bien sûr j'ai été heureuse de t'avoir, de t'élever mais si tu essayais de me comprendre, tu ne serais pas aussi injuste envers moi... Je t'assure Roméo que je t'ai pas menti sur quoique se soit d'autre. Tu es mon fils, et je refuse que ça change!! Mais je crois que ça reviendra à chercher une aiguille dans une botte de foin. Je vois bien que tu es déçu par moi et j'en suis désolé. J'étais sûrement la mère idéale pour toi... Si tu crois que ça été simple de garder se secret pendant toutes ces années... Tu me voyais dire à mon fils de 8 ans, ce qui s'est passé avec son père, et je refusais encore moins de te le dire pendant ton adolescence. C'est une période difficile, je ne voulais pas prendre le risque que nos relations se dégradent complètement à l'époque... Et plus les années ont avancé, plus c'était difficile. Mais crois-moi j'ai essayé à plusieurs reprises de te dire la vérité. Et jusqu'à dernièrement, j'ai fini par me dire qu'il était trop tard pour dire quoique se soit, j'ai cru bien faire...

Lorsque Roméo lui annonça qu'elle avait intérêt à dire la vérité à Virginie, sinon lui il le ferait, Abigaël était terrifiée. C'était la dernière chose qu'elle voulait faire, tout sauf ça !!! Elle n'arriverait jamais à lui dire la vérité.

Comment peux-tu m'imposer une chose pareille ? Je ne peux pas dire la vérité à Virginie et ce n'est surtout pas à toi de le faire ! Je ne me vois pas aller voir ma fille que j'ai pas vu depuis plus de 30 ans et lui dire "coucou c'est moi ta mère, je suis vivante!". Je sais que je t'en demande trop mais s'il te plaît, ne lui dit rien...

Modérateur

Roméo avait visiblement autant blessé sa mère qu'elle même ne l'avait blessé, il se sentait alors en quelques sortes bien. Il n'aimait pas voir sa mère triste, elle l'était, on ne pouvait pas nier que c'était bien sa mère, le lien du sang était là, seulement ce jour là elle venait de décevoir profondément son fils, elle avait beau sortir n'importe quelle justificatif, Roméo ne les entendait pas.

Tu n'as pas passé tout ce temps à me mentir peut être ? quand je te demandais où était mon père et qui c'était ... tu ne m'as pas menti là peut être ? depuis tout petit je te pose des questions à ce sujet !

Elle dit une phrase qui raisonna en Roméo car c'était la vérité. "J'étais sûrement la mère idéale pour toi...". Effectivement, Roméo plaçait peut être sa mère trop haut sur une estrade, pour lui elle était parfaite, et aujourd'hui, il se rendait compte que cette perfection n'était qu'illusion.

Mais si tu m'avais expliqué à 8 ans les choses ! j'aurais grandi en sachant tout ça ! j'aurai fait mon "deuil" de mon père. Je t'aurai peut être d'avantage soutenu en grandissant ! j'aurai été là avec toi, et on serait peut être aller rectifier le tire plus tôt avec Virginie.

C'est d'ailleurs Impossible pour moi maintenant, d'aller la voir sans pouvoir le lui dire qui elle est, et surtout que sa mère est en vie ! Car elle parle de toi ! Je ne me vois pas lui cacher, ou lui mentir là dessus ! elle sentira que quelque chose ne va pas chez moi ! et avec cette histoire d'enfant laisse moi te dire que les deux cherche un homme 100% fiable alors au moindre doute, je ne sais pas ce qu'elle feront parce que la fécondation est en route, mais alors, si elles ressentent en moins le moindre malaise, là elles risquent de couper les ponts avec moi, et ne plus me laisser approcher l'enfant ! et là tu risques de la reperdre à nouveau ! A toi de voir ! moi je me tire de cette baraque, je vais dormir ailleurs, toi tu vas où tu veux !

Roméo ne voulait pas dire à sa mère où il comptait dormir. Mais il commença à quitter la pièce, la conversation l’énervé, le fatigué, il ne voulait plus en entendre parler, se retrouver seul, ou pouvoir parler avec Francesca à nouveau, il ne savait pas si elle avait finalement repris un avion où non, il ne savait pas où elle était. Il dormirait sur la plage, peut être y serait elle.

Modérateur

Abigaël était perdue, elle avait une lourde décision à prendre concernant Virginie. Elle ignorait encore si elle désirait dire la vérité à Virginie et surtout de quelle manière le faire... Elle était aussi terrifiée à l'idée d'avoir perdu Roméo à jamais et ne tenait pas s'infliger de perdre Virginie une seconde fois. La vie continuait, Abigaël avait maintenant en quelque sorte libéré une partie de sa conscience. Elle n'avait plus besoin de mentir à son fils. Il restait son fils mais elle, restait-elle une maman pour Roméo ? Elle préféra le laisser s'en aller, pour qu'il parvienne à digérer tout ça. Elle ne voulait pas insister, elle savait qu'elle lui avait fait dû mal.

Charles et moi c'est fini... Tu vois, je paye suffisamment mon secret je pense. Mais dis-moi, qu'il y a une chance pour que tu me pardonnes un jour... Dis-moi que je ne t'ai pas perdu définitivement.
Je vais aussi aller faire mes bagages...

Abigaël, elle, ne savait pas où aller. Dans un hôtel bien sûr mais elle se demanda si retourner à Aoste parmi sa famille, n'était pas la seule alternative qu'elle avait. Si Roméo lui en voulait indéfiniment et qu'elle se trouvait encore dans la même ville, elle en souffrirait davantage car être à quelques kilomètres de lui et ne pas pouvoir le voir ça serait difficile.

Si tu veux que je retourne en Italie je m'en irais.

Modérateur

Roméo écouta les dernières phrases de sa mère. Bien sûr qu'elle restait sa mère, on ne pouvait rien faire pour lutter contre les liens du sang. Il lui en voulait énormément, de l'avoir laisser dans l'obscurité tout ce temps, sans jamais lui parler de son père, en lui donnant diverses raisons à son absence. Une sœur, bien sûr qu'il 'était content d'en avoir une, mais il ne connaissait pas son existence jusque là, et ne s'était jamais demandé s'il en avait une, alors il était content que sa mère lui ait donné une sœur. Il venait de dépasser sa mère, et celle-ci lui parla une dernière fois. Il tourna la tête pour tendre l'oreille. Elle lui demanda ce qu'il fallait qu'elle fasse ... Retourner en Italie, ... c'était une solution de fuite, Roméo voulait qu'elle mette tout au clair avec son père, et avec virginie, car en effet ça n'était pas à Roméo de dire où était sa mère, ça n'était donc pas à lui, de lui dire qu'elle avait un frère, car dire ça, revenait à lui dire qu'Abigael était sa mère.

Reste sur Marseille, revoit ce Fernand là, ou ton amant de l'époque, mets les choses au clair avec eux, ensuite, va voir Virginie, et dis lui tout ! explique lui ton infidélité, et le fait que Fernand ait voulu t'éloigner d'elle. t'es sa mère, c'est dans ses gênes, alors elle te reconnaîtra, et t'acceptera. Aller en Italie ne servirait à rien.

Modérateur

Revoir Fernand ou son amant de l'époque, ce n'était pas dans les projets d'Abigaël mais si elle devait dire la vérité à Virginie, elle savait qu'elle devrait d'abord en informer Fernand. Elle n'avait pas le droit de tout dire à Virginie sans avoir mis Fernand au courant. Pour l'instant Abigaël avait besoin de temps, avant d'aller Fernand puis Virginie. Il fallait qu'elle retrouve en quelque sorte ses esprits car là elle était anéantie d'avoir perdu l'homme qu'elle aimait et de voir son fils lui en vouloir.

Je vais rester à Marseille mais pour l'instant je ne suis pas prête à aller voir Virginie. Il me faut du temps et j'irais voir aussi Fernand pour l'informer de ma décision. Ne lui dit rien, c'est à moi de le faire ! Je te demande juste ça !

Abigaël n'était pas certaine que Virginie l'accepte. Elle avait terriblement peur que celle-ci la rejette et Abigaël ne tenait pas à s'infliger ça.

Modérateur

Roméo écouta sa mère, il savait bien qu'avouer qu'elle était la mère de virginie n'allait pas être simple, c'était une révélation à double tranchant, soit virginie se montrerait compréhensive, et avec le temps accepterait sa mère, soit elle ne comprendrait pas, comme Roméo, pourquoi elle n'a pas tenu tête à Fernand, et lui en voudrait. Il savait qu'elle avait besoin de temps pour digérer la mise à l'écart de Charles aussi, et pour prendre son courage et aller voir Fernand. Seulement Roméo n'en avait pas lui, il allait voir Virginie demain, ou les jours à venir, pour prendre des nouvelles de l'enfant à venir, il ne se voyait pas prendre des distances avec virginie le temps que sa mère lui avoue tout, seulement, il était hors de question pour lui de mentir au couple, il ne se voyait pas se mettre à l'écart le temps que sa mère avoue tout, il risquait de passer pour un homme étrange, bizarre, auprès des deux femmes, et elles risqueraient de vouloir le mettre à l'écart à jamais. La situation devait être aussi stressante pour Abigael qu'elle ne l'était pour Roméo. Il prit la décision de décaler sa visite d'une ou deux journée, il prétexterait un souci avec Francesca. Ce qui après tout, était vrai, il avait aussi des problèmes avec elle, elle était sûrement dans un avion à l'heure qu'il était, et il l'avait sûrement perdu à jamais elle aussi. Roméo se sentait trahi par sa mère, lâché par Francesca, et ne devait rien laisser paraître auprès de virginie et Céline pour ne pas les faire fuir. Roméo ne savait plus où il en était, lui aussi avait peut être besoin de reposer son esprit et prendre du recul.

Fernand, si tu lui avais tenu tête, rien ne nous aurais séparé virginie, lui et moi. Je n'irais pas la voir demain, donc je te laisse un peu plus d'une journée, pour mettre toutes les choses au clair avec tout le monde, mais si Fernand, n'est pas d'accord, ça serait dégueulasse de sa part, s'il aime sa fille, il acceptera pour elle. S'il ne veut pas, ça n'est pas à lui de choisir, vas quand même voir Virginie ! c'est quand même ta fille autant que la sienne.

Roméo fit quelques pas lents pour écouter si Abigael n'avait pas une dernière chose à ajouter, et puis, sans même lui dire au revoir, il accéléra le pas et descendit les escaliers, il aperçu Charles qui de sa terrasse lui tournait le dos. Il n'alla pas non plus lui dire au revoir. Après tout, il venait de les virer, sa mère et lui de la villa, il n'avait donc pas de raison d'aller le saluer.

Roméo claqua la porte d'entrée.

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