Ce jour-là Nicolas avait une pause de midi assez grande à Phénicie (une heure et demi à peu près).Donc Nicolas décida de passer au bar pour prendre un bon jus de tomate comme Léo dans le temps,surement parce que plus bosser avec lui ça lui manquait.Il attendit sa commande et reconnut Christelle le Bihac,qu'il avait sauvé des griffes perverses du banquier Delvaux quelques années plus tot.Il alla la voir.

Salut.

Christelle savourait délicieusement sa bière.C'est alors qu'un homme s'approcha d'elle en lui adressant un "salut".Christelle redressa la tête et leva le nez de sa bière pour regarder son interlocuteur. Avant de lui répondre elle contempla son visage,puis elle le reconnut.Christelle sourit à Nicolas.

Salut.Alors quoi de neuf?

Nicolas fut content qu'il se souvienne d'elle.Entrangement peut-être,il pensait qu'elle l'aurait oublié.Mais comment oublier son sauveur?Il aurait peut-être fallu quand même pour qu'elle ait oubliée toute cette histoire qu'elle en oublie tout,même son sauvetage,enfin bref,passons.Il lui sourit et lui donna de ses nouvelles.

Eh bien tu sais ,pas mal de choses.Je ne sais pas si tu es au courant,mais je ne suis plus dans la police,j'ai arrêté je suis avocat maintenant.

Il n'allait pas dire tous les changements dans sa vie de butte en blanc.

Et toi? Quel bon vent te ramène à Marseille?

Pupille malicieuse, Christelle lui sourit discrètement avant de plonger son regard dans le fond de son verre. Il venait de lui dire qu'il n'était plus dans la police.Et ben, surprenant quand même, qu'il ait quitté la police pour être avocat.Les lèvres de la jeune femme s'étirèrent en un charmant sourire.

Je suis ravie pour toi,bon et bien si un jour j'ai des problèmes je viendrai te voir.

Quand il lui posa cette question,Son sourire s’éffaça et elle balaya la salle du regard, comme gênée.

J'ai eu quelques soucis avec ma mère et je suis partie sans rien lui dire. Et ensuite, j'étais à New Work puis j'en avais marre donc je suis revenue à Marseille.

Nicolas s'en voulut de gêner Christelle.

New-York? Mais c'est génial!Tu as rencontré des gens intéressants?

Nicolas soupira.Vraiment cette pauvre Christelle se faisait tout le temps embêter.

Et tu es de retour depuis quand?

Je suis de retour depuis deux jours.

Ce n’était pas tellement de son genre de discuter.Christelle était du genre discrète. Le genre de fille qui cache un lourd secret, porte un lourd fardeau. Mais bon, là n’était la question.Quoiqu’il en soit chaque individu avait quelque chose à montrer de soi, ou plutôt à cacher. Comme tout le monde d’ailleurs. On avait tous nos blessures, nos fantômes… nos secrets qu’on portait avec plus ou moins de facilité. Oh ! Ma grande ! Ce soir n’était peut être pas le bon pour faire de l’existentialisme. Ouais ! pas parce qu’on a une bonne bière entre les mains qu’on est obligé de déprimer et de songer à ses démons…

Tu as l'air fatigué.Dure journée...?

En effet dure journée.

Sourit malgré cela

Mais heureux quand même.

S'expliqua

En fait Céline Frémont a disparu depuis quelques semaines et comme c'est une de mes collègues et qu'on est assez proches je suis assez inquiet mais bon j'ai une femme que j'aime alors tout va pour le mieux

En oubliant que Christelle ignorait qu'il n'était plus gay

Et c'est à l'entente du mot "J'ai une femme que j'aime" que tout s'imbriqua dans sa tête. Immédiatement. Comme un vif éclair traversant ses pensées, Christelle écarquilla ses yeux. Un court instant, on avait pu lire sur son visage, l'expression d'une personne très surprise.

J'ai bien entendu tu as une femme?Tu n'aimes plus les hommes?

Quel question stupide?! Peut on réellement, par simple volonté cesser tout bonnement de penser, de poser des questions de ce genre. Peut on empêcher notre esprit de prendre, tourner et retourner une situation, ou plusieurs dans tous les sens ? Est il possible d’arrêter de s’interroger sur les petits détails insignifiants de notre vie mais ô combien déprimants ou énervants, ou encore de stopper toute analyse d’un événement quelqu’il soit et l’interprétation relationnelle qu’on en fait ? Vous y arrivez vous ? Non. Bien sur que non. Combien de fois n’avons-nous pas souhaité mettre notre cerveau en mode Off.Christelle n’échappait pas à cet état.

Disons que ma dernière enquète policière qui a d'ailleurs failli me coûter la vie et celle de Thomas par la même occasion m'a "forcée" à recoucher avec des femmes et au fil du temps j'y ai repris goût .Mais attention avec une vision différente des autres hommes.Une vision respectueuse , fidèle et amoureuse.

Nicolas tenait beaucoup à la fidélité,surtout envers Johanna,même si leur relation était toute récente.

Oui…Elle était de ce qui vive au moment présent. Pas de passé, pas d’avenir. Juste un besoin, un plaisir, tout simple, assouvis. Spontanéité. Non il n’y avait rien derrière son plaisir de boire sa bière, qu’elle porta de nouveaux à ses lèvres. Certaines femmes viennent boire seule dans le but de passer la nuit avec un homme, d’autres pour noyer a proprement parler leur chagrin.C'était la même chose pour Christelle.

Tu as de la chance moi j'arrive pas à trouver l'amour.Peut être parce que j'en ai jamais eu...

Oui, cela ne faisait aucun doute. Enfance malheureuse, solitude que trop ressentie, une haine irréversible contre le destin et les obstacles qu’il met sur ça route. Il y avait cette étincelle absente chez Christelle.Elle eu un petit sourire triste, en baissant les yeux.

Elle laissa s’échapper un petit rire.

Merci Nicolas,elle a baucoup de chance ta petite amie.

Christelle planta ses yeux pétillants de malice dans ceux de Nicolas.

Christelle se mit à rougir.

Oui mais c'est compliqué.Tout serait plus simple si j'aimais les hommes.

Elle soupira.

Elle releva la tête et le regarda avec cette éternelle douceur sur elle.

De toute façon pour l'nstant, c'est pas l'amour que je recherche.Et toi,alors comment tu as su que tu en pinçais pour elle?

Je suis heureuse pour toi.

Christelle le pensait sincèrement.Elle aurait aimé que ça se passe comme ça pour elle.Etre avec la personne que l'on aime. Malheureusement pour Christelle,ce n'était pas le cas, elle s'était fait à l'idée de ne jamais vivre avec son grand amour.Elle était perdue dans ses pensées.

Quoi ? Je sais pas. On a tous nos propres démons qu’on cherche à éviter. je vais surtout voir pour un travaille.Luna m'a conseillé de travailler chez Roland,mais je ne sais pas trop quoi decider exactement.


Et voilà ! Comment ne pas faire mieux ? Réponse sincère et honnête. Tant dans la supposition, Christelle n’était sure de rien. Tant dans la réalité, tenter de fuir les démons. On se traîne tous un truc qu’on cherche à fuir. Sauf qu’a l’instar de Christelle, ces démons s’appelaient : papa, maman, souvenir.

Christelle le regarda et voyait bien que son ami n'allait pas très bien.Elle posa sa main sur la sienne en le regardant sincèrement.

Si tu as des soucis tu peux m'en parler.