Céline et Virginie étaient tranquillement dans leur lit, dormant profondément quand soudain une vive douleur réveilla Céline. Elle se redressa, mains sur le ventre, et tenta de souffler pour évacuer la douleur. Son gros ventre ne l'aidait plus a faire de grand mouvement, elle se déplaçait avec difficulté depuis ces dernières semaines.

Il y avait déjà eu une fausse alerte la semaine dernière et elle pensait que c'était la même chose cette fois ci. Elle balança ses jambes hors du lit comme elle pu et posa son bras en arrière pour s'allonger comme dans un transat sans déranger Virginie. Non. Pas plus agréable non plus. Céline se leva, continuant de souffler tout en se dirigeant vers la porte. Un bain ou s'assoir sur son coussin de natalité ferait totalement l'affaire.

Elle mit du temps a aller jusque dans le salon. Ce n'était pas normal, les contractions étaient différentes de la dernière fois. Mais normalement il restait encore 1 semaine avant le jour J.

Mathis, chuchota Céline et s'appuyant sur le mur le plus proche. Heureusement qu'elle était sortie de la chambre. Il va falloir laisser à maman un peu de répits...

Ne serais ce que pour aller jusqu’à la salle de bain ou jusqu'au coussin. Peut être qu'elle devait appeler Virginie et commencer a s’inquiéter?

Virginie dormait paisiblement. Loin de se douter ce qu'il se passait dans la pièce a coté. Elle se retourna pour venir enlacer Céline mais son bras trouva des draps tiède. Elle mit quelques minutes a réagir et souffla en ouvrant un œil pour constater qu'elle n'était pas en plein rêve.

Vu que la date fatidique approchait, Virginie était plus sur le qui vive. Mais, elle avait toujours du mal a se lever. Cependant, elle vit la porte entre ouverte et entendit du bruits. Ses sens se réveillaient d'un coup et elle se leva rapidement pour aller fouiller la maison.

C'est contre un mur, mains sur le ventre a moitié plié que Virginie trouva sa compagne. Ok Céline, la c'est sérieux. Dit elle sans plus de cérémonie. Je prends les sacs, tu mets ton manteau on va a l'hôpital.

Alors oui, il y avait eu une fausse alerte la semaine d'avant et même régulièrement Céline avait des contractions... Mais jamais elle ne s'était levé en pleine nuit pour se plier en deux sans pouvoir aller plus loin.

Virginie enfila les premiers vêtements qui lui tombaient sous la main, récupéra ses clefs et le sac qui était dans l'entrée. Puis, elle retourna vers Céline et passa un bras sous elle pour l'accompagner vers la voiture.

Céline se plia pour tenter de cacher un gémissement et c'est dans cette position que Virginie débarqua.
Non ce n'est pas... Commença t elle avant d’être interrompue par une autre contraction. De toute façon, Virginie était déja ailleurs. Céline n'était pas sure, puisqu'elle avait du mal a se concentrer totalement sur les paroles tant la douleur lui faisait perdre toute concentration.

Lorsque sa compagne arriva pour l'accompagner vers la porte Céline essaya de calmer la douleur. Non attends. Dit elle, en essayant de stopper Virginie. Je ne vais pas.... AH! Je ne vais pas y aller en pyjama! s'exclama t elle.

Voyant le regard un peu agacé de sa compagne elle continua. Je sais, je sais... Mais toi tu Ouh! Toi tu as eu le temps de... Ah! De te changer je te signale! Compléta t elle.

Céline essaya de s'écarter de Virginie pour aller vers la chambre et se changer. Je sais qu'on a pas choisit le meilleur moment et que je ne... OUH! Je ne suis pas... Nue. Mais... Non, je ne peux pas y aller comme ça. Céline avait pratiquement tout prévu et si elle avait su que le bébé arriverait la nuit, elle se serait peut etre endormie tous les soirs avec des habits. Prête en toute circonstances!

T'es pas sérieuse! S'agaça Virginie. Tu ne vas pas jouer les maniaque jusque la! Elle souffla en voyant que Céline n'allait pas changer d'avis.

Virginie l'aida alors a se rendre dans la chambre et a s'habiller. Ce qui ne fut pas si long, mais voir Céline souffrir n'était pas ce qu'elle avait prévu. En fait, elle se sentait impuissante et ça l'énervait. Elle était en colère de ne pas pouvoir l'aider a aller mieux.

Une fois en voiture, Virginie accéléra les complainte de Céline sur sa conduite n'avait aucun impact sur elle. Plus vite elles étaient a l'hôpital, moins Céline souffrirait. Du moins c'était comme ça que Virginie avait planifié ça. Seulement une fois sur place et Céline dans un fauteuil, elles durent attendre encore une bonne demie heure. Eh oui, le problème d'arriver trop en avance fait que visiblement le personnel n'était pas pressé.

Une fois dans une salle de consultation, Virginie attrapa la main de Céline. Cette dernière allongée sur un des lits d'hôpital soufflait régulièrement. Virginie tentait de faire le miroir pour que la blonde puisse se sentir épaulée. La médecin fit son diagnostique. C'était pour aujourd'hui!

Virginie commençait a paniquer. Tout se mélangeait entre l'enthousiasme de rencontrer enfin leur bébé, le tenir dans ses bras et la peur de faire n'importe quoi et ne pas s'en sortir.

Virginie décida d'envoyer rapidement un SMS a la famille alors qu'elles se dirigèrent au bloc. Vu qu'il faisait nuit et que la plupart coupaient leur téléphone la nuit, elles n'auraient aucun problème avant demain matin.

Céline n'était clairement pas prête a discuter chiffon maintenant. Elle lui lança un regard qui voulait dire "essaye donc de m'en empêcher". Elle s'habilla avec l'aide de Virginie et monta dans la voiture. Ses gestes étaient lents et constamment ralenti par les douleurs. Céline savait que c'était LE moment, Virginie avait raison. La dernière fois qu'elles s'étaient déplacé elle avait vraiment moins de douleurs, du moins pas aussi constante et régulière.

Dans la voiture, elle attrapa la poignée de porte et essaya de souffrir en silence. Lorsque Virginie tourna dans un rond point en 4ème Céline ne pu s’empêcher de laisser échapper un cri. Non pas de douleur, mais de peur!!

Céline se demandait si elles allaient arriver a destination ou si Virginie allait avoir un accident bien avant. Mais, elle se garda bien de faire une remarque. Virginie devait être concentré sur la route et venir l’énerver avec ce genre de phrase ne les aidaient pas. Céline n'avait clairement pas prévu de mourir aujourd'hui.

Une fois sur place, elles durent attendre encore de longues minutes. C'est pas possible, souffla Céline après une énième douleur. La chaise était inconfortable, elle aurait préféré etre debout voir allongée. Son vœux se réalisa assez vite lorsqu'ils leur indiquèrent de se rendre en salle de consultation.

Céline du de nouveau prendre son mal en patiente quand la médecin la palpa. Le col est bien dilaté, le le travail commence dit elle

Non pas possible! ironisa t elle alors qu'on l'installait sur un autre lit pour la déplacer en salle d'opération. Virginie était sur son téléphone, probablement a envoyer la nouvelle aux autre membres de la famille.

La médecin ne fit pas de commentaire, elle devait probablement y etre habituée.