Bon bah apres avoir préparer a manger, me voila assise a la table avec les garçons. 20h déjà... Je me demande ce que fais Juliette, c'est quand même pas si long d'aller faire des courses non?
Heureusement les garçons mangent tranquillement et la discussion est même intéressante. Pas de foot ou je ne sais quoi qui me soule et dont ils me parlent a longueur de temps.

20h30, l'heure de se brosser les dents et d'aller au lit pour lire des BD. Je les laisse filer dans leur lit et leur demande d'éteindre dans 30 minutes. De mon coté je prépare un peu le salon et la nourriture pour notre "soirée" avec Juliette. J'entends dans la chambre les pages se tourner, pas de bruits... Ouf, manquerais plus que je fasse la police toutes les 2 minutes.

21h, toujours pas de nouvelles de Juliette et je commence a m’inquiéter. Mais je n'oublie pas qu'il faut que les garçons dorment, je reviens dans la chambre et leur demande d'éteindre. Apres un bisou de bonne nuit et une explication du "pourquoi maman n'est pas la" de Gaby, en lui promettant qu'elle viendra lui faire un bisou lorsqu'elle sera rentrée, j’éteins et je les vois se coucher dans leur lit.

21h30 l'appart est calme, je pensais les garçons endormit, du coup lorsque Juliette m'envoie un message en me demandant d'aller chercher les courses parce qu'elle ne peut pas tout porter je descend facilement sans me demander si les garçons vont se lever... Pour moi, ils dormaient.

Une fois dans la cuisine, je regarde le nombre de sac.

Mais t'as fait des courses pour 3 mois! On est pas en guerre la Juliette, y'a pas besoin de faire autant de provisions! Puis, je commence a regarder dans les sacs et voit mes gâteaux. Ahh!! Mes gâteaux t'y a pensé super! Dis je en lâchant le sac pour aller la prendre dans mes bras et lui faire un autre baisé.

A ce moment la, je me tourne avec Juliette dans mes bras, vers la chambre. En effet, il y a du bruit.

Ils étaient censés dormir, y'avait aucun bruit quand je suis partie... j'y crois pas ils ont fait semblant et se sont fichu de ma gueule... Je soupirais. S'il te plait tu veux pas y aller cette fois, en plus Gaby attends ton bisou du soir.

C'était pas qu'ils m'en faisait voir de toute les couleurs, c'était que j'avais l'impression d'etre la police en permanence. Vu que Juliette avait été très cool sur tout avec Gaby, je m'occupais principalement de Pablo. Mais depuis quelque temps Juliette aussi commençait a sévir, et bizarrement au lieu de s'en prendre a elle c'était moi qui trinquait. Va savoir pourquoi. Bref, avec Pablo tout seul ça allait. Gaby tout seul c'était bon aussi. Mais les deux des fois...

Pablo savait qu'il y avait des limites a ne pas franchir, du coup j'étais sur qu'il n'irait jamais loin. Mais être titillée sans arrêt c'était très fatiguant.

J'ai passé mon après midi a les menacer, regarde ou ça en est. Dis je en soupirant.

Alors que Juliette se dépêcha d'aller dans la chambre, je m'affalais de mon coté sur le canapé pour souffler un peu. J'allumais la télé, zappant sur un film peu importait lequel je n'étais pas très regardante en fait. Tant que j'avais Juliette dans mes bras ou que j'étais blottie contre elle je me fichais royalement du film.

J'entendais Juliette qui revenait pour s'installer a mes cotés. Immédiatement je me blottit contre elle.

Ouais, la ils doivent être vraiment crevé, a mon avis Gaby devait attendre son bisou et il a du réveillé Pablo... Enfin bref. maintenant j'ai besoin de mon bisou et de mon câlin du soir moi aussi.

Je me serrais un peu plus contre elle.

Boh... Une journée banale... Rien de spécial, en dehors du fait que la maman de Flavie me bassine avec ce fichu spectacle de fin d'année.

Maman de Flavie à savoir : mère au foyer qui n'a rien a fiche de ses journée et qui pense que s'investir dans la vie de ses enfants c'est la seule chose qu'elle a. Et quand je dis s'investir, ça comprends : faire chier la maitresse de sa fille pour faire absolument tout pour être la meneuse du spectacle. Bref, une femme plus que chiante qui arrivait a me pourrir mes bons jours.

Je sens Claire agacée, je ne sais pas pourquoi... C'est vrai que je ne suis pas assez présente auprès des enfants. Il y a des périodes où elle est beaucoup plus présente auprès d'eux et je peux comprendre qu'à force ça l'irrite mais en ce moment, je suis en plein période de remplissage de bulletin et des moyennes à faire. Les conseils de classe du second semestre approchent... Bon je sais que Claire a ses évaluations à corriger aussi, on a chacune du boulot, mais je réalise que je laisse parfois trop Claire gérer seule les enfants. En plus avec cette histoire de bébé qui m'obsède jour et nuit, ça n'arrange pas. Je vais essayer de faire des efforts. Moi qui voulait dormir demain, je crois finalement que je vais me lever pour m'occuper d'eux. Ne suis-je pas une gentlemane?

Tu m'as tellement manqué tu sais... Une journée sans toi, c'est comme une journée sans soleil.

Je me jette alors sur elle pour l'enlacer tendrement.

Ah ça va beaucoup mieux là ! Bon demain matin, je prends la relève et je m'occuperais d'eux. Tu n'auras rien à faire. Tu sais, je m'en veux parfois de ne pas être assez présente. J'ai conscience que tu t'occupes beaucoup plus d'eux que moi et j'en suis désolée. Alors je peux comprendre que parfois tu craques... Surtout si tu as besoin d'une journée sans les enfants, n'hésite pas à me le dire d'accord ? Je t'aime trop Claire, tu es la femme de ma vie ! et pour rien au monde, je ne voudrais que notre couple s'arrête... Promets-moi que quoiqu'il arrive, rien nous sépara ?

Si je lui pose la question, c'est aussi pour me rassurer par rapport à cette grossesse. Je ne veux surtout pas la perdre mais comme je l'ai déjà dit, j'espère qu'elle me comprendra et surtout qu'elle me pardonnera mon gros mensonge. Car le mensonge que je m'apprête à faire n'est pas si petit que ça.

Je regarde Claire dans les yeux et chaque jour, mon amour pour elle devient plus fort. En plus elle est si belle, je crois que je ne mesure toujours pas la chance que j'ai de l'avoir rencontré. Je continue de la regarder en souriant...

Tu sais que tu es extrêmement belle et tu me fais tellement craquer comme une folle... Ouais je suis trop folle de toi, c'est grave docteur ?
Bon, il faut décompresser maintenant, décompresser d'une longue journée de boulot. Moi aujourd'hui j'ai passé mon temps à foutre des heures de colle !! A croire que les élèves étaient en compétition aujourd'hui. J'ai même collé une classe toute entière ! alors je te jure j'ai autant besoin de toi que de m'aérer l'esprit.

Je l'embrasse alors de manière sauvage, oubliant que les enfants sont dans leur chambre mais bon, y'a plus aucune raison qu'ils se lèvent. Je me sentrais quand même mal si les enfants nous surprenaient en pleine action.
Je passe mes mains dans ses cheveux et je me tends à son oreille.

Je crois que j'ai envie de toi, là maintenant...

A vrai dire, je ne lui laisse pas trop le choix, j'ai besoin d'amour, de tendresse et oui j"ai très envie d'elle. Cela fait plusieurs jours qu'on a pas fait l'amour.

Ah j'aime quand elle me dit ce genre de chose. Parce que je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours peur qu'un jour elle me quitte pour un type. Je suis sans doute très jalouse et possessive mais j'essaye de ne pas le montrer. Cela dit, lorsqu'elle me sort ce genre de phrases mon cœur fond. Littéralement.

Je t'aime Juliette, et rien ne pourra jamais nous séparé parce que nous sommes des âmes sœur... Et personne ne peux aller contre ce lien si fort.

J'étais vraiment persuadées que nous avions quelque chose de spécial, qui rendait notre amour spécial. C'était difficile a décrire avec des mots, le ressentit par contre était la.
Je l'embrassais, me penchant un peu pour être a sa hauteur.
"Tu me fais craquer comme une folle", oh si tu savais comme moi aussi Juliette. Me déplaçant, de sorte que je puisse me retrouver face a elle, assise sur ses genoux, les jambes pliées de chaque cotés de ses cuisses.

Et moi je suis complètement dépendante de toi et de tes câlins, je crois qu'il va falloir remédier à ça... Et je suis sur qu'on pourrait avec une très bonne prescription... Tu sais... Dis je en commençant a l'embrasser dans le cou. Interdiction de sortir du lit avant plusieurs jours, je continuais de la parsemer de baiser un peu partout. Vivre d'amour et d'eau fraiche uniquement. Puis, je l'embrassais furtivement sur les lèvres avant de m'éloigner avec un grand sourire. Et bien entendu que du sexe, matin, midi et soir.

J'enroulais mes bras autour de son cou, et regardais Juliette dans les yeux suite a sa dernière phrase, mes yeux devaient sans doute etre pétillant.

Alors qu'est ce qu'on attends? Je vais t'aider a te faire décompresser de ta journée horrible, viens. Dis je en me levant prestement puis lui tendant la main afin de l'attirer vers la chambre. Au passage, je ne pu m’empêcher de l'embrasser contre le chambranle de notre porte.
Comme pitoyable excuse, je lui expliquais.

Tes lèvres me manquaient... Puis, sans vraiment regarder ou nous allions, nous marchions vers le lit tout en nous embrassant.
Je sentais sous mes pieds nus que la moquette était étrange, oubliant que j'avais fichu le bordel quelques minutes plus tot et que nous allions nous affalé sur le lit ou j'avais mis mes papiers. Enfin, LE papier. Celui avec le résultat de mon test.

Tu m'as fait peur! Ca va pas la tête! Dis je en me retournant pour etre sur le dos mais surtout pour me nicher dans le cou de Juliette.

Cette dernière avait le téléphone déja en main, et attendait que quelqu'un lui réponde. Coup d'oeil a mon réveil. 22h, je crois bien que quelqu'un va etre de mauvaise humeur pour décrocher. Je me souvenais de la fois ou nous avions oublié je ne sais quel doudou et que nous avions du appelé Virginie a cette heure la, elle avait limite gueulé au téléphone. "Celui ou celle qui me téléphone a cette heure la, alors que je suis en train de faire l'amour a la femme de ma vie a interet d'avoir quelque chose d'important a me dire."

Ca m'avait fait rire sur le coup, parce qu'au final je me rendais compte que nous étions un peu pareil. Pas que j'avais hurlé ça au téléphone, mais lorsqu'une amie avait osé m'appeller tard j'avais été tout aussi désagréable.

De la ou j'étais j'arrivais a entendre le bruit du bip sonore.

"Allo?" demanda un vois assez endormie. Bon c'était pas pour ce soir, elle semblait dormir. Ouf, nous allions pas nous faire crier dessus cette fois ci.

Céline et Virginie ont l'air plutôt étonnées qu'on appelle aussi tard, mais nous sommes complètement angoissées avec Claire. On a besoin de savoir ce soir pour passer une bonne nuit.

Bonsoir Grande soeur ! je suis vraiment désolée de vous appeler aussi tard, mais on a vraiment besoin d'être fixé... On va pas réussir à dormir sinon et on va cojiter toute la nuit de ne pas savoir.
J'ai le papier sous mes yeux là...

Je prends le papier dans mes bains et je commence à le regrder. Je tremble tellement que je me rends pas compte que je suis en train de le lire à l'envers.

Alors il y a des chiffres partout...

Je commence à lui décrire la feuille quand je réalise que je l'ai prise dans le mauvais sens. Je la prends cette fois à l'endroit, et j'explique tout à Céline ce qu'il y a dessus.

Alors dis-moi comment peut-on savoir si elle est enceinte ?

[dslé du temps de réaction j'avais une conversation très intéressante avec une française qui bosse a l'agence que j'ai prise pour venir...]

"Ah mais y'a pas besoin d'ouvrir l'ordi, j'ai tout sur mon I phone, envoie moi ton mail... Je te dirais si elle est enceinte ou pas."

Encore mieux que le médecin, Céline Frémont! J'étais très impressionnée par le fait qu'elle puisse déchiffrer un truc aussi dur. Apres, elle devait sans doute avoir des devis encore plus compliquer a faire avec son travail. Cela dit, Juliette et moi nous étions profs, nous avions du bosser les maths pour notre contours... Mais franchement rien a faire, j'aurais jamais rien pu déchiffrer.

"Et sinon, ça va bien vous deux? Ca fait un petit moment que j'ai pas vu Claire... Elle est la?
Oui oui, je t'entends et ça va très bien, en dehors des enfants qui s'amuse a me rendre folle toute la journée.
Je compatie ma pauvre...
T'es sur haut parleur, c'était Virginie, mais je compatit aussi."

Puis, elles commencèrent a parler vite fait entre elle.

"T'as réussit a le coucher?
Ouais je l'ai menacer de le foutre dans la piscine tout habillé.
Et ça a marché?
Tu rigoles ou quoi? Mathis Frémont Mirbeau, ou le gosse qui a peur d'aller dans l'eau la nuit... En même temps c'est de sa faute, on lui avait bien dit de pas regarder ce film..."

Je regarde Juliette se lever pour sans doute envoyer son mail, de mon coté, j'écoute la discussion entre Céline et Virginie.

"Franchement quel idée aussi de lui avoir montré ça!
Je l'avais prévenu Céline! Il a voulu faire le fier et jouer les dur a cuire... Mais maintenant j'ai un super plan pour qu'il se couche direct.
Je sais pas si on ne devrait pas en parler avec lui ou...
Non, la réponse est non n'essaye même pas de finir ta phrase.
Bon et sinon, avec Stana, ça se passe bien?[/color]
Tu rigoles?! Nan Stana c'est un démon caché derrière une petite bouille d'ange!
Dis pas ça elle est adorable!
Elle te fait marcher!
Non! C'est juste qu'elle... Elle te ressemble trop.
Aww tu sais que je t'aime toi? Mais ça n’empêche qu'elle sait très bien t'amadouer. Elle prends exemple sur moi et c'est pas bien.
Tu crois que Mathis faisait quoi au début?
T'as reçut le mail ou pas?" les interrompais je.

A ce moment la Juliette débarqua en disant presque la même chose que ce que je venais de dire. Du coup, elles se stoppèrent dans leur petit débat. Remarques tant mieux parce que je commençais a etre a deux doigts de me marrer.

"Ah oui! C'est bon! Alors... Bon, je préfère quand même que tu vois le médecin apres... Juste au cas ou. Je sais a quoi corresponde les barèmes et tout ça... Mais je voudrais pas vous faire une fausse joie ou quoi que ce soit ok?
Pas de problème!" répondis je préssé d'avoir la réponse, même si j'étais complètement flippé.

J'attrapais Juliette par la main, histoire de me donner bonne contenance. Me voila assise sur le lit, face a Juliette, le téléphone en main.

"Au vu des résultat... Eh bien... Oh" Ce dernier son me parait plutôt désolée.
"Je suis désolée Claire, mais je crois bien que tu n'es pas enceinte..."