L'excuse et sa belle suite ! [Mymy ? Myriam ? ^^ ]

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TOPIC n°2 (Suite de Topic 1)

Il était la même heure qu'hier. 17h15. Et notre chère Jordane nationale scrutait l'horizon. Elle cherchait sa belle inconnue d'hier ! La nuit lui avait comme porté conseils dirons-nous. Ils faut avouer qu'elles s'étaient un peu emballées. Maintenant, la jeune peintre était prête à s'excuser. Elle se mordait les doigts pour ce qu'il s'était passé, et c'est vrai que fumer un pétard en pleine rue, c'est prendre un gros risque.

Malheureusement, cette femme en question n'était pas là. Les élèves du lycée sortirent en grand nombre et toujours pas de professeur. Cette femme la rendait folle ! Jordane repensait à ses magnifiques yeux couleur noisettes. Le soir même, elle avait même peint une toile en pensait à cette inconnue, c'est pour dire ! Non vraiment... le hasard les avait fait se rencontrer, il le refera à nouveau. Ou pas.

La jeune étudiante alluma une cigarette et se mit à la fumer. Elle s'était acheter un nouveau portable parce que le sien était bien entendu irrécupérable. Le comble du comble, ce qu'il était introuvable. Elle l'avait balancé loin de là, mais aucune trace du téléphone en question.

Ce soir, elle n'avait pas de toile trouée ou de trouce à pinceaux. Elle portait un sac à dos, tout ce qu'il y a de plus normal. Question vêtement, elle optait toujours pour quelque chose de simple, et comme il ne faisait pas très chaud, c'était gros pull avec un jean. Ce n'était pas plus féminin que ça, mais ça suffisait. Mais où était donc cette belle brune ?...

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Myriam se refusait depuis quelques minutes à affronter le froid. Non pas qu'elle n'y était pas habituée, mais ses heures passé dans des salles surchauffées, ne l'aidait pas à vouloir sortir. Pourtant il fallait bien rentrer...

Elle enfila son manteau, qui ne couvrait que la partie haute de son corps, et remonta le col afin de pouvoir se cacher un peu du vent qui risquait de souffler à l'extérieur. Elle vérifia si elle avait tout sur elle, et engagea sa sortie. Non loin de la grande porte vitrée de l'établissement, une grande glace remplissait un mur complet. Nombreux étaient les élèves qui s'arrêtaient devant ce miroir pour voir se refléter leur silhouette et s'assure de leur belle présentation physique avant d'aller en cours. Et ce soir, Myriam ne s'en passait pas non plus. elle s'était arrêter devant cette grande glace, et s'observa un instant, replaçant les pans de son manteau, vérifiant qu'il n'y avait pas de plis à sa jupe légère, et qu'elle était assez présentable pour sortir dehors.

Pour le coup, Myriam secoua la tête en se maudissant légèrement : Pourquoi avoir tenu à partir avec cette jupe ce matin. Bon ok, le froid ne lui faisait pas peur, mais quand même...il y avait un juste milieu.

- Bon allez assume jusqu'au bout, tu te plaindras plus tard...

Elle allait enfin quitter son reflet pour sortir du lycée quand son téléphone sonna. Elle engouffra alors sa main dans son grand sac, tout en marchant en direction de la sortir. elle décrocha : Blaise. Bien qu'ils étaient divorcés, Myriam et Blaise s'efforçait de garder un certain lien, pour s'assurer que tout va bien pour l'un comme pour l'autre. Même si Myriam aurait préféré ne plus avoir de rendre de compte à son ex-mari, il fallait bien avouer qu'elle était contente d'avoir quelqu'un a qui parler. Célibataire, à Marseille, et ne vivant que pour et par ses élèves...ca paraissait plus que déprimant. alors Une oreille attentive, ce n'était pas du luxe.
Myriam porta alors son téléphone à l'oreille et répondit :

- Oui ?

De sa main libre, elle ouvrit la porte de l'établissement et sortit. Elle ne vit malheureusement pas que l'inconnue de la veille était présente, non loin. Bien trop accaparé par ce que lui disait Blaise, elle avança comme une automate et prit son chemin habituel...

- Non, Non là je rentre......J'ai pas trop le temps à vrai dire.....Et C'est pour ca que tu m'appelles, là ? ....Bon euh, je vois ca ce soir. Je t'enverrais ca par mail. ET au fait ? : Merci, je vais très bien, ca fait plaisir que tu prennes de mes nouvelles....

Sa dernière phrase n'était que pure ironie. Son ex-mari, cette fois-ci ne l'appelait pas pour ne rien dire, il avait un service à demander, et avait sauté le passage du "comment tu vas, ca fait plaisir de t'entendre...". Tant pis, ce n'est pas pour ce soir que Myriam pourra se délier la langue et passer le temps.

Elle raccrocha son téléphone, et le rangea dans son sac.

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Jordane n'arrêtait de se répéter son speech. C'était plus une dose de stresse qu'autre chose ! Conquérir son ex a été une même bataille. Qu'est ce qu'elle était en train de préparer en faisant ça ? Et pourquoi attendre une inconnue pour s'excuser ? Après le speech, vient une tonne de questions qui s'enchainaient dans la pauvre petite tête de la peintre en herbe. Pourquoi se suspendre à de magnifiques petits yeux noisettes ?... Bizarre la vie.

On peut dire que Johanne ne faisait plus partit de sa vie. D'ailleurs, Jordane ne regrettait pas d'avoir balancé son ancien portable, c'était la meilleure façon de faire un trait sur le passé. Impulsive ? Oui. C'est fort possible. Mais l'étudiante ne voulait pas se l'avouer. Elle pouvait être compréhensible, gentille et empathique, mais impulsive non. Elle ne voulait pas se qualifier de telle alors qu'elle savait très bien qu'elle l'était. Pour une fois, elle avait réfléchit pendant un bon moment avant de revoir cette jolie brune. En même temps, la nuit est le meilleur moment pour réfléchir. Encore une philosophie singulière de la jeune femme qui s'affiche là. Allez savoir pourquoi ? Chacun a ses manières ou sa façon de vivre les choses, pour Jordane s'était un peu pareil. Elle avait des manières, des tocs ou des choses à faire de telle et telle manière. Réfléchir et peindre la nuit était une de ses particularités d'artiste !

Elle n'imaginait plus croiser cette femme. Cela faisait environ vingt minutes qu'elle poireautait là. Sa cigarette était finit depuis un moment et elle songeait à en fumer une autre, quand d'un seule coup, la perle rare sortit de sa coquille ! C'était l'inconnue ! Mais qu'est ce qu'elle foutait en jupe ! Hum.. ça sent l'hétéro à plein nez ça. Jordy, t'assures pas là ! Tu vas te faire jeter ! Rares sont les lesbiennes qui portent des jupes ! Cette femme n'est pas lesbienne. La jeune peintre conclut ainsi, mais c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle s'excuse. Hors, cette femme était au téléphone.

"... ca fait plaisir que tu prennes de mes nouvelles..."

Hum... C'est une hétéro de base ! Qui cherche rien, n'a rien. Jordane l'interpela. Il le fallait bien. Elle imaginait déjà la scène avec un : encore vous !! La jeune peintre s'approcha de la professeur. Elle avait accouru pour venir à ses côtés.

" S'il vous plait ! "

L'inconnue raccrocha son téléphone. Jordane espérait que ce ne soit pas à cause de cet appel de loin. Elle la regardait dans les yeux. Ils n'avaient pas changé de couleur pendant la nuit, toujours aussi noisettes et brillants ! Elle espérait qu'ils ne brillent pas grâce à ce coup de téléphone.

" Ne vous énervez pas s'il vous plait. Je viens m'excuser pour hier. "

Jordy avait le regard sincère. Elle cherchait vraiment à sensibiliser la jeune inconnue. Cette jupe lui allait à ravir, mais il faut avouer que le temps n'y prêtait pas vraiment. La jeune peintre attendit que la professeur s'ouvre à elle avant de se lancer dans de grandes excuses à rallonge. Cela ne valait pas la peine de tout lui "foutre dans la gueule". Prendre son temps était le mieux à faire.

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Myriam avait bien entendu une voix au loin, mais étant habitué à ne pas vouloir attirer l'attention, elle n'avait pas émit l'hypothèse que ce soit elle qu'on interpelait.

Seulement elle sentit des pas précipités venir derrière elle, et instinctivement elle se retourna. Encore elle ?! Était-ce le hasard qui cherchait à faire comprendre quelque chose à Myriam où était-ce simplement la jeune femme qui avait décidé de son plein gré de venir la voir ?
Elle la contempla gentiment de haut en bas. Elle l'enviait : Elle regrettait cette fichu jupe et aurait tout donné pour un jean comme celui de l'étudiante...qui lui allait à ravir soit dit en passant...

** Non mais qu'est-ce que tu fais là, Myriam ! C'est pas ton genre de penser à ce genre de compliment en silence ? pourquoi mettre autant d'importance à ce que porte cette femme ! **

La question qu'elle se posait quelques secondes plus tôt eut très vite une réponse. Non, il ne s'agissait pas de hasard à en croire ce que venait dire cette étudiante : Elle était venu s'excuser. Myriam pouvait bien reconnaître que l'acte de la jolie brune était honorable, et elle s'en voulait de n'y avoir pas penser également. En même temps, comment pouvait-elle s'excuser ? Elle ne la connaissait pas, ne savait d'où elle venait...Oui mais..., cette jeune femme en face d'elle avait bien réussi à le faire, non ? Cela prouve bien que quand on veut, on peut !

" Ne vous énervez pas s'il vous plait. Je viens m'excuser pour hier. "

Myriam se mit à sourire de la réflexion, et s'adoucit rapidement.

- Oh, rassurez-vous, je ne suis pas aussi exécrable qu'il n'y paraît, même si les évènement d'hier tendent à prouver le contraire...

Bonne chose ! Myriam reconnaissait ces torts et avoua facilement qu'elle n'y avait pas été de main morte la veille.

- C'est à moi de vous présenter mes excuses...Je n'avais pas à vous sermonner de la sorte.

De mieux en mieux, voilà maintenant qu'elle reconnaissait qu'elle n'avait pas agit en toute neutralité et qu'elle avait peut-être jugé la jeune brune un peu trop vite.
Myriam, un peu honteuse, ne put s'empêcher de baisser la tête et de garder les yeux plantés au sol, signe qu'elle s'abaissait devant cette femme qui avait au moins eu le courage de revenir à la charge.
Finalement, hier soir, Myriam n'avait pas gagné la bataille. Elle n'avait pas eu le dernier mot, non ! Elle s'était fait battre à plat de couture et cette jeune peintre venait simplement le lui rappeler avec humilité.

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C'était quand même épatant ! Cette femme commençait ses excuses ! Mais Jordane lui avait rien demandé ! C'était marrant de voir qu'elle pouvait avoir le dessus sur une femme d'une trentaine d'année. Un sourire malicieux vint se loger sur le visage de la jeune peintre.
C'est que la professeur venait de baisser les yeux ! C'était mignon au fond, cela lui donnait un petit air d'enfant battu ! Jordane la regardait, si elle pouvait, elle aurait sans doute passer le bout de ses doigts sous le menton de l'inconnue, pour ainsi lui lever doucement le visage. Elle lui aurait sans répondu que ce n'est pas grave et qu'on oublie tout ça.

Mais non. Elles ne se connaissaient pas. Les choses auraient été dans un autre contexte, Jordy n'aurais pas hésité. Si cela avait été dans une fête, elle aurait foncé et je jure qu'elle l'aurait embrassé en passant ! Quand on sait ce qu'on veut, il faut foncer. Mais notre scène ne se passait pas du tout dans une fête, et cette femme n'avait pas l'air complètement ouverte à ce genre de pratiques entre deux êtres du même sexe.

" Je... "

Jordane ne se voyait pas la toucher. Mais elle avait envie de revoir ses beaux yeux noisettes, pour pouvoir lui dire dans le fond des yeux, ses excuses les plus sincères.

" J'ai été stupide de fumer un joint ici... Je.. J'avais passé une dur journée et j'avais juste envie de me détendre. Mais ce qui s'est passé hier m'a vraiment servit de leçon. Et je suis vraiment désolée mais je pense, que vous êtes quelqu'un de très intéressante. J'aimerais bien que vous me parliez de ce que vous faites avec vos élèves... "

Jordane était aux anges ! Cette femme reconnaissait ses torts, tout comme l'étudiante ! Finalement, elle n'était pas si chiante que ça. Elle avait l'air sympa cette petite inconnue !
La jeune peintre avait le sourire. Elle était heureuse de voir que les choses s'arrangeaient, même si il faut avouer que se crêper le chignon avec cette femme était drôle.
Avec son frère, c'était complètement différent. Ce n'était pas de simples disputes et des prises de tête. C'était des vrais bagarres, ils se tapaient tous les deux dessus. Et généralement, Thibault attendait toujours que ce soit quelques jours avant une exposition, comme ça, il la mettait à l'amande, histoire qu'elle ne soit pas présentable. Il était écœurant.
Là, il n'y avait aucune haine entre les deux jeunes femmes. C'était merveilleux...

" Finalement, les copies que j'ai pu voir hier, vous les avez corrigé ? Il y avait des bonnes notes de dans ?"

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Myriam hochait la tête au fur et à mesure que les excuses de la jeune fusaient, et lorsque que la brune vint lui avouer qu'elle la trouvait intéressante "professionnellement", Myriam releva la tête et la gratifia d'un franc sourire.

- Oh, vous savez, je ne fais rien de bien exceptionnelle. C'est mon métier, et je l'aime simplement.

C'est pas beau de mentir...Elle n'aimait pas SIMPLEMENT son métier ! Elle l'aimait PROFONDÉMENT . Il était significatif de beaucoup de chose pour elle, signe d'une nouvelle vie, d'un nouveau départ, d'une nouvelle valeur qu'elle s'accordait d'elle-même. Elle pouvait longuement remercier Blanche Marci pour l'avoir guidé dans cette voix. D'ailleurs, Myriam venait de penser qu'il faudrait qu'elle passe la voir au Mistral pour lui faire un coucou. Mais revenons-en à nos moutons.

Myriam ne pouvait qu'apprécier ce moment, qui malgré le froid et le vent environnant, paraissait bien agréable. Finis la chamaillerie de la veille, elles savaient se comporter en adulte et reconnaitre leurs torts respectifs. Alors que la jeune femme continuait dans sa lancée, bien décidée à vouloir en savoir plus sur le métier qu'exerçait Myriam, cette dernière se mit à réfléchir un instant. Elle tendit le bras pour remonter la manche de son manteau et regarder l'heure affichée sur sa montre. La même heure qu'hier...Tiens ! Intéressant.
Toujours est-il que Myriam ne voulait pas rester une minute de plus dehors, mais qu'elle ne voulait pas non plus s'en aller comme ça, et quitter cette jeune femme qui faisait tout pour se faire pardonner et se montrer polie...

- Euh...Écoutez...Je...

Myriam baissa son bras et fixa la jeune femme avec intensité. Il fallait se lancer et faire une proposition, ou alors lui dire au revoir et laisser faire le destin. La jeune professeur se rendit alors compte que son hésitation actuelle à finir sa phrase aurait pu passer pour autre chose : Regardez ca montre, et commencer sa phrase de cette manière, pouvait également signifier qu'elle était en retard et qu'elle ne pouvait pas continuer la discussion. Il fallu encore quelques secondes à Myriam avant de réagir enfin comme il se devait.

- Non pas que j'estime que mon métier mérite de s'y attarder pendant des heures mais....que diriez-vous si on continuait cette conversation ailleurs ?? J'ai pas envie de me transformer en bloc de glace, et je pense que les excuses que j'ai à vous apporter mérite un verre en guise de pardon. Enfin...sauf si..,vous êtes pressée ?

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[Je propose qu'on fusionne le fait qu'on boit un verre ensemble avec le fait que je vais t'embrasser. wink

]

Oui, il faisait un froid de canard ! C'était le cas de le dire, et Jordy ne comprenait pas pourquoi cette femme ne se plaignait pas encore du temps. Il faut dire qu'elles avaient franchement autre chose à se dire.
Cette femme avait l'air d'adorer son métier. C'est tellement beau d'avoir trouvé sa voix. La jeune peintre ne peut que sourire à cela. C'était tellement rare de faire ce qu'on aime de nos jours. Et il faut avouer que le métier de professeur n'est pas des plus faciles à pratiquer. Ne serait ce que pour les concours qu'il faut décrocher avant d'avoir un poste. Jordane admirait cette femme. Certes, l'inconnue était superbe, mais elle devait être très intelligente et en avait chié pour décrocher son boulot. L'étudiante elle, a toujours eut de grande facilité. Peintre, c'est son dada, et papa et maman ont toujours été là pour la pistonner. Ces pensées ne la faisaient plus vraiment sourire. Elle réalisait forcément les choses... Mais ses yeux ne quittèrent pas ceux de la jeune professeur. Jordane voulait en profiter à fond, elle avait tellement eut peu de temps pour les regarder hier !

La jeune femme finit par lui proposer d'aller boire un verre quelque part. Au départ, elle eut quand même peur que celle-ci doive se retirer. Elle regardait sa montre, et Jordy ne se voyait pas galérer à nouveau pour essayer de la revoir. Au final, c'était une bon café chaud qui les attendait dans un bar non loin d'ici. L'artiste prit les devants.

" Je vous propose d'aller dans un bar non loin de la place du Mistral. Si ce n'est pas trop loin de chez vous. Vous avez l'air de pouvoir venir à pied, d'après ce que j'ai pu comprendre. Centre ville ? "

Elles entamèrent la marche à faire pour s'y rendre. Jordane avait hâte d'y être. Entendre cette femme raconter sa petite vie de professeur allait être super intéressant. Son sourire était bien plus qu'envoutant. Et puis ses yeux revinrent se poser dans ceux de la jeune peintre. Il fallait qu'elle sache son nom.. Elle ne pouvait que porter un superbe nom.
Cette femme attirait beaucoup Jordy, parce qu'elle était un peu plus mature et c'est ce que recherche l'étudiante. Une femme qui pourrait lui apprendre énormément de chose sur la vie, pour se construire et avoir des bases solides. Cette inconnue aimait ce qu'elle faisait, en plus ! La jeune peintre ajouta quelques mots, histoire d'enfin savoir son nom.

" J'ai oublié de vous dire, je m'appelle Jordane. "

Allait-elle se présenter en tant que professeur ou en tant que personne. Allait-elle dire que son prénom ou son nom tout court ? Jordane la regardait avec hésitation.

Invité

Myriam entendit la place du Mistral et fut ravie de la proposition. A croire que la jeune peintre avait entendu ses pensées tout à l'heure et qu'elle avait suggéré cette proposition pour mieux la mettre à l'aise.

- Non ce n'est pas loin, et puis ça me donnera l'occasion de revoir ce beau quartier. Je connais quelqu'un qui y vit.

Myriam replaça son sac à main sur son épaule, redressa le col de son manteau et marcha à coté de l'étudiante en direction du fameux bar.
Pourquoi cet enthousiasme qui grandissait en elle ? A croire qu'elle n'était pas sortie avec des gens depuis longtemps ! Bon, il est vrai qu'à cet époque de l'année, les sortie se font moins présentes...mais de là à être excitée à l'idée d'aller boire un café, c'était quand même hallucinant.
Le simple fait que cette jeune étudiante se démarquait de ses autres connaissance devait rendre Myriam plus enjouée...ou bien il s'agissait de tout autre chose que la jeune professeur ne pouvait pas encore définir. Après tout, boire un café avec une femme changeait déjà radicalement des précédents verres bu avec ses collègues de travail célibataires, qui n'avaient justement pas envie de s'intéresser à son boulot vu qu'ils la côtoyaient tous les jours dans des circonstances professionnelles.

Toujours dans ses pensées, Myriam regarda la route en face d'elles, et n'avait pas ouvert la bouche depuis quelques secondes que la jeune peintre se lança dans une présentation. Mais oui ! bien sûr, quelle idiote se disait maintenant Myriam : la moindre des politesse est encore de se présenter...Elle manquait à tous ses devoirs d'adulte mature et responsable. Et ce qui gênait Myriam, c'est justement qu'il s'agissait bien de la première fois que ceci lui arrivait : Être déstabilisée et perdre un peu le contrôle de ses pensées et de son comportement...

" J'ai oublié de vous dire, je m'appelle Jordane. "

- Oh oui mince ! Je suis désolée !

Myriam se tourna légèrement vers la jeune femme pour la regarder et lui tendit la main afin de la saluer. Il fallait se rattraper :

- Enchantée...Je m'appelle Myriam.

Un nouveau sourire sincère, associé à un regard pétillant, s'afficha sur le visage de Myriam, qui souhaitait vraiment montrer une meilleure partie d'elle-même afin de faire oublier les maladresses de la veille

[alors euh...laisse-moi le temps de relire l'intrigue, et si ca peut passer je te dis ça L'excuse et sa belle suite ! [Mymy ? Myriam ? ^^ ] 681209

L'excuse et sa belle suite ! [Mymy ? Myriam ? ^^ ] 681209

. Sachant que bon, c'est pas trop grave si j'ai toujours pas fait les topic Céline Lyla Élodie etc, vu que je pourrais les reprendre plus tard et ajouter un lien chronologique dans les descriptions de post : D ]

[ÉDIT: Bon j'ai modifié la chronologie de l'intrigue, comme ca effectivement, on va pouvoir fusionner les deux passages Smile

. Dis-moi si ca te convient ? j'ai fait la modification dans la partie intrigue de la page d'accueil à gauche.]

Invité

[Tout le va baby ! wink

Par contre je pense qu'on va rester là, parce que ça sert à rien d'ouvrir 50 milles topics ! Razz

]

La place du Mistral apparaissait doucement devant les deux jeunes. Une petite pluie commençait à faire son apparition, juste après que Myriam se soit présentée. Son regard en disait long, la jeune peintre le sentait. C'était plus fort qu'elle. En plus de ça, elle repensait à son cœur qui battait à 100 à l'heure après leur dispute d'hier. Tout s'était adoucit, comme dissipé. Bien sûr, Jordane avait une folle envie de déposer un baiser sur la main de la professeur, mais il était encore trop tôt pour se lancer. Elle lui serra la main, en pensant que la peau de son interlocutrice était aussi douce que de la soie. Cette inconnue avait vraiment tous les atouts, et puis ce nom ! Quel superbe nom ! Myriam. C'est le nom d'un ange ça !

" Enchantée... "

Le bar du Mistral se dressait devant elle. Jordane en profita pour lancer un coup d'œil sur la fenêtre de son studio, celui-ci donnait directement sur la place. Tout avait l'air calme. Il pleuvait, alors il n'y avait pas beaucoup de monde. Les deux jeunes femmes s'étaient mises à trottiner pour éviter les gouttes pluies. C'est d'ailleurs à ce moment précis que s'installa leur premier moment de complicité, car ce fût dans le rire et le jeu, qu'elles arrivèrent enfin au bar.

Elles trouvèrent leur place dans un coin dur bar. La pluie tombait bien dehors. Jordane était rassurée de pouvoir habiter à côté. Elle espérait que la jeune femme ne doive pas faire beaucoup de route pour rentrer. Le temps se calmerait peut être avant qui sait ?
Les deux jeunes femmes posèrent leurs affaires, puis Thomas, le serveur du bar, vint à leur table pour leur demander la commande.
La jeune peintre commanda un café, Myriam prit un... (A toi de choisir Razz

)

" C'est moi qui invite. " Murmura Jordane avec un petit air timide mais remplit de malice.

Son regard en disant long, remplit de tant d'intérêts pour cette femme ! Elle avait bien réussit son coup pour la revoir. Imaginons une seconde que Myriam n'ait pas eut de cours aujourd'hui. On ne sait jamais, l'emploi du temps d'un professeur n'est pas non plus très régulier. Jordane osa commencer la discussion, même si elle ne savait pas trop par quoi commencer.

" Pour ma toile d'hier, ne vous en faites pas. Je vais essayer d'en faire quelque chose d'artistique. "
Un sourire amusé apparu sur la visage de la jeune peintre. Il finit par rire. Autant commencer par des plaisanteries n'est ce pas ?

Invité

En pénétrant dans le bar, le premier réflexe de Myriam fut de replacer quelques mèches de cheveux qui avait réussi à s'échapper de la pince qui attachait sa chevelure. La pluie n'avait rien arrangé à sa coupe et quelques boucles faisaient leurs apparitions.

Elles s'installèrent à une table non loin du comptoir et Myriam retira son manteau trempée pour le poser sur le dossier de la chaise. Sa mallette déposée à terre à gauche de sa chaise, Myriam pouvait enfin s'asseoir en face de l'étudiante.

Elle commandèrent chacune un café lorsque Jordane prit les devants en souhaitant inviter Myriam.

- Et mon invitation d'excuse alors ? qu'est-ce que vous en faîtes ? Non, c'est moi qui vous ai proposé d'aller quelque part pour boire un verre, c'est donc moi qui vous invite !

Le serveur arriva rapidement avec les cafés et les déposa sur la table des deux femmes. Myriam remercia le serveur et s'empara de la tasse. Elle entoura cette dernière de ces deux mains, afin de les réchauffer grâce à la température du café, et écouta la jeune femme qui avait l'air de vouloir trouver un sujet de conversation. Ceci fit sourire Myriam une nouvelle fois :

- Ah oui...votre toile et son trou béant en plein milieu. Mais je suis ravie de voir que vous prenez les choses de manière positive, et en tant que professeur, je serais sans doute épaté par une œuvre qui aura au moins l'audace de sortir par l'ordinaire. Mais je peux également vous rembourser la toile, ce serait la moindre des choses.

Invité

La tasse de café tenait bien chaud aux mains de Jordy. Elle aimait bien le café. C'était quelque chose qui lui donnait de l'énergie lorsqu'elle en avait plus. Mais malheureusement, ce n'est pas comme la drogue. La cocaïne était mieux pour donner de l'énergie car c'est ses effets premiers. Le café lui, était comparable au speed, la drogue du pauvre. Il vous motive pendant une heure et puis plus rien. Au final, vous êtes énervé. La cocaïne elle, vous fait pousser des ailes pendant des heures et des heures. Mais ce café n'était rien à côté de cette jolie Myriam, car pour le moment, c'était elle qui faisait pousser des ailes à la jeune peintre. Ses superbes yeux noisettes faisaient toute la différence. D'ailleurs ils s'imposèrent. Madame voulait offrir le café ! Bon, pour une fois, Jordane fit un effort et lui laissa la main. C'est qu'elle aurait bien recommencé ce petit jeu d'hier, mais à quoi bon ? Elle voulait à tout prix la connaître pour le moment, en savoir plus quoi !

La toile trouée ! C'était drôle. La professeur voulait lui rembourser. Non non !! Ah non. Elle devait avoir une bonne situation, mais quand même ! Si on suppose qu'elle vit seule et sans enfants.. Ah les enfants, encore une question qui se pose. Avec l'âge qu'elle doit avoir, elle doit surement avoir une vie à côté. Jordane se posait énormément de questions. Avait-elle un mari ? Des enfants ? Un chien ? Une passion ? On va déjà commencer par cette toile trouée, et on en verra le bout après...

" Ne vous inquiétez pas pour cette toile. Un jour, je vous montrerais que les trous du hasard n'ont que de bonnes vertus ! "

Un petit regard charmeur vint s'immiscer à cet instant. Jordane souriait à cette femme. Elle avait hâte de peindre ses sentiments sur cette toile complètement déformée. Elle se promit qu'elle la montrerait un jour à Myriam. Un jour où elle devra sans doute lui marquer l'esprit. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait que ce jour arriverait bientôt.

Allez, il était tant de se lancer ! Jordane se sentait un peu perdu et hésitante parce qu'elle ne savait pas trop sur quel sujet se lancer. Elle n'avait pas envie qu'un blanc s'installe dans ce moment si privilégier.

" Cela fait longtemps que vous êtes à Marseille ? "

Invité

Myriam s'empara du sucre poser sur la coupelle de sa tasse et le déballa pour le mélanger à son café noir. Elle prit sa cuillère et la fit tourner dans sa tasse.
Elle réfléchissait à la réflexion de la jeune femme, ne sachant pas trop ou elle venait en venir avec cette histoire de trou, mais ca l'avait fait tout de même rire.

Elle attrapa l'anse de sa tasse et but une gorgée de son café. Voilà que Jordane engageait véritablement la conversation en questionnant Myriam sur son temps de résidence dans la ville Marseillaise. Question plus que logique étant donné les circonstances : Il fallait faire connaissance, et ce genre de questions allait de soit.

Elle fixa Jordane et lui répondit avec le sourire :

- J'y suis définitivement depuis septembre dernier....En fait, je suis née à Marseille, mais...mon enfance n'était pas des plus agréable et j'ai très vite voulu m'en aller. A l'age de mes 18ans, je suis allée sur Paris, pour étudier, puis mon diplôme en poche, j'ai voulu m'accorder un petit voyage. Je me suis rendue au Maroc, et 3 mois plus tard, je suis revenue en France juste après mon mariage, à l'age de 28ans. Sauf que je suivais mon mari un peu partout, et résultat, je n'avais pas réellement de pied à terre. Jusqu'à aujourd'hui...Et Vous ? vous êtes là depuis quand ?

Invité

Jordane découvrait le rire de la jeune femme. Elle le trouvait doux et agréable à l'oreille. Myriam était sublime lorsqu'elle souriait. Elle avait vraiment tout pour faire craquer la jeune peintre. Surtout quand elle parla de ses études à Paris. Jordane était comme envoutée. Elle remuait doucement son café en suivant patiemment les paroles de Myriam. La jeune professeur avait une voix très douce, et comme l'étudiante avait l'habitude d'être très à l'écoute, elle ne pouvait pas s'empêcher de se glisser dans les yeux de son interlocutrice, qui évoquait lentement ses souvenirs. Elle se voyait dans le désert du Maroc, le soleil qui brille de milles feux. Sans oublier la place des innocents à Paris, le total univers de Jordane. La jeune peintre imaginait la professeur en plein cœur de Paris, et même à ses côtés pourquoi pas ? Et au pied de sacré coeur, en train de regarder le beau paysage qu'offre cette butte.

Cependant, un petit pincement au cœur fit son apparition. Oui ! Cette femme était mariée. Du moins, c'est ce qu'elle faisait sous entendre. Jordane sortit de ses rêves et du magnifique regard noisette de Myriam. Tout s'était écroulé. C'est une hétéro de base quoi ! Elle laissait toutefois paraître qu'elle avait enfin mit pied à terre. Séparée ?
De plus, elle s'était marié à 28 ans ! C'est qu'elle en dévoilait des choses ! Quelle aisance ! Les deux femmes avaient plus de 8 ans d'écart ! Tout ce qu'aimait Jordy et tout ce qui pouvait effrayer la professeur. La jeune peintre ne comprenait pas vraiment. Elle répondit d'abord à la question de Myriam, avant de se lancer dans un tas de questions.

" Je viens tout juste d'emménager dans le quartier. Ca doit faire trois semaines tout au plus que je suis ici... Je suis des cours à l'école d'arts pour me perfectionner dans l'histoire et la pratique de l'art. Je suis peintre depuis très jeune. J'ai déjà exposé à Paris, là où je suis née. Je viens tout juste de prendre mon indépendance... "

Jordane mit enfin un sucre dans sa tasse de café et bu un petit gorgée. Myriam la regardait avec un petit sourire. Elle était trop mignonne, cela fit rougir la jeune peintre. Par contre, elle ne fit pas part de son âge, histoire de ne pas surprendre la professeur.

" Dites moi... Vous êtes toujours mariée ? Je n'ai pas compris... Enfin.. si vous permettez bien sûr... Vous avez des enfants ? "

Invité

Myriam écoutait patiemment la jeune femme tout en buvant son café et avait les yeux qui pétillaient lorsque qu'elle l'entendait parler de son parcours.

- Je vous envie ! J'ai toujours aimer l'art. L'une des œuvres qui m'a donné un véritable coup de foudre pour l'art, c'était la liberté guidant le peuple de Delacroix. Les couleurs chaude de cette toile, le contraste entre la tension de l'évènement et la beauté de la Marianne au centre...le tiraillement des sentiments qui s'émanent de nous à la vue de cette œuvre ! Enfin, je suis désolée je m'emporte mais entre cette œuvre et "le radeau de la méduse" je vous avoue que je ne sais plus m'arrêter...

Myriam se mit à rire une nouvelle fois, plus timidement et baissa le regard vers sa tasse de café, avant de se reprendre et d'ajouter :

- Quoiqu'il en soit, vous êtes chanceuse. L'école d'art, c'est un de mes rêves. J'y ai posé ma candidature il y'a de ça quelques mois pour y enseigner, mais Le Lycée Vincent Scotto s'est montrée plus intéressé. Aujourd'hui, je suis professeur de Français et d'Arts plastiques.

Myriam releva la tête pour affronter le regard de Jordane, toujours un peu plus troublant. Son intérêt semblait sincère, et déstabilisant et ça, Myriam n'y était plus très habituée. La jeune artiste en herbe lui demande plus de précision sur sa situation familiale et, un peu honteuse, Myriam hésita à répondre :

- En fait je..Je suis divorcée. Mon mariage n'a tenu qu'un an. J'ai mis du temps avant de me rendre compte que malgré le mérite de Blaise, je n'éprouvais aucun sentiment réel pour lui...Je passais mon temps à croire qu'avec le temps, je pourrais aimer sincèrement et éperdument mon mari mais...je me suis trompée. A 29 ans mon mariage s'écroulait, et mon divorce s'est officialisé un an plus tard, en septembre dernier. Depuis, nouveau départ, nouvelle vie. Mais seule, sans enfants....

Myriam pencha légèrement la tête, et pour contrôler sa récente timidité, replaça à nouveau une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Je sais pas pourquoi je vous raconte ça...ma vie amoureuse n'est pas très intéressante en soi. Mais parlez moi de vous, plutôt. Vous ne m'avez pas dit votre âge ? La vie Marseillaise vous plaît ? Ca ne doit pas être évident pour vous de devoir tout redémarrer, seule ?! Votre Famille vous manque ?

Invité

Ceci pourrait être une musique de fond.

Myriam avait l'air passionnée par l'art ! Dis donc, elle sortit de sacrées références à l'étudiante. Ce n'était pas du tout le type de toile dont Jordane était fan. Mais cela restait de la peinture et quelque chose d'important dans l'histoire. Elle lui sourit, contente de voir que la professeur avait de bonne source. Elle aimait l'entendre parler, elle y mettait du coeur.

" Ces tableaux font partit de mon apprentissage en matière d'histoire de l'art. Mais je ne peins vraiment pas ce genre de choses vous savez... "

En effet, Jordane était plutôt dans l'abstrait. Si un jour elle devait peintre quelqu'un, c'est avec des sentiments très forts, et pour le moment, il n'y avait personne pour ça. Elle osa faire le pas.

" Mon dada c'est l'abstrait... Je vous montrerais mes tableaux un jour... enfin.. si vous le voulez bien. Nous avons beaucoup de choses à partager.. du moins, j'ai l'impression... "

Le sourire était là, l'invitation était grande !

Jordane observait la magnifique Myriam. Si elle avait pu, elle lui aurait prit une main dans une des siennes. Cela n'avait pas l'air de lui faire plaisir de parler de son passé, mais d'un côté, Jordy fut rassurée. Cette femme était célibataire et sans enfant. Bon.. d'après le calcul elle devait avoir 30 ans, soit 10 ans d'écart avec la jeune étudiante. Elle n'avait pas l'allure d'une lesbienne, mais bon... Elle avait l'air d'avoir vécu un grand échec en matière d'amour. Mais dis-donc, elle se livrait beaucoup ! Cela éberluait la jeune peintre, mais c'était si intéressant !

" Ce qu'il faut vous dire c'est que vous êtes toujours libre, c'est le principal. Vous allez pouvoir refaire votre vie... "

Jordane essayait de lui faire retrouver le sourire. Myriam changea de sujet aussitôt. Elle se mit à poser des questions sur la vie de Jordy. La jeune peintre était heureuse de voir que la professeur s'intéressait autant à elle. Tant mieux ! Jordane osa en dire un peu plus sur elle.

" J'ai tout juste 20 ans... Oui c'est dur parce que je dois suivre mes études et faire la promotion de mon art en même temps. Je dois me créer des relations pour pouvoir me faire connaître dans le métier. Pour l'instant, rien de concret a été fait. Il faut dire que mes parents ont toujours été là pour moi. Peut être que je retournerais à Paris après mes années d'études ici. Si rien ne me retient.. "

La jeune peintre fit un sourire remplit de timidité. Le regard intéressé de Myriam lui plaisait beaucoup.

" Mais là j'aimerais beaucoup acheter un chat ! C'est à cause de ça que je vous ais rentrée dedans hier ! Je pensais tellement à ça que bon.. Mais vous.. dites moi ! Qu'est ce que vous avez aimé à Paris ? C'est tellement beau là bas. Je n'ai pas encore visité tout Marseille, donc je ne connais pas tout ce qu'il y a à visiter. Le quartier du Mistral me plait beaucoup en tout cas... "

Jordane n'était pas douée pour ça, mais elle tenta quelque chose. Doucement, elle approchait un de ses pieds prêt de ceux de Myriam. Elle ne voulait pas lui caresser le pied, mais seulement les toucher. Qui sait ? C'était plutôt petit, mais qui ne tente rien, n'a rien. En même temps, elle avala une gorgée de café, histoire de ne pas se faire remarquer par professeur.

Invité

A tout juste 20 ans, il était normal pour Myriam que la jeune peintre ait d'autre référence ne matière de peinture, et l'abstrait était dans un sens un art encore plus complexe que la peinture classique ou romantique...elle laissait le choix à la devinette, aux sous-entendus, à la réflexion.

Et apparemment, l'admiration de jordane pour l'abstrait en était devenu un véritable passe-temps, et lorsque la jeune étudiante lui proposa de lui montrer ces toiles, Myriam lui sourit une nouvelle fois et d'un hochement de tête lui répondit :

- Je serais ravie de pouvoir connaître vos œuvres !

Voilà que Jordane la rassurait sur sa situation actuelle. 30 ans et célibataire, ce n'était apparemment pas si dramatique...Quelque part, Myriam le savait, mais quand on le vit, on a tendance à trouver le temps long et avoir peur des relations à venir.

- Je ne désespère pas de rencontrer quelqu'un de bien mais...Je crois qu'il faut que je fasse un travail sur moi avant de m'emballer dans une nouvelle relation. Je ne dois peut-être pas assez faire confiance aux autres, et donc je ne me lâche pas assez je crois.

Paris! ville nostalgique pour bon nombres de personnes qui avaient pu y vivre, même pour un cour passage. Myriam n'avait pas eu l'occasion de découvrir paris de fond en comble, ses études étant prioritaire à ses yeux, les loisirs venaient ensuite...Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de se remémorer quelques promenades dans la capitale, à la découverte de la Cathédrale Notre Dame, le champs de mars et la Tour Eiffel. Son parcours sur ses dalles parisiennes s'apparentaient plus à une visite touristique... Le reste du temps, Myriam se plaignait du stress ambiant. Mais Paris resterait toujours Paris, ville de romance et de bouleversements émotionnels

- Mes plus beaux souvenirs de Paris restent et resteront mes ballades dans les espaces verts Parisien..Le bois de Vincennes, le parc floral de Paris, la parc de Bagatelle, le jardin Anne-Franck dans le 3eme arrondissement....et j'en passe. Des que j'avais un moment de libre, je partais à la conquête de ces jardins et y trouvait une ambiance paisible qui me permettait de passer à autre chose quand ca n'allait pas ! Mais je dois avouer que Marseille me manquait parfois...dépaysement sans doute.

Myriam s'étonnait de la facilité avec laquelle elle déballait sa vie, et fut un peu perturbée par tout ceci. Mais Jordane la rassurait : Cette dernière donnait l'impression d'être aussi à l'aise qu'elle pour lui parler de sa vie, de ses envies. Et pour cause, quand la jeune femme parlait de son envie d'avoir un chat, Myriam fut soulagée et amusée

- Un Chat ?! Et donc ...vous ne vous l'êtes pas acheté si je comprend bien ? J'espère que ce n'est pas à cause de moi, j'en serais bien embêtée.

Myriam but une nouvelle gorgée et sentit que Jordane détendait ses jambes. L'un de ses pieds s'était collé au sien, et Myriam ne se sentait de décaler sa propre jambe...Elle ne voulait pas que son geste soit interpréter d'une mauvaise manière, comme une sorte de refus à vouloir trop se "coller" à une personne telle que Jordane. Et puis de toute façon...elle n'avait en aucun cas envie de couper ce lien insignifiant au premier abord, mais apparemment essentiel pour elle. Pourquoi ? encore une fois, cette question incessante refaisait surface dans l'esprit de la professeur. Sans aucune réponse valable pour le moment....Et puis, dans le fond, voulait-elle le savoir ? Myriam se sentait à l'aise avec la jeune femme, et à la fois déstabilisée par elle. Encore ce sentiment de tiraillement qui la faisait chavirer. Elle contempla la jeune femme devant elle et lui sourit une nouvelle fois, pour cacher son trouble sans doute ! Elle se terra ensuite dans sa tasse de café pour finir par avaler une gorgée, et tenta de reprendre ses esprits. Il fallait cesser de se poser tant de questions et passer à autre chose...

- Donc si je comprend bien, vous habitez au Mistral ?! Vous avez eu le temps de faire la connaissance des gens du quartier en trois semaines ?

Invité

- Je ne désespère pas de rencontrer quelqu'un de bien mais...Je crois qu'il faut que je fasse un travail sur moi avant de m'emballer dans une nouvelle relation. Je ne dois peut-être pas assez faire confiance aux autres, et donc je ne me lâche pas assez je crois.

" Ah bah ça.. si vous avez un caractère de cochon comme j'ai pu le voir hier... "
Jordane éclata de rire. Il fallait détendre l'atmosphère. Elle espérait que Myriam ne le prenne pas aux premiers degrés. Cette femme avait vraiment l'air de se sentir seule. Cela touchait la jeune peintre. Elle avait très envie de passer à l'étape suivant, très envie de lui montrer de la douceur et de la tendresse. Mais il fallait se contenir. Elle ne connaissait Myriam que depuis hier, mais pour le peu qu'elle savait d'elle, elle avait toujours envie de plus. Plus cette femme parlait d'elle, plus Jordane avait des sentiments qui naissaient. Elle ne le sentait pas forcément sur le coup, mais elle pouvait s'avouer séduite.

Les femmes plus âgées l'on toujours attiré. L'expérience sans doute. Mais Myriam avait l'air de n'avoir connu que les hommes. Sans doute une femme qui se voyait hétéro, et qui n'ose pas ou qui n'a jamais eut l'envie d'aller voir plus loin que la gente masculine. C'était bien dommage... Mais Jordane ne baissait pas les bras. Elle avait envie d'essayer, de se lancer. La jeune professeur ne bougea pas d'un poil lorsque leurs genoux et pieds se frôlèrent, touchèrent... C'était un contact assez spécial, mais qui voulait souvent tout dire. L'étudiante n'avait plus envie de bouger, elle était bien là.

Myriam n'était pas prête à se lancer dans une aventure. Elle n'avait tout simplement pas confiance en elle. Jordane en était sûre, il y avait de la matière, elle pouvait essayer de se lancer. Un peu de temps aurait sans doute été le bienvenue.

Ah le chat, l'histoire du chat. Oh...
" Je n'ai pas encore prit la décision de l'acheter. Ce n'est pas une décision à prendre à la légère. Je m'engage pour au moins pour 10 ans avec un chat.. J'aimerais beaucoup avoir un chat angora, blanc. Ce n'est pas l'argent qui me manque mais bon.. Vous comprenez... Mais vous nêtes pas la cause, ne vous en faites pas... "

La jeune peintre regardait les yeux de Myriam, toujours intéressés par sa vie. Oui le Mistral.
" Non pas vraiment. J'ai déjà été voir le magasin de Luna, là en face. C'est la deuxième fois que je viens dans ce bar. Le plat du jour y est délicieux ! Thomas est très sympathique, ainsi que Roland qui cuisine superbement bien !
Mais il est vrai que je ne connais pas encore grand monde. Je suis un peu timide au premier abord, même si ce n'est pas l'impression que vous devez avoir ! "
Jordane pouffa de rire. Il est claire que, vu ce qui s'est passé hier... C'était un peu impensable. Jordane timide ? Cette blague. Surtout avec ses pieds tout contre ceux de la professeur. Il fallait du cran pour faire cette approche.

" Et vous, depuis septembre, avez-vous de bons amis sur Marseille ? "

Invité

Jordane avait eu le cran de "vanner" Myriam sur son comportement de la veille, et durant une fraction de seconde, la professeur écarquilla les yeux par surprise et se mit à rire en lui disant, sur le même ton :

- non mais je vous permets pas ma chère ! Vous n'êtes pas mieux dans le genre..

En y repensant, Myriam secoua la tête en riant toujours. Elles avaient du être ridicules à se crêper le chignon de la sorte. Heureusement que personne n'avait assisté à cela, ca aurait susciter quelques fous rire de passant ou même des réflexion inapproprié sur leur comportement puéril et enfantin devant un lycée.

Elle passa sur l'histoire du chat, comprenant que Jordane avait encore besoin d'un temps de réflexion avant de se lancer. Elle avait au moins une attente précise sur la race du félin, c'était déjà ça ! Elle avait le mérite de savoir ce qu'elle voulait dans la vie.

Elle évoquait maintenant son arrivée au mistral et ses rapport avec les voisins, comme Myriam lui avait demandé. Roland ? Myriam en avait entendu parler. A l'époque il lui avait été présenté comme étant le beau-père de Blanche. Mais pour Thomas et Luna, c'était encore des étrangers pour Myriam. Ils n'avaient sans doute pas emménagé dans le quartier à cette époque.

- Je connais quelqu'un qui habite ici, en fait il s'agit d'une femme qui est responsable de mon "ascension" dans le milieu de l'enseignement. Blanche Marci. ce nom vous dit quelque chose ?

Comme pour mettre Jordane, dans la confidence, Myriam se rapprocha de la jeune femme par dessus la table qui les séparait, et fixait la porte vitrée du bar. D'un doigts, elle pointa discrètement l'allée située derrière la boutique de Luna. Pourquoi elle hésitait à pointer franchement son doigts dans la direction voulue ? Par politesse, sans doute. Pour ne pas déroger à une règle enfantine qui disait "on ne montre pas du doigts". Tout en indiquant l'allée Myriam ajouta :

- Vous voyez l'allée juste là, non loin de l'hôtel. Eh bien Blanche habite par là . C'est une femme remarquable et adorable...elle était mon professeur à l'école primaire et au Lycée. J'avais de gros problèmes dans ma scolarité, et dans ma vie personnelle, et Blanche m'a pris sous son aile et ne m'a jamais lâché. Elle s'est toujours montrer à l'écoute et présente. Sait-on jamais, si vous la croiser dans le quartier, autant que vous sachiez à quelle genre de femme vous avez à faire !

Myriam était toujours légèrement penché sur la table ou elles étaient installée et dévia son regard vers Jordane qui regardait encore l'allée à l'extérieur du bar. Elle profita de cette fraction de seconde pour la contempler en silence...Quelques chose l'intriguait. quelque chose d'indéfinissable, mais qui faisait que cette jeune femme avait l'art de mener Myriam dans des sentiments contradictoire. Et dire que 24h plus tôt, elle l'imaginait comme une femme odieuse et sans principe. Aujourd'hui, elle découvrait une artiste en pleine évolution et ambitieuse, avec des désirs d'indépendance et de réussite...

Jordane avait maintenant détourné le regard en direction de Myriam, et cette dernière, se sentant découverte dans la contemplation, se redressa et regagna sa position initiale à l'autre bout de la table. Elle se racla la gorge. Il fallait encore qu'elle réponde à la question de ces relations amicales sur Marseille. Elle l'avait bien entamé en évoquant Blanche, mais il fallait quand même être un peu plus précise.

- Les rencontres que je fais sont souvent due au hasard. Il y'a deux semaines, j'ai fais la connaissance d'une femme qui a eu l'occasion de m'aider à tenir un stand de bonbons à la kermesse de l'école primaire, juste en face du lycée...On a trouvé une passion commune pour la gourmandise, à tel point que j'en ai eu une indigestion le lendemain ! Mais ca valait le coup. Sinon, j'ai...je m'entend avec quelques collègue de travail, mais j'ai la forte impression que pour certains professeurs masculins, on n'a pas la même envie en ce qui concerne les relations qu'on doit entretenir. Alors je préfère m'abstenir d'en savoir plus sur eux...Mise à part ça, je ne vois pas grand monde...enfin si, mon ex-mari. Mais c'est autre chose. et aussi quelques parents d'élèves, qui sortent parfois du lot.

Myriam repensait alors à l'entretien qu'elle avait eu durant l'après midi avec Florian Estève, le père d'Élodie. Elle avait convoquer le juge pour discuter du cas de sa fille de son bulletin scolaire en baisse. Et l'histoire de cette famille avait de quoi être surprenante...

Invité

[Ah j'imagine trop bien la scène, j'étais pliée avec le coup du doigt dans la direction de l'allée mdr ! ]

Une certaine complicité naissait entre les deux jeunes femmes. Jordane repensait à cette dispute sur le trottoir, c'était hilarant. Il est vrai qu'elles devaient être complètement stupide. Mais bon... le problème ne s'était pas arrangé pour autant. La jeune peintre consommait encore de la drogue, et elle savait très bien que c'était un point sensible avec Myriam. Si quelque chose se créait entre elles, une autre allait devoir changer. L'étudiante ne se voyait pas se cacher à longueur de journée pour fumer ou bien sniffer. Non, elle n'envisageait pas une relation, mais il est vrai que même amicalement, la professeur allait la sermonner, c'était inévitable.

La jeune peintre riait. Elle remarquait que Myriam avec une façon de s'exprimer qui était différente. Dans le sens où elle n'avait pas des manières, mais une façon de montrer les choses avec élégance et discrétion. Jordane écouta attentivement la professeur. Elle parlait d'une amie qui devait sans doute être très proche d'elle. On n'oublie jamais ses professeurs, surtout si on garde contacte avec eux. Et comme le disait si bien Myriam, cette femme l'avait beaucoup soutenu lors de son enfance. La jeune femme avait donc vécu des choses durs ! Jordane se demandait quoi. Vraiment. Une enfance difficile + divorce, elle avait de quoi en avoir gros sur la patate ! Ses relations avec ses parents ne devaient pas être terribles. Cette femme devait vraiment se sentir seule ! La jeune peintre ressentit comme de la compassion pour la professeur.
Naturellement, elle resserra doucement ses jambes contre celle de Myriam, comme pour l'éteindre avec tendresse. Jordane ne se rendait pas compte de ce qu'elle faisait. Entre l'histoire de Myriam et l'allée qu'elle lui montrait. La jeune peintre reprit ses esprits et regarda la jeune professeur dans les yeux, celle-ci était en train de la contempler. Un sourire se montra sur le visage de l'étudiante.

" C'est bien d'avoir quelqu'un sur qui compter. J'espère qu'elle est assez présente pour vous. Ca en a l'air du moins, et si j'ai l'occasion de la rencontrer, je me ferais une joie de lui témoigner votre gratitude envers elle. "

Myriam se recula en raclant sa gorge. Elle déballa ensuite sa liste de connaissances et de personnes qu'elle avait pu rencontrer ces derniers temps. Les rencontres ne sont pas si facile qu'on le croit. Il y a des personnes qu'on ne revoit pas forcément. Myriam avait l'air de se méfier de ses collègues de travail. Tant mieux, pensa Jordane.

Tu es à moi maintenant. J'ai envie de te rendre heureuse. Du moins, j'aimerais bien. On dirait que tu n'attends que ça : de l'amour, de la tendre, de la douceur et de la compréhension.

La professeur avait une mèche de cheveux qui était venu danser devant un de ses yeux noisettes. Ses cheveux bruns avaient presque séché, mais cette mèche rebelle était encore un peu mouillée. Jordana se pencha légèrement.
" Maintenant vous me connaissez moi. J'ai très envie qu'on se revoit... "
Doucement, Jordy passa le bout de ses doigts sur la mèche brune de Myriam, et finit par la mettre derrière l'oreille de la jeune femme.
" Je crois qu'il est temps pour moi de vous quitter. "
Murmura-t-elle en fixant longuement Myriam dans les yeux. N'est-ce pas là du charme ? On ne pouvait pas vraiment distinguer...

Invité

Myriam observait la jeune femme en silence, et ne broncha pas lorsque cette dernière se pencha un peu plus vers elle.

" Maintenant vous me connaissez moi. J'ai très envie qu'on se revoit... "

Il n'y avait pas plus franc comme façon de dire...Jordane avait l'air d'avoir apprécié cette entrevue et proposait à la professeur de se revoir pour remettre ca ? Mais bizarrement, Myriam l'interprétait autrement. Etait-ce a cause du regard intense que la peintre avait en cet instant qui lui faisait croire à un sous-entendu ? Ou était-ce Myriam qui l'espérait au fond d'elle et qui, par conséquent imaginait une phrase cachée dans celle de Jordane.

Toujours est-il que l'étudiante venait de tendre une main vers son visage pour replacer une mèche de cheveux. Myriam, elle, n'avait pas bougé d'un cil, elle laissa son regard planté dans celui de la jeune femme, et ne réagissait pas au geste qu'elle venait d'avoir. Elle la laissa tout simplement faire, afin de mieux jauger ce qui était en train de se passer en elle sans doute. Son cœur venait de faire un bond et semblait maintenant battre à tout rompre. Émotion surprenante que Myriam n'avait pas pour habitude de ressentir. Perturbant, excitant, terrifiant, incandescent...tout ces mots venaient à l'esprit de Myriam pour tenter de qualifier ce qu'il se passait en elle, mais aucun de ses mots ne suffisaient, à eux seuls, à définir le pagaille qui se tramait dans son corps.

Jordane se mit à chuchoter une brève paroles et ce qui ramena Myriam à la dure réalité. Elle recula instinctivement son visage et regarda sa montre...Cela faisait effectivement un moment qu'elles discutaient, et il ne fallait pas trop tarder. Surtout que Myriam n'habitait pas le quartier. Elle sortit alors de son mutisme et de sa gêne comme elle le pouvait et répondit :

- Oh...euh...oui..je...enfin...il est l'heure ! enfin, non pas que j'avais une heure précise à vous...euh..a vous accordez mais..je, enfin...

** Arrête ça tout de suite Myriam ! reprends-toi t'as l'air idiote là **

Ce bégaiement n'avait rien de bon et allait finir par la trahir. Et puis pourquoi réagissait-elle comme ça ? il ne s'agissait que d'une simple entrevue avec une inconnue, certes un peu troublante, mais en aucun cas dangereuse ?! Pas de quoi se mettre dans une état de panique comme celui-là. Myriam inspira fortement tout en souriant pour se donner bonne contenance et finit par sortir plus clairement :

- Vous avez raison, il est tard, et j'ai de la route à faire.

Elle se leva de sa chaise, et put constater la soudaine sensation de manque, de vide entre ses jambes (attention au sens connoté de cette phrase lol). La jambe de Jordane avait dégagé une certaine chaleur contre la sienne, et maintenant que Myriam avait brisé le contact, elle ressentait plus fortement la "non présence" de la jambe de l'étudiante et cette sensation de courant d'air qui la remplaçait maintenant...

Elle s'empara de son manteau dont elle se couvrit puis de son sac, sans oublier sa mallette, et se dirigea vers le comptoir pour payer son addition, le temps que Jordane regroupe elle aussi ses affaires pour s'apprêter à sortir.

Tout en payant le serveur, Myriam répondit enfin à la proposition de Jordane, même si dans le fond, cette dernière n'attendait pas forcément de réponse :

- il faudra peut-être qu'on remette ça dans ce cas...

C'est tout ce qu'elle avait trouvé pour dire qu'elle avait peut-être, effectivement, elle aussi envie de la revoir.

Invité

Jordane avait fait mouche ! Et ça, elle en était très amusée. Myriam avait vraiment l'air déboussolée. Dans le sens où elle ne trouvait plus ses mots. C'était adorable. La jeune peintre avait un grand sourire de satisfaction, et elle ne pouvait pas le cacher. Si la belle professeur n'avait jamais ressentit l'amour, là elle allait être servit ! C'est ce que concluait Jordane en tout cas. A croire que l'amour ne touche pas que les adolescents. La jeune peintre ressentait les mêmes sensations que son amie. Que ce soit entre les jambes ou dans le coeur, les frissons y étaient ! (Lol. T'en rates pas une, j'adore ! C'est un vrai bonheur de RP avec quelqu'un comme toi !)

Jordane attrapa son manteau qu'elle mit sur ses épaules. Elle l'enfila et prit son sac sur une épaule. Comment allait se finir cette rencontre ? En tout cas, pas avec un portable éclaté sur la route. Ca... Tiens, d'ailleurs Myriam ne lui avait posé aucune question la-dessus ! Tant mieux ! La jeune peintre se dirigea vers la sortie en cherchant Myriam du regard. Cette dernière vint la rejoindre.

" Je vous donne mon numéro de portable si vous souhaitez... euh... "

La jeune peintre sortit un petit papier de son carnet de notes, qui se trouvait dans son sac à dos. Avec un stylo, elle écrivit son nom ainsi que son numéro de téléphone. Elle mit au moins deux minutes pour écrire ça. Il faut dire qu'elle n'était pas pressée de partir car la pluie avait cessé de tomber. Et puis, elle n'avait pas envie de quitter Myriam... pas si vite, pas maintenant... Et puis la vrai excuse, c'est qu'elle venait d'acheter un nouveau portable, alors le temps de se faire au numéro..

" Euh... vous m'appelez quand vous voulez... "

Elle espérait de tout coeur que Myriam la rappelle ! Parce que oui, elle avait envie de recommencer ! Elle avait envie de plus ! Ce contact sous la table était tellement... la professeur avait l'air d'aimer ! Et puis ces gestes... Jordy était déjà nostalgique. Elle n'avait pas envie que la jeune brune parte...
Elle l'accompagna pendant quelques rues plus loin. Les deux jeunes femmes sortirent alors de la place du Mistral pour arriver dans de petites rues étroites. Jordane s'éloignait de chez elle, mais mentait pour rester encore quelques minutes aux côtés de la professeur.

" Bon aller... Je vais vous laisser là. N'hésitez pas à m'appeler, on sortira prendre un verre de nouveau. Ou si vous avez besoin de parler... "

Jordane se justifiait, et en plus, elle parlait pour rien dire ! Myriam n'avait pas l'air de vouloir partir non plus. Son regard la trahissait. La jeune peintre n'avait vraiment pas envie de la laisser partir comme ça. La professeur la salua et fit un pas en avant. Il n'y avait personne dans cette rue ! C'était le moment !! Aller Jordy, fonce !!
L'étudiante prit la main de la professeur pour l'arrêter.

" Attendez... " Murmures...

Jordane s'approcha lentement de Myriam, ses yeux observèrent un petit moment ses lèvres, puis revinrent à ses beaux yeux noisettes qui la faisaient tant craquer. Doucement, elle déposa sa main droite sur la joue de Myriam comme pour accompagner sa bouche qui se déposa lentement sur celle de la professeur. Jordane y déposa un baiser doux et très tendre. Son amie n'avait pas trop l'air de réagir, donc elle n'insista pas plus que ça. Elle voulait marquer le coup, et puis... cela faisait un petit moment qu'elle voulait gouter les lèvres de Myriam. Elles étaient si douces ! Pendant ce baiser, elle avait fermé les yeux. Elle les ouvrit de nouveau pour regarder la réaction de Myriam. Celle-ci avait l'air drôlement surprise.

Invité

Myriam venait de finir de payer et après avoir remercier le serveur, sortit de l'établissement pour rejoindre Jordane qui attendait dehors.

La professeur leva les yeux au ciel, rassurée sur le fait qu'elle n'allait pas sen prendre la pluie sur le chemin du retour.

- Ah c'est cool, il a arrêté de pleuvoir, ca m'évitera de courir jusque chez moi dans cette tenue.

Elle rebaissa le regard vers son interlocutrice en souriant, lorsque cette dernière se mit à chercher de quoi noter dans son sac tout en annonçant à Myriam qu'elle lui donnait son numéro. D'abord surprise, Myriam allait lui répondre qu'elle n'était pas obliger de lui laisser son numéro, mais...bizarrement, aucun son ne sortir de sa bouche. Elle était comme paralysée par les propos de la jeune étudiante et laissait faire celle-ci, quoiqu'elle fasse.

" Euh... vous m'appelez quand vous voulez... "

Ca voulait dire quoi exactement "quand vous voulez ?" : un truc du genre "vous pouvez m'appeler quel jour dans la semaine, je suis dispo" ou "Appelez-moi même à 2h du mat', je vous répondrais à vous !". Myriam tendit la main pour prendre le bout de papier et vit inscrit un numéro en 06...lui vint alors en tête la petite anecdote de la veille ou le téléphone avait valdingue sur la chaussée avant de se faire écraser par une voiture. Cette pensée fit sourire Myriam, qui ne put s'empêcher alors de demander :

- Il est valable combien de temps ce numéro ? Une semaine, et après vous le jeter violemment par terre ?...ou bien le délai est un peu plus long ??

Bien sûr, elle lui disait cela avec le ton de la plaisanterie, et gratifia la jeune peintre d'un sourire en coin, emplis de malice et de provocation. Elle se moquait gentiment d'elle et trouvait la situation amusante...

Quelques secondes plus tard, les deux femmes entamèrent quelques pas en direction d'une ruelle étroite, que Myriam devait prendre afin de rentrer chez elle. Elle étaient restée silencieuse....non pas qu'elle ne voulait plus parler, bien au contraire : elle mourait d'envie de meubler sur ce silence trop pesant à son gout et qui risquait de la gêner encore plus qu'elle ne l'était déjà. Seulement rien ne lui vint en tête, ou du moins rien qui pourrait laisser croire à une question banal et sans arrière pensée. Elle ne fit que jouer à se triturer les mains dans tous les sens, signe d'anxiété et de stress, en cherchant à faire passer le temps pour trouver ce silence moins lourd à ses yeux. et Finalement, c'est Jordane qui brisa le silence sur le trajet. Elle s'arrêtèrent en plein milieu de la ruelle en question et Jordane prenait congé.

" Bon aller... Je vais vous laisser là. N'hésitez pas à m'appeler, on sortira prendre un verre de nouveau. Ou si vous avez besoin de parler... "

** Oui, euh, pourquoi pas, c'est sympa ! Besoin de parler ? Ok, enfin j'en ai déjà trop dit là ! ....Pourquoi tu n'ouvres pas la bouche pour lui dire tout ça ! Ce mutisme est encore plus ridicule que le bégaiement de tout à l'heure **

Rien ne sortit de la bouche de Myriam, une nouvelle fois. Seul un sourire un peu forcé pour ne pas trahir son angoisse, et un hochement de tête, se fit remarquer. Elle sautilla discrètement sur place, histoire de s'assurer elle-même qu'elle était encore mobile et qu'elle n'était pas "réellement paralysée. Il fallait faire quelque chose et maintenant.

La professeur tendit sa main vers la jeune peintre et répondit :

- Merci pour ce soir, et...enfin...je vous souhaite de passer une bonne fin de soirée Jordane.

La jeune demoiselle, la salua en réponse, et il était temps de partir. encore quelques secondes à attendre que le ciel ne lui tombe sur la tête, et ensuite Myriam amorcerait sa marche. Voilà, c'était fait, Myriam s'apprêtait à partir, seulement voilà, elle fut très vite retenue par l'étudiante. Myriam arqua un sourcil, surprise de ce geste et de cette façon qu'elle avait eu de la retenir pour lui parler. La main de Jordane, toujours dans la sienne, Myriam attendait qu'elle lui explique ce qu'il se passait. Seulement, les mots n'étaient pas réellement nécessaire, et la trentenaire s'en rendait bien compte. Il fallait voir le regard intense que Jordane posait sur elle pour mieux comprendre. Un peu longue à la détente, Myriam n'avait pas bougé : à croire qu'elle parait silencieusement sur le "va-t'elle faire ce que je crois, ou non ?!...non, elle va pas le faire ! ...non elle, va pas le faire ?!......ah bah si...Elle la fait !"
Inerte, les talons plantés au sol, Myriam se laissa faire, et n'amorça aucune réponse à ce baiser. elle se contentait de le juger intérieurement et de se demander pourquoi elles en étaient arrivé là toutes les deux. Quand la jeune peintre se détacha enfin de la professeur, Myriam la fixa, d'un regard interrogateur et finit enfin par ouvrir la bouche pour tenter de parler :

- Qu'est...qu'est-ce....qu'est-ce que euh...Jordane....?

Bon ! La phrase aurait s'apparenter à un truc du genre "Qu'est-ce que vous faîtes Jordane ?", ou plutôt qu'est-ce que vous fait? mais au lieu de ça, toujours ces brides de phrases, ces mots saccadés, et cette naïveté dans le regard de Myriam

Invité

Les taquineries que lui offrait la professeur amusait beaucoup Jordy, et à vrai dire, elle adorait ça. C'était bien mieux qu'une engueulade en plein milieu d'un trottoir à la vue de tous. La jeune peintre avait sans doute trouvé les mots juste à dire. Elle ne savait pas trop, mais ce n'était pas vraiment là la question. La question c'était plutôt : comment vais-je répondre à ça ?... Je viens de l'embrasser, elle ne m'a pas répondu, mais elle ne m'a pas rejeté ! Le coeur de l'étudiante se mit à battre de plein fouet. Pourquoi ? Si vite ? L'amour frappe sans que l'on s'en rende compte, et après une histoire compliquée avec Johanne, elle retombait dans le même schéma. Peut être pas ? En tout cas, Jordane s'était bien rendu compte que c'était la première fois pour Myriam. La première fois qu'elle embrassait une personne du même sexe ! Leurs mains étaient toujours l'une dans l'autre. Et toutes deux restèrent un petit moment à se regarder. La jeune peintre finit par baisser le regard vers le sol, son pouce commença lentement à caresser la paume de la main de Myriam.

Jordane aurait aimé que son coeur ne batte pas aussi fort, cela l'aurait aidé à ne pas rester ainsi paralysée.

" Je n'ai pas pu m'en empêcher... Je... "

Elle ne savait pas quoi dire ! Un instant, elle essaya de se mettre à sa place. Comment était-ce la première fois ? Quel sentiment avait-elle ressentit ? La première fois... c'était bizarre, mais à la fois si bien.. Jordane avait vu l'évidence. C'était les femmes qui lui plaisaient tant. Son premier baiser a été une sacrée confirmation.
Mais là c'était différent, à trente ans, on ne se pose peut être pas ce genre de question. Le regard de Jordane se leva doucement pour trouver celui de Myriam, qui était toujours autant remplit d'interrogation.
Le coeur battant, l'étudiante restait figée.

" Je suis désolée... C'est cette rencontre, vous êtes si... attirante... "

Jordane s'approcha doucement de Myriam. Elles étaient assez proches. La jeune peintre ouvrit la bouche pour laisser passer quelques murmures rassurants.

" Laissez vous aller... profitez du moment présent. Je sais que vous n'êtes pas contre... Tu te poses bien trop de questions Myriam... "

Le tutoiement ? Oui. Jordane voulait la mettre à l'aise. Fuir ne servait à rien. Cela aurait envenimer les choses et la professeur aurait sans doute fuit. Non, il fallait la rassurer et l'entrainer de nouveau. Jordane passa son autre main sur la joue de Myriam. Quelle peau douce ! Si douce... à en faire fondre les coeurs ! L'étudiante approcha de nouveau son visage vers celui de Myriam. De nouveau elle posa ses lèvres sur les siennes. Elles avaient la chance d'être seules, autant en profiter ?
La jeune peintre avait plein de frissons qui lui traversaient le dos tout en entier. C'était dur à tenir. Au bout de quelques minutes, elle se recula un petit peu afin de mettre fin à ce baiser. Un petit claquement se fit entendre, c'était leurs lèvres qui se détachèrent lentement... Jordane espérait trouver une Myriam émue et qui en redemande...

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Myriam allait de surprise en surprise avec cette jeune femme, mais là c'était le comble.
Bien sûr qu'elle ne l'avait pas rejetée, elle n'en avait pas la force. Cependant, Myriam ne supportait pas de se sentir aussi désarmée par Jordane. C'était insensé : Elle avait 20 ans, et c'était une femme. Myriam n'osait imaginer le genre de relation qu'elles auraient pu entretenir si effectivement elle se laissait aller.

Elle sentait la main de la jeune étudiante, toujours dans la sienne, et son pouce venait maintenant dessiner des caresses en cercle sur sa paume. Geste discret, mais une sensation trop forte pour que Myriam puisse comprendre ce qu'il lui arrivait.

" Je suis désolée... C'est cette rencontre, vous êtes si... attirante... "

Si attirante ? Ca, c'était nouveau...Myriam avait l'habitude de l'entendre dans la bouche d'un homme, mais dans celle d'une femme, ca n'avait pas la même valeur. La professeur était loin de se douter de son atout charme envers la gente féminine et semblait justement surprise que Jordane ose le lui révéler.
Évidement, pour Myriam également, cette rencontre semblait dépassé ses attentes, et ne ressemblait en rien aux autres rencontres qu'elle avait pu faire. Mais de là à confirmer que c'était effectivement la jeune Jordane qui l'attirait, plus que la rencontre en elle-même, il y avait de l'effort à faire. Myriam n'arrivait même pas à se convaincre elle-même et à définir clairement ce qu'elle ressentait, alors comment pouvait-elle dire à cette jeune peintre qu'elle ressentait la même chose qu'elle ??

Mais ce qui la déstabilisait encore plus, c'était l'assurance de Jordane.

" Laissez vous aller... profitez du moment présent. Je sais que vous n'êtes pas contre... Tu te poses bien trop de questions Myriam... "

Beaucoup trop d'assurance...Elle s'était rapprocher de la professeur et avait retenté un baiser. toujours aussi paralysée, Myriam s'était laissé aller, sans trop y répondre. Seulement une fois leurs lèvres détachées, un sentiment étrange s'empara de la trentenaire : De la fureur, de la colère. Pourquoi ? tout simplement parce que Myriam commençait intérieurement à se former une carapace et allait finir par se défendre en adoptant, comme la veille, un comportement agressif. Elle détestait la facilité avec laquelle Jordane touchait les points sensible, avec quelle facilité elle pouvait deviner ce que Myriam ressentait, et savoir mieux qu'elle-même ce dont elle avait envie.

Instinctivement avec une certaine vivacité, elle lâcha la main de Jordane et rangea la sienne dans sa poche. Elle se redressa, et, raide comme un piquet, elle fixa La jeune peintre avec un regard emplit de rage.

- Arrêtez ça, tout de suite ! Je crois qu'on s'est mal comprises toutes les deux !

Encore sonnée par le baiser, et la volonté de Jordane, Myriam inspira profondément et était semi bouche bée par ce qu'il venait de se produire. Elle ferma la bouche et serra les dents, signe de défense agressive et ajouta:

- Je n'ai aucune envie de me laisser aller...et encore moi avec vous !

Et voilà, c'était repartie pour un tour, elles allaient se chamailler, pour mieux se protéger mutuellement de ce qu'elles ressentaient.

- On va oublier ce qu'il vient de se passer, on est d'accord ?!

Le ton que Myriam employait, était froid et direct. elle ne voulait pas passer par quatre chemins et cherchait à donner l'impression d'être assez forte pour assumer ses propos. elle ne voulait pas qu'une nouvelle fois, Jordane réussisse a percer ses sentiments à jour, et qu'elle l'amène dans une endroit où elle ne voulait surtout pas se rendre.

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C'était prévisible, une fois mais pas deux ! Myriam avait une réaction tout fait normal. Il faut dire qu'on ne s'improvise pas homosexuel ! Jordane empathissait. Elle imaginait bien la vie de la jeune femme. Son mariage qui n'était qu'un échec, et trois mois de célibat qui au final, vous amène devant une inconnue qui ne cherche qu'à vous embrasser ! Mais cette femme n'avait donc pas de piment dans sa vie ? Mise à part ses élèves et cette chère madame Marci ! Mais quel ennui ! La jeune peintre s'emballait, certes, mais elle avait envie de faire bouger sa vie !

Jordane optait pour la solution du rendre dedans. Après tout, elle n'allait pas mettre des semaines à essayer de faire comprendre quelque chose à une femme qu'elle appréciait ! Il fallait bien des semaines, des mois, voir des années pour s'affirmer. Mais l'étudiante n'avait pas envie de refaire la même histoire qu'elle avait vécu avec son ancienne petite amie. Non, Myriam avait trente ans ! Il fallait ouvrir les yeux bon sens ! Elle n'avait pas l'air dégoutée par les femmes puisqu'elle se laissait faire ! Alors merde ! Ouvres les yeux, je suis tout à toi, j'ai envie de toi ! Accepte-moi, accepte-nous ! Je ne demande que ça, tu recules lorsque j'avance mais tu me laisses toucher tes points sensibles... Myriam...

Jordy ne pouvait pas se permettre de sortir un tel discours à cette femme qu'elle ne connaissait que depuis hier ! Non, c'était débile ! Et puis pourquoi perdre son temps avec elle ! Parce qu'elle était superbe, sublime. Elle avait un regard de feu, prêt à combler tout désire ! Il n'y avait rien pour éteindre cette flamme qui se reflétait dans les yeux de la jeune peintre. Cette flamme qui flamboyait lentement dans son coeur.

" Je comprends Myriam... "

Oui elle comprenait, mais elle ne l'acceptait pas. Elle ne voulait pas que les choses s'arrêtent là.
Vous ne pouvez pas me faire ça, rien n'a encore commencer ! Et puis cessez ce vouvoiement après tout ce que vous m'avez raconté ! Vous avez besoin de quelqu'un, cela se sent. Vous êtes trop seule ! Vous avez besoin de moi !

" Vous avez aimé sentir le contact entre nos jambes. Pourquoi avez-vous attendu si longtemps pour me repousser ? Parce que vous pensez qu'aimer une femme, ce n'est pas possible ? Myriam ouvrez les yeux... Vous aimez ma compagnie... "

Elle arrêta net. Non non !! Johanne ! Cette histoire recommençait à nouveau ! Le premier chapitre était déjà entamé. Jordane regarda le sol en guise de conclusion. Non, elle ne s'avouait pas vaincu, mais la discussion revenait au même. Hier revenait à aujourd'hui, pourtant... on ne peut vivre que le présent... Pourquoi ? On dit ça et au final les choses deviennent si vite passé. Pff... la vie est dur ! Myriam était coincée ou peut être épuisée. Elle ne devait pas avoir envie de s'engager, surtout pour commencer une histoire qu'elle n'aurait jamais connu auparavant...

" J'espère que vous me rappellerez.. C'est tout ce que je demande. "

Pourquoi ? Pour retenter ? Masochiste vas ! T'auras bien du mal à l'avoir. Mais elle est si électrique, si belle.

[Superbe ce que j'ai écrit]

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L'excuse et sa belle suite ! [Mymy ? Myriam ? ^^ ]

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