On pourrait en rire mais...non ! (Francesca/Virginie)

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Une fois toutes les deux semaines, Francesca avait un rituel qu’elle ne laissait pas passé. Un Jeudi sur deux, elle profitait de son jour de congé pour rendre visite à celle qui était devenue une sorte de sœur pour elle.
N’en ayant jamais eu, et se trouvant loin de sa famille depuis maintenant 7ans, Francesca avait du apprendre à s’attacher à certaine personne, et à lier avec ces dernière une relation durable et indispensable. Non pas que la jeune Colombienne ne soit pas sociable bien au contraire, mais son caractères nomade ne lui avait jamais permit d’entrevoir de relation, même amicale, bien longtemps….du moins jusqu’à il ya 5ans.

En acceptant de tenter l’expérience avec Roméo, Francesca avait également accepté de s’abonner à un style de vie dépassant l’entendement. D’une vie démunie d’amitié durable, elle était passé à une vie familiale hors norme ; Roméo avait fait le choix d’etre le père biologique d’un enfant qui l’imaginait comme étant son oncle…parce que Roméo avait pris inconsciemment le choix d’etre le père d’un enfant dont l’une des mères de celui-ci serait en réalité sa sœur !
Compliqué dit comme ça c’est sûr, mais le constat en était pourtant celui-ci : Roméo, père de Mathis. Mathis fils de Céline et Virginie. Virginie, sœur jusqu’alors cachée de Roméo….Mais si seulement tout ceci s’arrêtait là ?! Non, il fallait à cela, ajouté les grands parents de Mathis. La mère de Virginie et Roméo, Abigaël Lorenzi ; italienne fraichement débarquée sur Marseille pour reprendre la vie qu’on lui avait volé….tombant sous le charme d’un Marseillais pur souche, homme d’affaire intransigeant, ET accessoirement père de Céline Frémont. La même Céline qui formait, avec Virginie, le couple de mères que Mathis avait la chance d’avoir. Une famille complètement hors norme, pour sûr, mais qui ne manque pas d’amour à revendre.

Ainsi, en débarquant dans cette famille, Francesca avait du faire avec tous ces statuts. D’abord dépassée par les évènements, elle avait fini par s’attacher à chacun d’entre eux, et un rapport intime et familiale c’était crée. Francesca définissait alors Céline comme une femme incroyablement belle et généreuse, qui malgré ses airs bourgeoise, montrait une fragilité et des sentiments à n’en plus savoir qu’en faire ; Virginie était définie comme une sœur de cœur, drôle, au caractère bien trempée, mais tout aussi attendrissante que l’était sa compagne Céline ; Abigaël, elle faisait honneur à toutes les mères de ce monde, se montrant attentionnée, maternelle, et pleine de compréhension ; Charles, le plus distant de tous, avait tout de même certaines qualités, et malgré un passé et des relations tumultueuse avec sa fille, savait aujourd’hui se tenir en place et faire preuve d’états-d’âme…sans doute grâce à l’amour que lui portait Abigaël ; Mathis, un petit garçon adorable et vif d’esprit, jamais le dernier pour des bêtise, mais jamais le dernier non plus pour des marques d’affections ; Léa, une jeune femme tout aussi jolie que sa mère Céline, indépendante, plus que mature, artiste et amusante ; et enfin Roméo, l’homme le plus doux et le plus passionné que Francesca ait eu la chance de connaître. Un homme toujours présent, toujours amoureux, et qui chaque jour prouvait insconciemment à Francesca que cette dernière avait eu raison de rester à ses côtés.

Tout ce petit monde faisait maintenant partie du quotidien de la jeune Colombienne….et d’ici quelques moins, un autre être viendrait bientôt s’ajouter à la liste. Depuis 6 mois, Virginie attendait un heureux évènement, et depuis 5 ans, Francesca ne loupait pas une occasion de lui rendre visite. Ce qui était au départ de simples visites occasionnelles, s’étaient transforme en rituel évident, et pour rien au monde Francesca ne voulait s’en défaire.

Ainsi, en ce jeudi de début d’après-midi, la jeune blonde se rendit à la ville de Céline et Virginie, pour passer quelques temps avec sa belle-sœur. Habituellement, elle proposait à cette dernière de passer chercher Mathis à l’école avant d’aller la voir, mais aujourd’hui s’était différent : Le petit homme partait en sortie scolaire avec toute sa classe, et rentrerait plus tard que d’habitude, laissant l’occasion à Céline de le chercher en sortant de Matec 13. Francesca avait donc avancé sa visite de quelques heures, se disant que cette après-midi passée avec Virginie serait des plus agréable….Seulement elle n’avait pas envisagé le pire, par optimisme inné, alors que pour une fois justement, le pire allait sans doute arrivé…

~Cheffe de Chantier Sexy~

Virginie n’avait pas chômé en ce jeudi matin. Elle avait voulu profiter d’un état moins fatiguant que d’habitude pour s’occuper avec quelques tâches du quotidien. Après avoir mis du linge en route, avoir rangé les jouets de son fils et s’être assurée d’une bonne liste de course, Virginie avait pris la décision de se rendre au centre commercial en fin de matinée pour pouvoir remplir le frigo comme il se devait, racheter quelques paire de chaussettes pour Mathis, penser à racheter du dentifrice, du papier toilettes, du gel douche, et autres éléments indispensable au quotidien. Dans la foulée, Virginie s’était permis quelques achats supplémentaire, plus par soudain envie du à sa condition que par nécessité…Et jusqu’ici elle était fière d’elle. En garant la voiture près de l’allée principale, Virginie s’était chargée en sac de courses et avait monté l’allée jusqu’à sa porte d’entrée. Jusqu’ici rien d’anormale.

Seulement ce n’est qu’en pénétrant l’entrée, qu’elle fit tomber le sac d’orange qui se supposait aux autres courses dans l’un des cabas de courses. Virginie souffla et posa son cabas à terre. Du mieux qu’elle pouvait, elle se pencha pour ramasser le filet d’orange, et le reposer sur la pile de courses. Elle reprit alors son petit bonhomme de chemin vers la cuisine, abandonna le sac et reprit le sens inverse jusqu’à la voiture pour aller chercher le deuxième sac. Tout semblait se dérouler à merveille, seulement, ce n’est qu’en passant une nouvelle fois l’entrée que cette fois-ci le deuxième sac tomba au sol. Non pas à cause d’un autre panier à fruit, mais tout simplement parce que Virginie l’avait brusquement lâché des mains. Les diverses ingrédients que contenait le sac jonchaient le sol, et Virginie quant à elle ne semblait aller au mieux de sa forme.
Pencher légèrement en avant, se tenant le ventre, la jeune cheffe de chantier se crispa par une douleur nouvelle qui commença à la paniquer. Cette douleur dura quelques secondes, qui lui parurent pourtant être une éternité, avant de finalement s’atténuer et disparaitre….Virginie se mit à souffler de soulagement, et observa ce qui se trouvait étaler à ses pieds….

- Eh merde,….il fallait que ce soit ce sac là….

Alors qu’elle s’apprêtait à se pencher pour récupérer le sac, une nouvelle douleur fit son apparition, ce qui recrispa Virginie. Elle eut simplement le temps de faire quelques pas pour atteindre le rebord du canapé et s’y accoudé pour tenter de laisser passer la douleur

- Oh mais qu’est-ce qui m’arrive, c’est pas normal….zen Virginie, zen, Respire, ca va passer.

Malheureusement pour elle, le sac resta au sol, les courses étalés à partout devant l’entrée, pendant plus d’une demi-heure, avant que quelqu'un finisse enfin par intervenir….Francesca.

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Francesca remontait la rue qui l’amenait à la villa, et dans sa marche, se rendit compte que le coffre de la voiture de Virginie était grand ouvert…D’abord intriguée par le fait, la jeune blonde se mit à penser intérieurement qu’heureusement que ce quartier n’était fréquenter que par une classe de Marseille, parce que dans le cas contraire, la voiture n’aurait sans doute pas fait long feu…
La colombienne se dirigea vers la voiture en question, après hésitation, referma le coffre et s’assura que les clés ne se trouvait pas encore sur le contact...voyant des cabas vide posé sur le siège passager, il ne fallu pas longtemps pour Francesca pour déduire l’hypothèse que Virginie revenait à l’instant de course. Après un bref coup d’œil vers la porte de la maison, Francesca remarqua que cette dernière était elle aussi grande ouverte.

Sans pour autant sentir de danger, Francesca accéléra quand même le pas pour pénétrer enfin dans la villa, tout en interpellant Virginie :

- Virginie ??? C’est Fran…T’es là ?

Elle fit à nouveau quelques pas et tourna la tête en direction du salon. Ce qu’elle y vit ne la rassura pas du tout. Un sac de course était au sol, et non loin, Virginie s’était assise sur le rebord du canapé, l’air cripsé, se tenant le ventre et le regard qui en disait long sur sa condition.
La bouche à moitié ouverte, et immobiliser par une légère panique, Francesca l’observa de loin avant que Virginie finisse par réagir. Elle leva une main et lui fit signe d’approcher de l’index, tout en tentant de respirer le plus calmement possible. Virginie était restée muette sachant sans doute que ce geste devait suffir à lui-même pour que Francesca comprenne.

Francesca se mit enfin à réagir et après un léger sursaut, s’avança précipitamment vers Virginie, tout en lui parlant :

- Qu’est-ce qui t’arrive, ca va pas ?? qu’est-ce qu’il se passe ???

~Cheffe de Chantier Sexy~

Virginie venait de demander à Francesca d’approcher, tentant de ne pas transmettre sa propre panique à Francesca, même si à en constater la tête de cette dernière c’était déjà trop tard.

Francesca prit enfin les devants et s’approcha de Virginie. La jeune cheffe de chantier, depuis tout à l’heure, tentait de rester zen et de respirer tranquillement, seulement, ce n’était pas sa condition qui l’inquiétait en cet instant même. Bizarrement, autre chose semblait la préoccuper, et elle voulait en avoir le cœur net.
Quand Francesca vint la questionner, et qu’elle se trouvait assez près d’elle, Virginie l’agrippa par le bras avec vivacité. Son regard avait changé il semblait maintenant contrariée, à la limite du désespoir. Elle tenait fermement la colombienne par le bras, la forçant à se pencher plus près, et lui posa une question….complètement inattendue :

- Francesca…s’il te plait…dis-moi pour les œufs…

Francesca fronça les sourcils, tout aussi désemparée par la condition actuelle de Virginie que de la question en elle-même.
Son incompréhension n’échappa pas à Virginie, qui préféra rajouter quelques secondes après, entre deux respirations intensives :

- Les œufs dans le sac….S’il te plait, dis-moi qu’ils ne sont pas cassés, s’il te plait, s’il te plait, s’il te plait ? ajouta-elle, plaintive, la voix montant mot après mot dans les aiguës.

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Lorsque Virginie l’aggrippa, Francesca avait reprimer un léger cri…dieux que ca pouvait faire mal une femme enceinte parfois !!Seulement, malgré, la douleur que lui procurait Virginie sur son bras, Francesca ne broncha pas, imaginant bien ce que pouvait endurer Virginie en cet instant, rien qu’en la voyant.

Alors qu’elle s’imaginait que Virginie lui ferait part d’un malaise, ou d’une possible alerte de sa grossesse, Francesca fut plus que surprise lorsqu’elle entendit Virginie lui parler d’œufs.

** Des œufs ?? quels œufs ?? de quoi elle me parle là ? Elle est cinglée ou quoi, je comprend pas ? **

Virginie renchérissait sur les fameux œufs, et Francesca rélisa enfin de quoi il s’agissait. La jeune colombienne prit alors la main de Virginie qui lui aggripait le bras, et tenta de la lui retirer. Une fois, deux fois, trois fois…jusqu’à ce que Virginie cède et accepte de la lâcher. Francesca se redressa alors en la regardant bizarrement

** A la voir, elle semble dans un état de douleur atroce, et elle, tout ce qu’elle pense à me dire c’est d’aller voir si les œufs vont bien ?? **

Ses pensées la dépassèrent et elle se mit à répéter tout haut :

- Tu semble souffrir le martyr et toi, la seule chose que tu trouve à me dire c’est « comment vont mes œufs ? T’es sûre que ça va ??

Francesca n’eut pas la réponse qu’elle attendait…d’ailleurs elle aurait du s’en douter : il ne fallait pas contrarier une femme enceinte ; Virginie voulait savoir pour ses œufs, il fallait donc lui dire pour les œufs, point barre. Ce n’est donc pas un « oui ca va » ou « non je vais pas bien aide-moi qu’elle entendit »….Virginie n’avait fait qu’une chose, elle s’était mise à hurler :

LES ŒUFS FRAN !! LES ŒUFS, TOUT DE SUITE !!!

~Cheffe de Chantier Sexy~

- LES ŒUFS FRAN !! LES ŒUFS, TOUT DE SUITE !!!

Virginie avait crié et inspirait-expirait maintenant avec force, comme si cela lui avait demander un effort surhumain. Alors qu'elle voyait Francesca se précipiter vers le sac pour ramasser les courses, Virginie attendait, légèrement excédée, une réponse positive.

Francesca avait tout ramasser et était encore à genou devant le sac, son air légèrement contrarié ne rassura pas Virginie sur le sort des oeufs....

- Alors ??? ils sont cassé, c'est ça ? allez dis-moi, je vais devenir dingue !!!!

Francesca regarda alors la cheffe de chantier qui s'impatientait, persuadé que la réponse serai négative...

- Les oeufs vont bien....par contre, je suis désolée mais....le lait, lui n'a pas survécu la chute.

Francesca avait pris un ton solennel, sans doute contaminé par le désarroi de Virginie. La Cheffe de chantier quant à elle, poussa un soupir de soulagement, avant de répondre :

- Ahhh c'est juste le lait ??? Oooohhhhh là là, tu m'as fait peur, j'ai vraiment cru que les oeufs y étaient passé.....

Virginie posa alors une main sur sa poitrine, marquant ainsi son soulagement, et tentait maintenant de reprendre son calme. La douleur commençait à se calmer. C'était l'occasion ou jamais de souffler.

-Est-ce que tu peux ranger ses courses dans le frigo s'il te plait ?

~ La femme comblée ~

Sujet clos? Abandonné? Ou a finir?

~ Nom de Code : Jane Doe ~

(a ne pas cloturer, j'ai l'intention de m'y remettre un de ces quatres]

Modérateur

(Je pense qu'on peut supprimer ce sujet, je ne l'ai pas inclu dans la chronologie)