- Je sais qu'il y a des mots que tu aimerais entendre plus souvent...je ne l'ai dit pas assez, ou pas souvent, et j'en suis consciente. Mais....je ne veux pas être comme tout ces gens qui les prononcent sans même les penser réellement. et je ne veux pas abîmer ces trois mots, simplement pour être comme tout le monde, ou plus démonstrative. Ne m'en veux pas...je suis juste comme ça.

Certes, Myriam ne disait pas assez le mot "je t'aime", mais Jordane ne pouvait pas lui en vouloir. En effet, elle avait connu ce genre de relation puisqu'elle avait dû faire preuve de patience avec Johanne, son ex. Myriam vint s'installer sur elle, la jeune peintre fit un petit sourire pour l'accueillir. Jordane passa ses bras autours de la taille de la professeur.

" Ce n'est pas grave Myriam... Laisses-toi aller. Arrêtes de te prendre la tête. Depuis qu'on s'est rencontré pour la première fois, j'apprends à te connaître de jour en jour... Je sais que parfois tu as du mal, tu ne sais pas quoi faire, ni comprendre de montrer câline et j'en suis désolée... C'est encore tout nouveau pour et je me suis un peu reposée sur mes lauriers. Je suis vraiment désolée mon amour... "

Jordane serra sa compagne dans ses bras. Elle avait gardé une voix douce pour rassurer Myriam.

" J'ai envie qu'on aille doucement. Si les choses ne vont pas assez vite, il faut me le dire. Je peux essayer de t'apprendre nouvelles choses qui me plaisent beaucoup. J'aimerais que tu me dises quelles sont tes faiblesses, ou tes points faibles physiquement... Tiens bah, prends mes mains et poses les où tu veux. C'est marrant comme petite jeu ! "

La jeune peintre se mit à sourire. Elle lança un regard complice, espérant que celle-ci réponde avec envie. Jordane voulait surtout la remettre en confiance. Myriam venait de douter, et il faut avouer qu'elle avait douté parce qu'elle n'avait pas confiance en elle...

La jeune professeur se laissa aller sous les caresses de sa compagne. Heureusement que Jordane se montrait aussi attentive au corps et aux émotions de la trentenaire...cela permettait au moins à Myriam de se sentir exister au lieu de se sentir étouffée. Car oui, parfois elle avait parfois cette sensation d'étouffement : Sa vie tournait encore autour de son passé, et à chaque fois qu'elle avait l'impression de s'en débarrasser, il revenait sous une autre forme pour l'éreinter moralement.

Blaise n'y était pour rien directement...il était aujourd'hui aussi seul qu'elle (du moins c'est ce qu'il s'imaginait) et avait aujourd'hui besoin du soutien de son amie, avant d'avoir celui de son ex-femme. Et Myriam n'avait pas hésité une seconde pour faire acte de présence...seulement, elle s'oubliait, rejetait ses propres émotions et il pouvait lui arrivé, comme ce soir, qu'un évènement tout bête, vienne l'épuiser.
Cette visite d'appartement n'était pas si importante en soi : Vendre un bien immobilier où ni Blaise ni elle ne vivait, était la solution la plus avantageuse pour eux. Ils y avaient réfléchis mutuellement, et étaient venus à un accord. Mais en retournant à cet appartement pour la visite des lieux, Myriam n'avait pas pu s'empêcher de se souvenir de ces moments passés avec Blaise; Leur début en tant que jeunes mariés, leur quotidien, leurs disputes, leur union...En pénétrant le lieu, des images lui étaient revenues en tête, laissant croire à Myriam, en un bref constat, que cette visite de l'appartement n'aurait jamais eu lieu si elle n'avait pas fait preuve de lâcheté envers son mari.

Il est vrai que Myriam ne pouvait pas se permettre de regretter son choix. Elle n'aimait pas Blaise comme elle le devait, et appréciait largement mieux sa vie d'aujourd'hui...Seulement, à défaut du regret, il y a le remord: le remord d'avoir agit ainsi, du jour au lendemain, envers cet homme aimant qu'était Blaise; le remord d'avoir chercher à se disculper des malheurs de son ex-mari aujourd'hui....et le remord d'avoir osé considéré un homme bien, comme un simple pion qui servirait à l'épanouissement de sa nouvelle vie. Elle n'avait en somme jamais considéré Blaise comme un mari, ou comme un amant....Elle l'avait considéré comme un proche, un ami fidèle, un être cher....mais rien à voir avec l'amour.

Toujours est-il qu'en finissant l'état des lieux, Myriam avait tourné les clés dans la serrure de son ancien appartement avec nostalgie, et n'avait eu de cesse de penser durant son trajet, qu'elle aurait pu être mieux pour Blaise...comme elle tentait de l'être aujourd'hui pour Jordane.
Le chemin était long pour sa grande transformation, elle en était consciente. Seulement, elle pensait être assez démonstrative avec Jordane, du moins bien plus qu'elle ne l'avait été par le passé. Alors quand en rentrant, heureuse de retrouvée son amante, et chassant ses mauvaises pensées, elle apprit que Jordane avait caché l'existence de tant de preuve d'amour, Myriam avait paniqué: Tout ceci n'avait été là que pour lui rappeler qu'elle était loin d'être la femme idéale, loin d'être une femme "amoureuse", au sens comportemental du terme.

Amoureuse de Jordane ? oui, elle l'était, elle s'en rendait compte de jour en jour. Mais entre le savoir et le reconnaitre il y a encore une grosse différence. Et cette peur de reconnaitre son amour pour la jeune étudiante prenait aujourd'hui le pas sur tout le reste. Myriam en venait à douter : Aimait-elle Jordane suffisamment ? si c'était le cas, pourquoi être autant angoissée par la situation ? ...non il ne fallait pas douter, Myriam éprouvait de réels sentiments, et elle devait arrêter de se prendre la tête.

La jeune étudiante avait raison, il valait mieux tout laisser de côté et se concentrer sur ce qu'il se passait maintenant.
La jeune professeur posa ses mains de chaque côté du visage de sa compagne et l'approcha lentement à elle pour un baiser. D'abord timide et contenue, Myriam se décida à se laisser aller. De ses lèvres, elle attrapa la lèvre inférieure de l'étudiante, qu'elle embrassa, avant de répéter cette même caresse sur la lèvre supérieure de Jordane. Les mains de la trentenaire descendit petit à petit le long du coup de l'étudiante, d'un geste lent, continuèrent leur chemin sur le buste de la jeune brune, pour finalement s'arrêter à hauteur de sa poitrine.

Tout en continuant son ballet du bout des lèvres, Myriam murmura, mêlant ses mots à son souffle à moitié étouffé par leur baiser :

- Je me souviens très bien de ce matin....d'ailleurs, on aurait du arrêter le temps à cet instant précis. Parce qu'on ne se serait pas quitté de la journée...

Les mains de Myriam abandonnèrent la poitrine de l'étudiante et descendirent encore plus bas, venant frôler les flancs de Jordane, et agripper les pans du haut que cette dernière portait. Soulevant légèrement le haut, Myriam réussit facilement à passer ses mains sous le vêtement de la jeune femme pour revenir se positionner sur sa poitrine....le tissu ne venait plus gâcher le contact, et c'était tout ce que souhaitait Myriam, qui accompagnait maintenant ses baisers de caresses sur les seins de l'étudiante qu'elle englobait de ses mains.

Compréhensive, Jordane l'était. Elle ne bougeait plus, fixant sa compagne avec compassion. Elle aurait aimé comprendre les pensées de Myriam. Hélas, l’étudiante était bien trop jeune pour s’imaginer dans la peau de sa professeur. Son aimée était divorcée, sans enfant. A 30 ans, elle avait vécu beaucoup de choses que la jeune peintre ne pouvait pas comprendre ou suivre. Jordane rêvait d’une compagne âgée, avec quelques années de plus qu’elle. Elle l'avait enfin mais restait parfois absente à côté du vécu de son amour. A 21 ans, elle ne connait que les amourettes d’un soir que l’on embrasse ou baise dans le coin d’une pièce. Jordane ne connait que les flirts sous les projecteurs d’une boite de nuit.
Elle croyait que tout était facile à vivre, à pardonner, comme cette fois où elle était revenu toute chamboulée parce que Clara l’avait embrassé. Elle n’imaginait pas que Myriam mettrait autant de temps à comprendre. Jordane avait reconnu chez sa compagne, une pointe de jalousie.
La professeur l’aimait, elle en était sûre, mais peut être pas assez ? Jusqu’à où Myriam pourrait-elle aller par amour ? L’étudiante n’avait plus les mots et se sentait désarmée face aux songes que pouvait avoir sa compagne. A 20 ans, elle se sentait impuissante. Elle avait voulu Myriam et l’avait eu, il fallait maintenant la garder et c’était loin d’être gagné.
(Tin, ça me fait penser à ma vie actuelle… snif.)

Tout laisser tomber pour tout retrouver… C’était fou. Jordane le savait et le ressentait. Les deux femmes étaient en train de tout laisser de côté, mais tout allait leur retomber en pleine face. C’était délicat, mais c’était leur dernière soirée. La jeune peintre soupira, n’ayant plus les mots. En effet, elle n’avait plus les mots pour consoler Myriam. La professeur passa à autre chose, heureusement, car Jordane n’aurait jamais pu survivre à cette discussion encore longtemps.
C’est en caresses que sa compagne prit les devants. La jeune étudiante essayait de se remémorer leur petite matinée qui s’était si vite écoulée.

- Je me souviens très bien de ce matin....d'ailleurs, on aurait du arrêter le temps à cet instant précis. Parce qu'on ne se serait pas quitté de la journée...

Des frissons dérobèrent le dos de la jeune peintre. Myriam s’imposait, rien de tel pour la rendre folle et lui chasser ses mauvaises pensées. Jordane se mit à sourire, heureuse que la professeur passe à autre chose. Elle sentit alors les mains de sa compagne sur sa poitrine, faisant pointer ses petits tétons contre le bout des doigts de Myriam. La jeune femme soupira de bien être, mêlant son souffle à celui de son aimée. Ses mains remontèrent lentement les cuisses de la professeur pour atterrir sur ses fesses. Jordane en profita pour resserrer sa compagne contre elle, ne quittant pas ses lèvres pour continuer cet échange de longs baisers. De même que Myriam, Jordane passa ses doigts sous les vêtements de sa professeur, découvrant doucement le creux de ses reins puis son dos barré d’une cicatrice. La jeune peintre descendit doucement ses lèvres dans le cou de sa compagne, lui baisant sensuellement la gorge jusqu’aux oreilles. Ce contacte lui avait manqué, Myriam lui avait manqué.

" Le jour où je peux arrêter le temps, je le ferais pour être avec toi… "

Agrippée ainsi par sa compagne, Myriam sentit l'envie montée en elle, et venir lui parcourir tout le corps en un grand frisson. Alors que Jordane avait amené la jeune professeur un peu plus à elle, Myriam prolongea leur baiser, forçant l'étudiante à entre-ouvrir la bouche afin de mêler sa langue à la sienne. Bien aidée par l'impulsion de la trentenaire, Jordane avait laissé ses mains passé sous le haut de Myriam pour venir lui caresser les reins et le dos...un nouveau frisson lui parcouru le corps.

Décidément, le sexe pour elle était le seule moyen de chasser ses pensées les plus angoissantes...à croire que Myriam, à défaut de vouloir exister au travers des caresses de compagne, cherchait maintenant à se perdre dans ces actes, dans un amour bestial, où la réflexion n'avait rien d'essentiel...

Jordane se séparait des lèvres de la trentenaire pour venir se poser dans le coup de cette dernière, l'occasion pour Myriam de changer la position de ses mains. Il fallait explorer de nouveaux horizons, d'autres parcelles du corps de l'étudiante, lui prouver qu'elle avait envie d'elle. Myriam descendit alors ses mains le long de son ventre, et agrippa ses hanches un instant, avant de s'attaquer aux boutons de son jean. Elle avait envie d'ouvrir une brèche pour mieux y plonger sa main et, par le toucher, venir découvrir le genre de sous-vêtement que pouvait bien porter Jordane en cet instant.

Se faisant, elle balbutia quelques mots, se laissant aller sous la pression des lèvres de Jordane dans son cou :

- Moi...il y a...il y a autre chose que je dois faire avec toi...

Que voulait-elle dire par là ? Allez savoir (Faut retourner au ancien topics hot pour savoir ce que Myriam n'a pas encore fait, mais qu'elle doit faire.... ). toujours est-il que la jeune professeur s'en sentait le besoin, maintenant, afin d'évaluer sans doute sa capacité à se perdre entièrement dans les bras de Jordane. Comme si ce geste, devait être une preuve d'amour, une preuve de laissé-aller, d'abandon totale pour la femme qu'elle aimait....

(Tu t'en sors super bien ! Ça me surprend mdr ! :D Bravo !)

Ce regard ténébreux... Myriam était magnifique... Jordane observait ses superbes yeux noisettes qui brillaient à la lumière. Ces yeux l'avaient tellement fait craqué le premier jour. La professeur paraissait tellement sûre d'elle. La jeune peintre savait très bien que sa compagne devait être stressée. Elle espérait que ses caresses la rassurent, car Myriam lui paraissait comme la meilleure compagne au monde. Myriam valait bien plus que toutes ses ex réunies. Jordane se laissait faire, se cambrant sous les caresses de Myriam. Ses doigts s'entremêlaient aux cheveux bruns de sa compagne.

Quand Myriam vint la rejoindre pour l'embrasser, Jordane pressa doucement sa nuque pour lui montrer son envie. Elle soupira d'un souffle chaud, laissant les mains de la professeur qui caressaient son corps. Elle adorait sentir la poitrine de la professeur contre son ventre. Les seins de Myriam étaient doux, et traçaient sans le savoir de magnifiques arabesques sur le corps de l'étudiante. Enfin, la trentenaire retira le dernier vêtement, la jeune peintre se mit à gémir avant d'annoncer quelques paroles à sa conjointe. Elle fixa Myriam, caressant sa joue avec tendresse.

" Tu es la meilleure mon coeur... C'est toi dont j'ai envie... rien que toi... "

A ses mots, Myriam était là, le bout de la langue sur son fruit défendu. Jordane serra ses doigts dans les longs cheveux de sa compagne. Elle se laissa aller contre le canapé en cuir noir. Ses jambes encerclèrent le corps de Myriam, comme pour l'éteindre. Les deux mains de la jeune peintre caressaient les cheveux de la trentenaire. Jordane se mit à gémir, accompagnant sa compagne dans quelques mouvements de bassin. Elle lui murmurait quelques paroles dans des souffles saccadés. Myriam s'y prenait superbement bien, c'était innocent et amateur mais c'était plaisant. L'étudiante laissait sa voix guider son aimée avec des "oh", des "ah" et des " oui c'est ça... continues".

Cela faisait un moment qu'elles n'avaient pas fait l'amour. Même si cela se comptait en semaine, ça avait manqué à Jordane qui avait l'habitude de faire l'amour régulièrement avec des flirts ici et là. Depuis qu'elle était avec sa professeur, elle faisait des concessions et pensait beaucoup plus à l'avenir. L'absence de sexe ne jouait pas forcément sur son humeur et à vrai dire, Jordane avait prit le rythme. Moins faire l'amour, c'était savourer un peu plus le moment présent...

Jordane se cambra de nouveau, c'était si bon. Elle adorait qu'une femme lui fasse cela, mais surtout quand c'était Myriam qui lui faisait. Pour l'aider, elle saisit une main de Myriam qu'elle posa sur sa poitrine. La jeune peintre se mit à frémir, le corps remplit de désir. Enfin, elle supplia sa compagne de continuer car le moment tant attendu s'approchait doucement... La professeur savait tellement bien s'y prendre, que Jordane aurait juré que c'était la première fois qu'elle vivait un tel moment. Oui, elle prenait son pied comme jamais elle ne l'avait fait. Elle ressentait ainsi l'amour que Myriam pouvait avoir pour elle. Elle ressentait un bien être incroyable que seule son aimée pouvait lui offrir. Elle aurait quitté Myriam pour rien au monde...